samedi 5 novembre 2011

Nelly la blanche caille

Nelly la blanche caille

Premier brouillon d’amour dans cet hôtel de passe
Ce brouillon le taraude encore vingt ans plus tard
Nelly la blanche caille avait brisé la glace
Ce souvenir d’amour est enfant du hasard
Ca fait plus de vingt ans pourtant il se souvient
De la taille de guêpe et du galbe des seins
Et des sourires en coin de Nelly blanche caille
Et de ce cinq à sept allumant feu de paille

Quand le septième ciel finit dans l’escalier
De cet hôtel de passe il fume une gauloise
Là des ombres chinoises se faufilent et se croisent
Nelly la blanche caille tient le haut du pavé
Cette première fille on ne l’oublie jamais
Qu’elle soit peau de vache souriante ou chagrin
Cette première fille on ne l’oublie jamais
Qu’elle soit jeune pucelle ou qu’elle soit catin

Nelly a déridé les déserts de silences
Des puceaux malhabiles dans leurs petits souliers
Parlant l’esperanto sur le ton confidence
Sa peau faisait le reste Demain je reviendrai
Je reviendrai te voir pour faire l’amour Nelly
L’amour esperanto dans cet hôtel bui bui
Tu m’appel’ras petit avec plein de tendresse
Tu m’appell’ras petit avec plein de tendresse

Premier brouillon d’amour dans cet hôtel de passe
Ce brouillon le taraude encore vingt ans plus tard
Nelly la blanche caille avait brisé la glace
Ce souvenir d’amour est enfant du hasard

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