tag:blogger.com,1999:blog-69252982062718435392024-02-06T21:17:21.281-08:00180Textes de chansons françaises personnellesIl s'agit de textes déposés à la SABAM. Ils pourraient être mis en musique avec mon accord et celui de la SABAM. Je dispose d'environ 150 textes. Ce sont des regards sur la vie.Certains textes ont été mis en musique pour leur plus grand bonheurgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.comBlogger179125tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-40375649585079958192011-11-05T01:22:00.000-07:002011-11-05T01:23:15.697-07:00Par beautéPar beauté<br /><br />Si les journaux du soir n’ont rien d’autre à me dire<br />Apporte- moi du rêve que je gagne du temps<br />Trouvons ensemble aussi tout juste un mot pour rire<br />Il vaut son pesant d’or de leurs tranquillisants<br />Tutoyons la beauté au cœur de l’ordinaire<br />Au bord de ce ruisseau où danse une éphémère<br />Dans ce triple bandeau qui coiffe un roitelet<br />Tout près de cet enfant qui compte ses ricochets<br /><br />La brume s’effiloche le soleil va percer<br />Une fauvette grisette n’en finit pas d’chanter<br />Elle chante à matin clair elle chante à matin gai<br />Entre ronces et genêts entre ronces et genêts<br />La beauté est au cœur au cœur de l’ordinaire<br />Ces deux glaïeuls fleurissent le bord le bord d’un champ<br />Connais-tu cette fleur qui s’appelle misère<br />Elle est belle toute en rose elle est belle toute en blanc<br /><br />Lorsque le temps est beau on a l’cœur qui s’enchante<br />S’il gèle à pierre fendre remets deux buches au feu<br />C’est beau quand elles chantent c’est beau quand elles chantent<br />Leurs flammes et leurs flammèches jettent la poudre aux yeux<br />Le temps est à l’orage le vent vient de tourner<br />Et ce ciel de tourmente fait penser à Vlaminck<br />Avec mon verre de blanche je trinque à la beauté<br />Je trinque au ciel d’orage et je trinque à Vlaminckgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-20237966535048396872011-11-05T01:14:00.000-07:002011-11-05T01:15:43.773-07:00Nelly la blanche cailleNelly la blanche caille<br /><br />Premier brouillon d’amour dans cet hôtel de passe<br />Ce brouillon le taraude encore vingt ans plus tard<br />Nelly la blanche caille avait brisé la glace<br />Ce souvenir d’amour est enfant du hasard<br />Ca fait plus de vingt ans pourtant il se souvient<br />De la taille de guêpe et du galbe des seins<br />Et des sourires en coin de Nelly blanche caille<br />Et de ce cinq à sept allumant feu de paille<br /><br />Quand le septième ciel finit dans l’escalier<br />De cet hôtel de passe il fume une gauloise<br />Là des ombres chinoises se faufilent et se croisent<br />Nelly la blanche caille tient le haut du pavé<br />Cette première fille on ne l’oublie jamais <br />Qu’elle soit peau de vache souriante ou chagrin<br />Cette première fille on ne l’oublie jamais <br />Qu’elle soit jeune pucelle ou qu’elle soit catin<br /><br />Nelly a déridé les déserts de silences<br />Des puceaux malhabiles dans leurs petits souliers<br />Parlant l’esperanto sur le ton confidence<br />Sa peau faisait le reste Demain je reviendrai<br />Je reviendrai te voir pour faire l’amour Nelly<br />L’amour esperanto dans cet hôtel bui bui<br />Tu m’appel’ras petit avec plein de tendresse<br />Tu m’appell’ras petit avec plein de tendresse<br /><br />Premier brouillon d’amour dans cet hôtel de passe<br />Ce brouillon le taraude encore vingt ans plus tard<br />Nelly la blanche caille avait brisé la glace<br />Ce souvenir d’amour est enfant du hasardgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-48781782078814834522011-09-20T09:37:00.000-07:002011-09-20T09:46:19.317-07:0050 textes acceptés par le jury site Poésie française50 textes ont été acceptes sur le site<br />Poesie française<br />Taper poésie française gaston ligny sur googlegaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-85727955855077475972011-08-21T12:20:00.000-07:002011-08-21T12:22:30.362-07:00Ce n'est qu'un fait diversCe n’est qu’un fait divers
<br />
<br />A petit matin clair et à joli sourire
<br />Riches de leurs vingt ans ils sont à Vert Galant
<br />A petit matin clair et à joli sourire
<br />Juste à pointe de l’île ils s’embrassent longtemps
<br />Plantés là tous les deux elle et lui ne font qu’un
<br />L’un est devenu l’autre l’autre est devenu l’un
<br />Lui c’est peut-être Pierre elle peut-être Florence
<br />Ca n’a pas d’importance ça na pas d’importance
<br />
<br />C’est juste un fait divers
<br />D’aujourd’hui ou d’hier
<br />Il n’a pas fait la une
<br />Même d’un quart de lune
<br />Il est passé vois tu
<br />Quasi inaperçu
<br />
<br />A pointe solitude à pointe turbulence
<br />Naufragé de la vie à cause d’un mauvais vent
<br />Il s’est retrouvé seul à Cap désespérance
<br />Habillé de tristesse par un jour finissant
<br />Il n’a pas hésité il s’est jeté en Seine
<br />Le Zouave de l’Alma n’a pas du tout bronché
<br />Après quelques pimpons il s’en est bien tiré
<br />C’était me direz vous son jour son jour de veine
<br />
<br />C’est juste un fait divers
<br />D’aujourd’hui ou d’hier
<br />Il n’a pas fait la une
<br />Même d’un quart de lune
<br />Il est passé vois tu
<br />Quasi inaperçu
<br />
<br />Il clame ses poèmes sur le Pont Mirabeau
<br />Où viennent de se poser quelques belles hirondelles
<br />Son archet fait pleurer ou rire son violoncelle
<br />Il pleure ou bien il rit car il joue sur les mots
<br />Une belle hirondelle a fini par craquer
<br />Elle joue du violon et elle clame avec lui
<br />Ce soir ils sont dans l’île dans l’île de la Cité
<br />Demain demain sans doute dans l’île Saint Louis
<br />
<br />
<br />
<br />C’est juste un fait divers
<br />D’aujourd’hui ou d’hier
<br />Il n’a pas fait la une
<br />Même d’un quart de lune
<br />Il est passé vois tu
<br />Quasi inaperçu
<br />
<br />gaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-5112976325901287042011-08-19T09:20:00.000-07:002011-08-19T09:21:15.269-07:00C'est la faute à cette déferlanteC’est faute à cette déferlante
<br />
<br />C’est faute à ce creux là, à cette déferlante
<br />Qu’au large d’Ouessant ma barque s’est brisée
<br />Une première tasse ; et j’ai bu la suivante
<br />J’ai pensé c’est foutu ma vie va y rester
<br />
<br />Je vais mourir de froid crispé sur cette planche
<br />Devant mes yeux la brume est le seul horizon
<br />Je vais mourir de froid crispé sur cette planche
<br />Je perds la tête et puis je pars en déraison
<br />
<br />J’entends comme un essaim comme un essaim d’abeilles
<br />Il me pique au visage il rabat mes oreilles
<br />Cette planche dérive ; est-ce vers l’Au-delà
<br />Ou bien vers un rivage ou vers qui ou vers quoi
<br />
<br />Quand ma tête revient , quelques tranches de vie
<br />Passent devant mes yeux Rapides comme l’éclair
<br />Quand ma tête repart repart en amnésie
<br />C’est le vide à nouveau ; le silence et la mer
<br />
<br />Quand j’ai ouvert les yeux à l’Hôpital de Rennes
<br />J’ai compris que la chance était de mon côté
<br />Mon bateau s’appelait la Petite Sirène
<br />Je suis de Douarnenez je suis de Douarnenez
<br />gaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-71985286763041514442011-08-19T09:11:00.000-07:002011-08-21T12:28:08.484-07:00Lettre au démon de midiLettre au démon de midi
<br />
<br />Monsieur le démon de midi
<br />Mettez votre pendule à l’heure
<br />J’habite méridien de Greenwich
<br />Dans une chambre du Boulmich
<br />Je ressemble à Garry Cooper
<br />J’en pince pour une intello
<br />Elle doit être une écrivaine
<br />Mais elle a l’air assez hautaine
<br />Aidez- moi dans mon histoire d’Ô
<br />
<br />Monsieur le démon de midi
<br />Pour elle j’écris des poésies
<br />Que je répète à tour de bras
<br />Elles parlent des choses de la vie
<br />Elles s’inspirent du Kamasoutra
<br />L’écrivaine fan de Guevara
<br />Ne le quitte pas dans la Sierra
<br />Avec mes airs d’Gary Cooper
<br />Ai-je une chance de lui plaire
<br />
<br />Monsieur le démon de midi
<br />Poésie et Kamasoutra
<br />Ce fut un flop ça m’a fait peine
<br />Un flop de flop pour l’écrivaine
<br />Qui d’ailleurs ne m’écoutait pas
<br />Mais moi Gary j’ai du génie
<br />Mais moi Gary j’ai du génie
<br />Je lui ai dit raconte moi
<br />Raconte moi Che Guevara
<br />
<br />Monsieur le démon de midi
<br />La révolution prend racine
<br />Nous sommes en Amérique Latine
<br />L’écrivaine entre en guérilla
<br />Mais où va donc mener tout ça
<br />L’écrivaine m’emmène en clairière
<br />L’écrivaine m’emmène en clairière
<br />Nous nous aimons dans la Sierra
<br />C’est au Boulmich et c’est chez moi
<br />gaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-17168735310182010492011-08-05T13:10:00.000-07:002011-08-21T12:30:52.956-07:00Violoneux violoniste Violoneux violoniste
<br />
<br />Depuis belle lurette j’aime ce violoneux
<br />Il me joue les yeux noirs et le temps des cerises
<br />Et puis tout va très bien Madame la Marquise
<br />Et aussi la ballade des gens des gens heureux
<br />
<br />Depuis belle lurette j’aime ce violoneux
<br />Il joue rien que pour moi les mots bleus les mots bleus
<br />Sur sa viole il me chante souvent l’amour sorcier
<br />Mais c’est toujours pareil ça finit par lasser
<br />
<br />Depuis peu depuis peu j’préfère ce violoniste
<br />Il fait chanter le diable il joue Paganini
<br />A la façon gipsy à la façon gipsy
<br />Il m’emmène partout je connais plein d’artistes
<br />
<br />Ce soir mon violoniste est seul tout seul en scène
<br />Il joue quelques sonates on l’applaudit debout
<br />Il est heureux salue et pense à la prochaine
<br />Le succès sera t’il encore au rendez-vous
<br />
<br />Je prends l’avion souvent je fréquente la jet set
<br />New-York Carnegie Hall il est premier violon
<br />J’vais d’concerts en cocktails j’me traine en réceptions
<br />J’en ai marre de le suivre à chaque répétition
<br />
<br />J’en ai marre de le suivre à chaque répétition
<br />
<br />Tous les jours croyez-moi j’regrette mon violoneux
<br />Il jouait pour moi seule les mots bleus les mos bleus
<br />Et sa viole chantait souvent l’amour sorcier
<br />J’regrette mon violoneux j’n’arrête pas d’chagrinergaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-69859051702188209562011-07-15T12:53:00.000-07:002011-07-15T12:54:30.915-07:00Je vis en clandestinJe vis en clandestin<br /><br />Je vis en clandestin avec mon garde-fou<br />Trafiquant de chimères de châteaux en Espagne<br />J’accroche mes certitudes à des mâts de cocagne<br />Avec le tout dernier de mes quatre cents coups<br /><br />Je vis en clandestin j’brule mon bois de rallonge<br />Et sous mon ciel de traine je pense un jour sur deux<br />Dans chaque vérité j’trouve une part de mensonge<br />Y aurait-il un pacte entre l’diable et l’bon dieu<br /><br />Je vis en clandestin j’viens d’déposer au clou<br />Cette corne de brume cet avis de tempête<br />J’entends l’tonnerre de Brest le rire de la mouette<br />Je finis ma bolée avec mon garde-fou<br /><br />Je vis en clandestin j’ai quitté Babylone<br />J’ai appris à me taire cela m’a pris du temps<br />Je viens d’écrire en grand sur les Sables d’ Olonne<br />Faut vivre un pied dehors faut vivre un pied dedans<br /><br />Je vis en clandestin clandestin en moi-même<br />J’ connais tant de prières qui veulent monter aux cieux<br />J’ connais des blues si beaux Quand ils pleurent près d’ Harlem<br />Le diable et le bon dieu viennent pleurer avec euxgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-36893055724048033562011-07-15T11:37:00.000-07:002011-07-15T11:39:04.727-07:00les accros du paradisLes accros du paradis <br />Ligny le Noir<br />http://www.myspace.com/484845681<br /><br />Ils viennent de chaparder du rêve<br />Ils ont sniffé un rail ou deux<br />Elle pourrait bien s’appeler Eve<br />Il pourrait s’appeler Mathieu<br /><br />Ils sont accros du paradis<br />Ils viennent d’embarquer ici<br />Mais ils descendent à la prochaine<br />A fin de rêve A vent qui mène<br /><br />Demain pour chaparder du rêve<br />Faudra du cash du cash pour deux<br />Nous devrons chouriner dit Eve<br />J’ai l’cran d’arrêt répond Mathieu<br /><br />Ils viennent de s’offrir un flash<br />Le septième ciel a pris son pied<br />Maint’nant ils dorment à port d’attache<br />Où des galères viennent s’échouer<br /><br />Mais demain faudra chouriner<br />Ou risquer plus gros dans un casse<br />Oui demain faudra chouriner<br />Et risquer plus gros dans un casse<br /><br />Tous ces accros du paradis<br />Tous ces routards cherchant l’extase<br />Tous ces paumés de la sournoise<br />Que la sournoise cloue au tapis<br /><br />Pourront-ils quitter la galère<br />Ceux qu’on appelle des camésgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-19675953907212436572011-07-15T11:27:00.000-07:002011-07-15T11:31:00.832-07:00C'est l'été à CorfouC’est l’été à Corfou<br /><br /><br />A Corfou l’été tape dur en Août<br />Un amant regarde sa belle qui se baigne<br />Vous zieutez aussi cette jolie sirène<br />Et vous n’êtes pas l’seul soit dit entre nous<br />Elle se baigne nue dans l’canal d’amour<br />Parmi les blancs becs qui lui tournent autour<br />Sans hésitation elle fait son choix :<br />Un bel adonis qui lui chant’ Zorba<br /><br />L’amant est coiffé ça n’ fait pas un pli<br />L’été qui s’en fout danse un sirtaki<br />Elle se baigne nue mon chéri regarde<br />Chéri la regarde et chéri s’attarde<br />Le bel adonis vient de la rejoindre<br />Son bel adonis vient de la rejoindre<br />Pendant qu’un pêcheur compte ses mérous<br />Et dit ce n’est pas ce n’est pas l’Pérou<br /><br />L’amant est coiffé par ce p’tit blanc bec<br />Quand je dis coiffé comprenez cocu<br />Il dit tout le temps il faut faire avec<br />Mais il n’en dort plus mais il n’en dort plus<br />Au resto d’la plage c’est bourré d’français<br />Ce vin résiné je ne peux le boire<br />C’est de la pisse d’âne dit un Bordelais<br />C’est de la pisse d’âne sur mes calamars<br /><br /><br />Saint Spyridon peut les rabibocher<br />C’est l’ultime espoir pour l’amant d’hier<br /> Mais le Saint de l’île vient d’laisser tomber<br />C’est très mal barré l’amant désespère<br /> C’est le désamour dit bel adonis<br />Et bel adonis dépose une offrande<br />Dans l’tronc des amours de p’tite contrebande<br />Qui est bien rempli qui est bien rempli<br /><br />Une chatte arlequin appelle son matou<br />Un vieux de la vielle tranche une pastèque<br />Et l’air du temps chante ma gueule de métèque<br />Il fait quart de lune sur l’île de Corfougaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-69224798571536526752011-07-15T11:22:00.000-07:002011-07-15T11:24:24.581-07:00Il écrit à plume changanteIl écrit à plume changeante<br />http://www.myspace.com/535802498<br /><br />Ligny Alba<br /><br />Il écrit à plume colère<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />C’est une plume orange amère<br />Une plume du premier mai<br />Lorsque ses rimes prennent feu<br />Elles mettent le feu à ses poèmes<br />Et les bourgeois toujours les mêmes<br />Sont troublés d’voir passer les gueux<br /><br />Il écrit à plume sagesse<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />Les chiens loups ont perdu leurs laisses<br />Et les prieurs leurs chapelets<br />A vot’bon cœur la tolérance<br />Elle fait la manche nécessité<br />Il écrit à plume qui pense<br />Que les dés les dés sont pipés<br /><br />Il écrit à plume partance<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />C’est une plume transhumance<br />Qui s’amuse d’un ricochet<br />Ce pèlerin du moyen-âge<br />Suit les chemins de confrérie<br />Les chemins du compagnonnage<br />C’est un éternel apprenti<br /><br />Il écrit à plume tendresse<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />C’est une plume délicatesse<br />Une caresse de son archet<br />Il ne voit que par vos beaux yeux<br />Par vos beaux yeux de confidence<br />Et sa plume de connivence<br />Vous garde quelques rimes au feu<br /><br />Il ne voit que par vos beaux yeux<br />Par vos beaux yeux de confidence<br />Et sa plume de connivence<br />Vous garde quelques rimes au feugaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-85088695582544106632011-07-15T11:16:00.001-07:002011-07-15T11:16:59.221-07:00la ligne de coeurLa mouche du coche<br /><br />La mouche du coche a les yeux bleus<br />Ils sont bleus comme les yeux d’Elvire<br />Un peu turquoise un peu saphir<br />La mouche du coche se pique au jeu<br /><br />Elle se pique au jeu à Vienne<br />Guidant calèche au pied levé<br />Il fait grand beau l’été s’promène<br />Les yeux d’Elvire plaisent au cocher<br /><br />Dans ce parc où il fait juillet<br />Un moineau que l’on dit friquet<br />S’invite pour une part de gâteau<br />Chez la douairière au grand chapeau<br /><br />Ici le beau Danube est bleu<br />Bleu on se permet d’en douter<br />Lorsque l’on voit les yeux d’Elvire<br />Un peu turquoise un peu saphir<br /><br />Pendant qu’des ch’vaux font la courbette<br />Dans un manège plein à craquer<br />Une écuyère aux yeux noisette<br />Vient d’faire une œillade au cocher<br /><br />Mais le cocher préfère le bleu<br />Il préfère les yeux d’Elvire<br />Un peu turquoise un peu saphir<br />Comme ceux de la mouche aux yeux bleusgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-2211763305855850692011-07-15T11:12:00.000-07:002011-07-15T11:13:54.348-07:00La mouche du cocheLa mouche du coche<br /><br />La mouche du coche a les yeux bleus<br />Ils sont bleus comme les yeux d’Elvire<br />Un peu turquoise un peu saphir<br />La mouche du coche se pique au jeu<br /><br />Elle se pique au jeu à Vienne<br />Guidant calèche au pied levé<br />Il fait grand beau l’été s’promène<br />Les yeux d’Elvire plaisent au cocher<br /><br />Dans ce parc où il fait juillet<br />Un moineau que l’on dit friquet<br />S’invite pour une part de gâteau<br />Chez la douairière au grand chapeau<br /><br />Ici le beau Danube est bleu<br />Bleu on se permet d’en douter<br />Lorsque l’on voit les yeux d’Elvire<br />Un peu turquoise un peu saphir<br /><br />Pendant qu’des ch’vaux font la courbette<br />Dans un manège plein à craquer<br />Une écuyère aux yeux noisette<br />Vient d’faire une œillade au cocher<br /><br />Mais le cocher préfère le bleu<br />Il préfère les yeux d’Elvire<br />Un peu turquoise un peu saphir<br />Comme ceux de la mouche aux yeux bleusgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-78295330544242278982011-07-15T11:08:00.000-07:002011-07-15T11:09:53.077-07:00Le nain de jardinLe nain de jardin<br /><br />Il ressemble à un nain<br />A un nain de jardin<br />Il vit en solitaire<br />Dans sa planque ordinaire<br />Du marais poitevin<br /><br />Ca fait longtemps déjà qu’il a brisé ses chaines<br />Il a quitté Blanch’Neige depuis lors il promène<br />Quelques belles de jour dans sa barque à fond plat<br />Il remonte le courant à la force des bras<br /><br />Il ressemble à un nain<br />A un nain de jardin<br />Il vit en solitaire<br />Dans sa planque ordinaire<br />Du marais poitevin<br /><br />Cette belle de jour dans sa planque ordinaire<br />Est sa belle de nuit disent les peupliers<br />C’est une blonde vénitienne elle est de Manchester<br />Pour des raisons de cœur elle vient chaque été<br /><br />Il ressemble à un nain<br />A un nain de jardin<br />C’était un solitaire<br />Dans sa planque ordinaire<br />Du marais poitevin<br /><br />Ce soir le nain d’jardin et la blonde vénitienne<br />Boivent un scotch dans un pub ils sont à Manchester<br />Des anglais tout rougeauds se demandent d’où ils viennent<br />Ce soir Manchester joue en coupe d’Angleterre<br /><br />Il ressemble à un nain<br />A un nain de jardin<br />C’était un solitaire<br />Dans sa planque ordinaire<br />Du marais poitevin<br /><br />Les voilà de retour dit un martin-pêcheur<br />Tout cela est banal répète un ragondin<br />C’est pourtant comme ça dit le martin-pêcheur<br />Il n’y eut semble-t-il pas de mot de la fin<br /><br /><br />Il ressemble à un nain<br />A un nain de jardin<br />C’était un solitaire<br />Dans sa planque ordinaire<br />Du marais poitevingaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-87015741715068869682011-07-15T11:00:00.000-07:002011-07-15T11:01:41.149-07:00Sur ce chemin rocailleSur ce chemin rocaille<br /><br />Sur ce chemin rocaille où je traine galoche<br />J’ai connu des coups d’chance j’ai connu des coups bas<br />J’ai des amis fidèles :je les compte sur les doigts<br />Sur ce chemin rocaille j’ai connu des fantoches<br />Pantins enrubannés de gloires éphémères<br />Montant leur vieux cheval leur vieux cheval de bois.<br />Moi je trainais galoche pour boire à la clairière<br />L’eau de la source vive avec toi avec toi<br /><br />Le passé se rappelle le futur se devine<br />Et le Grand Manitou s’offre le dernier mot<br />Vos rosiers Saint François n’ont jamais eu d’épines<br />C’est le ciel c’est le ciel qui vous fait ce cadeau.<br />Sur ce chemin rocaille je saute du coq à l’âne<br />Mais je reviens à vous pantins enrubannés<br />A vos chevaux de bois je viens d’offrir l’avoine<br />Je vous prie d’agréer je vous prie d’agréer.<br /><br />Paraître mais ne pas être : foin de philosopher !<br />Je lis dans ton regard : parle-moi d’autre chose.<br />Y a des roses sans épines des épines sans roses<br />Tu me dis : je m’en fiche. Foin de philosopher !<br />Viens trainer tes galoches à la foire du trône<br />Et nous ferons l’amour sur un cheval de bois !<br />Viens trainer tes galoches à la foire du trône<br />Et nous ferons l’amour sur un cheval de bois !gaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-44636920877442894872011-06-21T13:52:00.000-07:002011-06-21T13:54:01.574-07:00la ligne de coeurLa ligne de cœur<br /><br />Dans les lignes de ta main<br />Je te prédis demain<br />Donne-moi ce que tu veux<br />Donne-moi plus si tu peux<br />On n’est que toi et moi<br />Montre ta main écoute<br />Elle est jolie ta route<br />Voilà ce que je vois<br /><br />Dans ta ligne de cœur<br />J’vois une dame de onze heures<br />C’est le nom de la fleur<br />Qui s’ouvre à cette heure là<br />On devine pourquoi<br />Elle porte une ombelle<br />C’est pour être la plus belle<br />Et c’est tant mieux pour toi<br /><br />La dame de onze heures<br />Dans son boubou à fleurs<br />Vient tout droit des Antilles<br />C’est la mère d’Aurélie<br />Son père vient d’Italie<br />A Mantes-la-Jolie<br />Ils trimbalent leur destin<br />Coté cour et jardin<br /><br />Dans les lignes de ta main<br />Je te prédis demain<br />Donne-moi ce que tu veux<br />Donne-moi plus si tu peux<br />Dans ta ligne de vie<br />J’compte vingt ans Aurélie<br />Dans ta ligne de cœur<br />Je vois comme une fleur<br /><br />Cette fleur Aurélie<br />A un air de famille<br />Viendrait-elle des Antilles<br />Elle porte une ombelle<br />Pour être la plus belle<br />Y’en a des ribambelles<br />Dans ton jardin secret<br />Dans ton jardin secretgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-77386668178790330192011-04-02T15:21:00.001-07:002011-04-13T03:44:52.436-07:00Le piano à quatre mainsLe piano à quatre mains<br /><br />Ils aiment jouer à quatre mains<br />La cantilène des petits riens<br />Ils aiment jouer l’amour forte<br />Et la tendresse mezza vocce<br />Quand l'temps grisaille quand il chagrine<br />Ils aiment narguer petite bruine<br />En jouant singing in the rain<br />En jouant singing in the rain<br /><br /><br /><br />Ils aiment jouer à quatre mains<br />Leurs p’tites amours tout feu tout flamme<br />Ecoutez ce piano de l’âme<br />Il s’encanaille à brûle-pourpoint<br />C’était hier ils s’en rappellent<br />Ca sentait la pomme cannelle<br />La clairette et le verbe aimer<br />La clairette et le verbe aimer<br /><br /><br />Ils aiment jouer à quatre mains<br />Des variations qu’ils improvisent<br />Quand ils jouent la lettre à Elise<br />Et des nocturnes de Chopin<br />Ce sont des amants fleur de givre<br />Quand ils empruntent le bateau ivre<br />Ils font un clin d’œil à Rimbaud<br />Ils font un clin d'oeil à Rimbaud<br /><br /><br />Ils aiment jouer à quatre mains<br />La cantilène des petits riens<br />Ils aiment jouer l’amour forte<br />Et la tendresse mezza voccegaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-41956338511493542462011-03-11T11:49:00.000-08:002011-03-11T11:50:42.777-08:00L'enquêteL’enquête<br /><br /><br />Au rendez-vous des noctambules<br />Il est trois heures du matin,<br />Au bar parmi ceux qui fabulent<br />Y a Sherlock et Arsène Lupin<br /><br />On n’a plus d’traces de Marie-Jo<br />Mêm’ pas de ses talons aiguilles<br />Elle tapinait près d’la Bastille<br />Elle parlait l’espéranto<br /><br /><br />Ca fait longtemps longtemps qu’les flics<br />Recherchent une Peugeot vert pomme,<br />Et un petit petit bonhomme<br />Jaune au sourire énigmatique.<br /><br /><br />Au rendez-vous des noctambules<br />Il est quatre heures du matin,<br />C’est l’heure où tous ceux qui fabulent<br />Ecoutent l’avis d’ Arsène Lupin.<br /><br /><br />Ces deux histoires ne font qu’une<br />C’est l’avis de ce turlupin<br />Ces deux histoires ne font qu’une<br />Ecoutez bien écoutez bien<br /><br /><br />Ce sale petit bonhomme vert pomme<br />A fait la peau à Marie-Jo !<br />On est bien peu de chose en somme<br />Devant un tel enfant d’salaud.<br /><br /><br />Au rendez-vous des noctambules<br />Il est cinq heures du matin,<br />Un picon bière dit quelle crapule<br />Arsène Arsène ne dit plus rien<br /><br /><br />Sherlock répète répète en boucle<br />Elémentaire mon cher Watson<br /> Sherlock répète répète en boucle<br />Elémentaire mon cher Watson<br /><br /><br />Entre un p’tit blanc et un calva<br />On a fini d’boucler l’enquête<br />Le petit matin prend perpète<br />Et un café arabicagaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-33856224771044859252011-02-24T12:08:00.000-08:002011-02-24T12:12:59.097-08:00As-tu un coup de coeur?As-tu un coup de cœur ?<br /><br />As-tu un coup de cœur pour ma plume rimaille<br />Qui parle de mes rides et burine le temps<br />Je te dis que le temps est une vieille canaille<br />Mais parlons d’autre chose je t’emmène à l’instant<br />A Ostende à Ostende derrière le casino<br />Voici les goélands Nous y sommes mon frère<br />Regarde les chevaux les chevaux de la mer<br />Et la marée qui monte au grand au grand galop<br /><br />As-tu un coup de cœur en lisant mes grimoires<br />Qui parle du chemin où je clape sabots<br />C’est de mon plat pays que je te dis bonsoir<br />Mon petit coq est fier il montre ses ergots<br />Tu n’y échapp’ras pas je t’offre un moules frites<br />C’est près de la Gand Place rendez-vous chez Léon<br />Je boirai de la bière en respectant le rite<br />Tu boiras du vin blanc A chacun sa façon<br /><br />As-tu un coup de cœur pour ma façon de dire<br />Que les chemins des cimes sont les moins encombrés<br />Et qu’on a le plaisir et qu’on a le plaisir<br />D’y rencontrer parfois de très vieux sangliers<br />Tu n’y échapp’ras pas je t’offre cette bière<br />Cette bière d’abbaye elle fait douze degrés<br />Elle est un peu ambrée Si nous trinquons mon frère<br />C’est à notre santé c’est à notre santé<br /><br />As-tu un coup de cœur en lisant mes grimoires<br />Qui parle du chemin où je clape sabots<br />C’est de mon plat pays que je te dis bonsoir<br />Mon petit coq est fier il montre ses ergotsgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-24677029764727503302011-02-23T13:15:00.000-08:002011-02-23T13:16:46.315-08:00Histoire de fousIls se prennent pour<br /><br />Il se prend pour Van Gogh il peint des tournesols<br />il s’est coupé l’oreille il a perdu la tête<br />Chez les fous à Sainte Anne il parle à sa palette<br />Quand il est déchaîné on l’met sous camisol’<br />Alors il crie il hurle je n’suis pas fou à lier<br />Puis s’en prend à Gauguin ça peut durer des heures<br />C’est la ronde des jurons on la connaît par coeur<br />Vincent s’endort enfin au bord d’un champ de blé<br /><br />Vous qui n’êtes pas fou<br />Pour qui vous prenez vous<br /><br />Le voisin de Vincent élu sous la coupole<br />Ecrit les Misérables il signe Victor Hugo<br />Il écrit des poèmes qu’il lit à Pierre ou Paul<br />Et Pierre ou Paul lui disent que c’est beau que c’est beau<br />Il répète souvent sur le ton de la peine<br />Les gens les gens heureux n’ont jamais eu de chaînes<br />N’ont jamais eu de griffes n’ont jamais eu de dents<br />Ces paroles de Victor elles font pleurer Vincent<br /><br />Vous qui n’êtes pas fou<br />Pour qui vous prenez vous<br /><br />L’Curé d’Ars pète les plombs Il crie j’veux qu’ça fristouille<br />Dans ma ville dit l’Curé y a des cuisses de grenouilles<br />Dans tous les p’tits restos J’les veux à ma façon<br />Avec une pointe d’ail ah putain que c’est bon<br />L’curé d’ Ars est sonné à cause du Zipanzol<br />Victor il est tout seul il écrit son roman<br />Vincent s’est endormi près de ses tournesols<br />Un pimpon d’ambulance annonce un arrivant<br /><br />Vous qui n’êtes pas fou<br />Pour qui vous prenez vous<br /><br />Le nouvel arrivant se prend pour Dieu le Père<br />Dans son portable il parle il parle au Saint Esprit<br />Avec le curé d’Ars ils sont déjà compères<br />Mon fils en vérité je vous je vous le dis<br />Avec une pointe d’ail ah putain que c’est bon<br />Dieu le Père aime bien les cuisses de grenouilles<br />Le Saint Esprit s’étonne de cette drôle de bafouille<br />Puis il donne à tout l’monde l’bon Dieu sans confession<br /><br />C’est une histoire de fou<br />C’est une histoire de fougaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-70314399773780508692011-02-17T12:48:00.000-08:002011-02-17T12:49:49.242-08:00Il écrit à plume changeanteIl écrit à plume changeante<br /><br />Il écrit à plume colère<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />C’est une plume orange amère<br />Une plume du premier mai<br />Lorsque ses rimes prennent feu<br />Elles mettent le feu à ses poèmes<br />Et les bourgeois toujours les mêmes<br />Sont troublés d’voir passer les gueux<br /><br /><br />Il écrit à plume sagesse<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />Les chiens loups ont perdu leurs laisses<br />Et les prieurs leurs chapelets<br />A vot’bon cœur la tolérance<br />Elle fait la manche nécessité<br />Il écrit à plume qui pense<br />Que les dés les dés sont pipés<br /><br />Il écrit à plume partance<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />C’est une plume transhumance<br />Qui gueule haro sur le baudet<br />Les compagnons du moyen-âge<br />Ce sont ses compagnons à lui<br />Au musée du compagnonnage <br />C’est un éternel apprenti<br /><br />Il écrit à plume tendresse<br />Des poèmes qu’on n’lira jamais<br />Assis entre folie sagesse<br />Muguet sauvage du premier Mai<br />Il ne voit que par vos beaux yeux<br />Par vos beaux yeux de confidence<br />Et rien rien n’a plus d’importance<br />Car il vous aime nom de Dieugaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-32395024721270666302011-02-17T12:38:00.000-08:002011-02-17T12:41:41.474-08:00L 'enquêteL’enquête<br /><br /><br />Au rendez-vous des noctambules<br />Il est trois heures du matin,<br />Y a des tas d’soulards qui fabulent<br />Et parmi eux Arsène Lupin<br /><br />On n’a plus d’traces de Marie-Jo<br />Mêm’ pas de ses talons aiguilles<br />Elle tapinait près d’la Bastille<br />Elle parlait l’espéranto<br /><br />Dans la mondaine paraît qu’les flics<br />Recherchent une Peugeot vert pomme,<br />Et ce petit petit bonhomme<br />Jaune au sourire énigmatique.<br /><br /><br />Au rendez-vous des noctambules<br />Il est quatre heures du matin,<br />C’est l’heure où tous ceux qui fabulent<br />Ecoutent l’avis d’ Arsène Lupin.<br /><br /><br />Ces deux histoires ne font qu’une<br />C’est l’avis de ce turlupin<br />Ces deux histoires ne font qu’une<br />Arsène tient l’affaire en main<br /><br /><br /><br />Ce sale petit bonhomme vert pomme<br />A fait la peau à Marie-Jo !<br />On est bien peu de chose en somme<br />Devant un tel enfant d’salaud.<br /><br /><br />Au rendez-vous des noctambules<br />Il est cinq heures du matin,<br />Y a plus personne qui fabule<br />Arsène a eu le mot d’la fin<br /><br /><br />Entre un p’tit blanc et un calva<br />On a fini d’boucler l’enquête,<br />Le petit matin prend perpète<br />Et un café arabica.gaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-47171765512148407692011-02-06T13:04:00.000-08:002011-02-06T13:08:26.427-08:00Merci d'm'offrir la derMerci d’ m’offrir la der<br /><br /><br />Merci d’m’offrir la der<br />Et sur ce tu commences à m’ raconter ta vie<br />Tu me dis que tu as traversé le désert<br />Que tu as tordu l’cou à la mélancolie<br />Tu me dis tristounet que tu as pris cinq ans<br />En rentrant de Hollande avec la Marie-Jeanne<br />Et qu’en tôle tu priais la Vierge des tziganes<br />Comme les fils du vent comme les fils du vent<br /><br /><br />Merci d’ m’offrir la der<br />Je t’écoute parler de tes faridondaines<br />Je frappe les trois coups avant qu’ tu entres en scène<br />Je frappe les trois coups et tu me dis mon frère<br />Moi je suis l’étranger l’étranger voyageur<br />Et tu me parles d’elle du bout du bout du cœur<br />Elle s’occupe de tes filles entre Blanche et Pigalle<br />Et elle te trouve des planques quand tu es en cavale<br /><br /><br />Merci d’m’offrir la der<br />Tu flirtes avec le risque lorsque tu prends la mer<br />Vers ton triangle d’or pour livrer les commandes<br />De quelques gros bonnets de la marine marchande<br />Tu m’expliques comment un corsaire d’vient pirate<br />Comment un garde chasse devient un braconnier<br />Bref tu me dis ta vie Ton prénom est Socrate<br />Ca me dit quelque chose ce prénom démodé<br /><br /><br />Merci pour cette der<br />Au revoir ou adieu moi j’suis un p’tit dealer<br />Je suis un p’tit corsaire dev’nu un p’tit pirate<br />Tu ne me connais pas Moi j’te connais Socrate<br />Car je bosse pour toi mais on n’ s’est jamais vu<br />J’connais tes filles Place Blanche où je gagne mon oseille<br />C’est ton prénom qui m’a mis la puce à l’oreille<br /> Mais tu n’me connais pas et moi et moi non plus<br /><br />Dieu que le monde est p’tit<br />Les filles viennent d’Ukraine la came vient du Chili<br />Moi je viens d’Argenteuil Socrate de Santa Fe<br />Sa compagne vient d’ailleurs elle est couleur cafégaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-61259182555796215132011-02-05T12:11:00.000-08:002011-02-05T12:12:17.861-08:00Ils se prennent pourIls se prennent pour<br /><br />Il se prend pour Van Gogh il peint des tournesols<br />il s’est coupé l’oreille il n’a plus toute sa tête<br />Chez les fous à Sainte Anne il parle à sa palette<br />Quand il est déchaîné on l’met sous camisol’ <br />Alors il crie il hurle je n’suis pas fou à lier<br />Puis s’en prend à Gauguin ça peut durer des heures<br />C’est la ronde des jurons on la connaît par coeur<br />Vincent s’endort enfin au bord d’un champ de blé<br /><br />Vous qui n’êtes pas fou<br />Pour qui vous prenez vous<br /><br />Le voisin de Vincent un frère de camisole<br />Ecrit les Misérables il signe Victor Hugo<br />Il écrit des poèmes qu’il lit à Pierre ou Paul<br />Et Pierre ou Paul lui disent que c’est beau que c’est beau<br />Il répète souvent sur le ton de la peine <br />Les gens les gens heureux n’ont jamais eu de chaînes<br />N’ont jamais eu de griffes n’ont jamais eu de dents<br />Ces paroles de Victor elles font pleurer Vincent<br /><br />Vous qui n’êtes pas fou<br />Pour qui vous prenez vous<br /><br />L’Curé d’Ars pète les plombs Il crie j’veux qu’ça fristouille<br />Dans ma ville dit l’Curé y a des cuisses de grenouilles<br />Dans tous les p’tits restos J’les veux à ma façon<br />Avec une pointe d’ail ah putain que c’est bon<br />L’curé d’ Ars pour l’instant il est en camisole<br />Victor il est tout seul il écrit son roman<br />Vincent s’est endormi près de ses tournesols<br />Un pimpon d’ambulance annonce un arrivantgaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6925298206271843539.post-45557240257124089432011-01-30T06:22:00.000-08:002011-01-30T06:24:14.048-08:00Trinquons à la beautéTrinquons à la beauté<br /><br />Si le journal du soir n’a rien d’autre à nous dire,<br />Si nous sommes Gros-Jean Gros-Jean comme devant<br />Si le journal du soir n’a rien d’autre à nous dire<br />C’est faute à l’air du temps c’est faute à l’air du temps.<br />C’est faute à banqueroute à politichinelle<br />Et c’est la faute aux dés aux dés qui sont pipés.<br />Oublions banqueroute et politichinelle<br />Tutoyons la beauté tutoyons la beauté .<br /><br /><br />Elles sont belles les têtes qui sont à l’île de Pâques,<br />Je voudrais bien les voir un jour rien qu’avec toi .<br />Et nous irions tous deux, tous deux à l’île de Pâques,<br />On peut rêver parfois on peut rêver parfois.<br />Lorsque le temps est beau on a l’coeur qui s’enchante<br />On est plus gai au Sud au Sud que dans le Nord,<br />Remets deux bûches au feu, c’est beau quand elles chantent<br />Il y a des moyens de conjurer le sort !<br /><br /><br />Lorsque le soleil perce la brume s’effiloche<br />Une fauvette grisette n’en finit pas d’chanter.<br />Une première abeille croise la mouche du coche<br />Cette toute première abeille visite un amandier.<br />Quand le troupeau s’arrête près d’une pierre à sel<br />Quand les pieds de moutons font des ronds de sorcière<br />Au tout premier coup d’froid au tout premier coup d’gel<br />Dow Jones perd ses culottes Wall street est en affaire<br /><br /><br />Le vent vient de tourner le temps est à l’orage<br />Et ce ciel de tourmente est un ciel de Vlaminck.<br />Avec mon verre de Blanche je trinque au ciel d’orage<br />Et je trinque à Vlaminck et je trinque à Vlaminck<br />C’est faute à banqueroute à politichinelle<br />Et c’est la faute aux dés aux dés qui sont pipés.<br />Oublions banqueroute et politichinelle<br />Trinquons à la beauté trinquons à la beauté.gaston Lignyhttp://www.blogger.com/profile/06245070872666779368noreply@blogger.com0