mardi 28 décembre 2010

pour écouter mes textes mis en musique

http://www.myspace.com/484845681
faire un copier coller

dimanche 26 décembre 2010

Plus je connais les hommes

Plus je connais les hommes

Parmi les kamikazes qui sont dans l’au delà
Un japonais chantonne Marlbrouck s’en va t’en guerre
Et l’écho lui répond aujourd’hui c’est hier
Aujourd’hui c’est hier depuis longtemps déjà

Plus je connais les hommes et plus j’aime mon chien
Rufus mon vieux griffon qui parle avec les yeux
Qui parle avec les yeux

Dépêchez vous de croire, dites des patenôtres
Car la tribu des uns va décimer les autres
Mais la prière de Pierre contredit celle de Pol
Si j’étais l’ Père Noël, j’en aurais ras le bol.

Plus je connais les hommes et plus j’aime mon chien
Rufus mon vieux griffon qui parle avec les yeux
Qui parle avec les yeux

Un coup de feu éclate au nez de la vengeance
Celui-là pourrait bien avoir ma préférence
C’t’ un coup des maffiosi c’t’un coup des maffiosi
Tiré sur Ponce Pilate pour venger Jésus-Christ

Plus je connais les hommes et plus j’aime mon chien
Rufus mon vieux griffon qui parle avec les yeux
Qui parle avec les yeux

Certains passent leur vie le doigt sur la gâchette,
Ils tuent même les colombes ils saccagent leurs nids
On ne peut pas changer changer l’cours des planètes
Pourtant j’espérais mieux c’est que l’homme est ainsi

Plus je connais les hommes et plus j’aime mon chien
Rufus mon vieux griffon qui parle avec les yeux
Qui parle avec les yeux

vendredi 10 décembre 2010

La petite vie courante

La petite vie courante


Deux quidams au p’tit bar de la rue d’l’Echaudé
Commandent deux beaujolais et deux sandwiches rosette
Qui sont donc ces deux là demande une pipelette
Ils ont l’air de deux ours de deux ours mal léchés

Celui-ci c’est parole celui-là musiquette
Ils troussent des chansons celle-ci est en si bé
C’est grossier musiquette dit cette pipelette
Parole lui répond c’est juste pour rimer

Cette chanson là s’app’lait :La petite vie courante
Chapeau bas les artistes votre chanson a plu
J’ai l’soixante dix huit tours ach’té à la brocante
Vous nous prenez à cœur c’est vraiment bien foutu

Dans cette chanson là un type raconte sa vie
Il parle du sam’di soir après après l’turbin
Il dit j’ai connu Jeanne aux premières jonquilles
Puis il parle d’amour et de tas d’petits riens

Faut chuchoter qu’on aime et ne pas trop le dire
Mais plutôt le montrer mais plutôt le montrer
Faut briser du cristal en éclatant de rire
La petite vie courante écoutez la chanter

Elle chante les gens heureux n’ont jamais eu de chaînes
N’ont jamais eu de griffes n’ont jamais eu de dents
Ils moissonnent la tendresse en conjurant les peines
Et cette chanson là n’a pas fini son temps

Des artistes la remettent en début d’tour de chant
Des artistes la remettent en début d’tour de chant

mercredi 8 décembre 2010

Diogène écoute mes balivernes

Diogène écoute mes balivernes

Diogène, j’ai dormi dans ton tonneau,
Et j’y ai trouvé ce soir ta lanterne.
Pour te remercier je t’envoie là-haut,
Du vin résiné et ces balivernes.
Je te dis d’emblée : l’époque est tristouille
Achille ne veut plus forcer du talon
A petite brocante à grande farfouille
On conjure la mouise on trompe le guignon

Diogène écoute mes balivernes
Je voudrais trouver avec ta lanterne
Un homme qui soit sans un parti pris
Un homme qui soit sans un parti pris


Les Dieux de l’Olympe se sont endiablés
Et des fous de Dieu partent en croisade
Diogène un d’ceux qui les embrigade
Etait mon voisin mon voisin d’palier
Je n’suis pas tenté par désespérance
Je n’ai pas envie de me foutre à l’eau
Mais y a des limites à ma tolérance
Je le dis tout net aux enfants d’salauds


Diogène écoute mes balivernes
Je voudrais trouver avec ta lanterne
Un homme qui soit sans un parti pris
Un homme qui soit sans un parti pris

Au restaurant grec, tout près de chez moi,
On boit du rosé qui nous vient de Rhodes,
Ce restaurant-là doit être à la mode
J’y ai vu Platon, Platon une fois.
L’agneau était tendre et le vin charmant,
On vint à parler du bonheur de l’homme.
A chacun d’choisir son vade-mecum
Vient de dire Platon juste en me quittant.

L’agneau était tendre et le vin charmant,
On vint à parler du bonheur de l’homme.

jeudi 2 décembre 2010

Ils sont à l'île de Sein version3

Ils sont à l’île de Sein

Par un vent d’tous les diables et par petite bruine
Ces deux amants promènent un amour clandestin
Ils sont à l’île de Sein le vent les déracine
Côté cour et jardin côté cour et jardin

Deux amants clandestins
S’promènent à l’île de Sein
Le vent les déracine
Le vent les déracine
Côté cour et jardin

Sur ce dernier caillou avant les Amériques
Dans une venelle étroite ils viennent de s’engouffrer
A l’abri des coups d’gueule poussés par l’Atlantique
Ecoutez les chanter l’amour l’amour sorcier

Deux amants clandestins
S’promènent à l’île de Sein
Le vent les déracine
Le vent les déracine
Côté cour et jardin

Entre deux potentilles et ces quelques fougères
Entre trois renoncules et ces quelques lotiers
Deux cirés bleu-marine s’embrassent et font la paire
Le phare de la Vieille ne se voit qu’à moitié

Deux amants clandestins
S’promènent à l’île de Sein
Le vent les déracine
Le vent les déracine
Côté cour et jardin

Avant que de rentrer à petite vie courante
Entre ronces et broussailles et murets coupe vent
Assis sur le granit ils comptent les déferlantes
Et un lierre s’accroche aux caprices du temps

dimanche 28 novembre 2010

le vent les déracine

Le vent les déracine

Par un vent d’tous les diables et par petite bruine
Ces deux amants promènent un amour clandestin
Ils sont à l’île de Sein le vent les déracine
Côté cour et jardin côté cour et jardin

C’est à l’île de Sein
Que le vent déracine
Deux amants clandestins

Sur ce dernier caillou avant les Amériques
Ecoutez ces amants ils chantent l’amour sorcier
Dans ces embruns volés volés à l’Atlantique
L’âme de Nougaro continue de jazzer

C’est à l’île de Sein
Que le vent déracine
Deux amants clandestins

Entre deux potentilles et ces quelques fougères
Entre trois renoncules et ces quelques lotiers
Deux amants fleur de peau deux amants font la paire
Et la Pointe du Raz ne se voit qu’à moitié

C’est à l’île de Sein
Que le vent déracine
Deux amants clandestins

Avant que de rentrer à petite vie courante
Entre ronces et broussailles et murets coupe vent
Assis sur le granit ils comptent les déferlantes
Et un lierre s’accroche aux caprices du temps

dimanche 21 novembre 2010

Sur une coquille de noix version2

Sur une coquille de noix Version2
Sur une coquille de noix narguant les déferlantes
Il rêve de grand lointain pour faire la pige au temps
Sur une coquille de noix narguant les déferlantes
Il rêve de jeter l’ancre à la pointe du vent

Il dérobe du temps du temps au sablier
Pour briser les amarres d’une petite vie en rade
Il rêve d’accoster un jour à la Barbade
Ou à la Trinité ou à la Trinité

Pourquoi aller si loin lui demande son double
Pourquoi pas l’île de Sein pourquoi pas l’île de Sein
Pourquoi partir si loin lui demande son double
Et il change de cap il oublie grand lointain

Sa coquille de noix est à l’île de Sein
C’est pas le grand lointain pourtant ça lui ressemble
C’est pas le grand lointain pourtant ça lui ressemble
Avec un peu de chance il fera beau demain

Entre deux potentilles et ces quelques fougères
Entre trois renoncules et ces quelques lotiers
Il remercie son double Il cueille des pousse pierre
Le phare de la vieille ne se voit qu’à moitié

Avant que de rentrer à petite vie courante
Entre ronces et broussailles et murets coupe vent
Assis sur du granit il compte les déferlantes
Et son rêve s’accroche aux caprices du temps

dimanche 7 novembre 2010

Le lupanar de Pompei

Le lupanar de Pompéi

Y a des bordels dans l’monde entier
Y en avait un à Pompéi
Mais l’Vésuve un jour a craché,
Tout a cramé sans préavis.
Le lupanar est toujours là
Et c’est moi qui suis sur la fresque.
C’est moi Claudius vivant ou presque
Lutinant la Bella Dona.

C’est moi Claudius vivant ou presque
Viril viril sur cette fresque
Depuis vingt siècles à Pompéi
Depuis vingt siècles à Pompéi

Près de moi Julius et Sabine.
Elle c’était la fleur d’églantine,
Lui c’était le navigateur,
Moitié play-boy, moitié flambeur.
Après cinquante générations,
Une de mes arrière-cousines
Tient la pizzéria de Messine
A l’enseigne des quatre saisons

C’est moi Claudius vivant ou presque
Viril viril sur cette fresque
Depuis vingt siècles à Pompéi
Depuis vingt siècles à Pompéi

Dans ce bar de Kansas City
Sur cette carte postale c’est lui
C’est lui Claudius sur cette fresque
Beau comme un dieu vivant ou presque
Etre connu dans l’monde entier
Ca sert à quoi dit la cousine
De la pizzeria de Messine
En offrant le pousse-café


C’est lui Claudius vivant ou presque
Viril viril sur cette fresque
Depuis vingt siècles à Pompéi
Depuis vingt siècles à Pompéi

mercredi 27 octobre 2010

Je descends à la prochaine

Je descends à la prochaine


Par un tout petit jour assis entre deux chaises
Entre folie des sages et sagesse des fous
Avec deux trois babioles dans un attaché-case
La plupart vous diront qu’on n’va pas loin du tout.

Aller loin c’est peut être un bout de transhumance
C’est partir tristounet c’est revenir content
Et tant mieux si ce philtre est à l’eau de jouvence.
Car entre chiens et loups cette nonne aime un brigand.

Et ce fou à lier vient de briser ses chaînes
Il parle toutes les langues avec les yeux du cœur.
Sainte Anne excusez moi j’descends à la prochaine
Je me suis fait la belle je cherche un p'tit bonheur

Aller loin c'est peut-être un bout de transhumance
Sur une ligne de coeur sur une ligne de chance
Entre folie des sages et sagesse des fous
Entre folie des sages et sagesse des fous

samedi 23 octobre 2010

Nos ancêtres

Nos ancêtres


Ceci c’est pas des racontars
C’est notre histoire c’est notre histoire
Un homme vient de tuer un cerf
En Dordogne c’est un dix cors
Une grande première : médaille d’or
Pour cet ancêtre pour cet ancêtre


Ceci c’est pas des racontars
C’est notre histoire c’est notre histoire
Un homme vient de peindre un bison
Un auroch et une licorne
Enigmatique cette licorne
Elle prend des risques près d’un lion

Ceci c’est pas des racontars
C’est notre histoire c’est notre histoire
Un homme vient de dire par ici
La tribu entre dans la grotte
Ces hommes parlent c’est inouï
Ils vont se tailler une parlotte

Ceci c’est pas des racontars
C’est notre histoire c’est notre histoire
Voici venus les beaux parleurs
Les tribuns les maitres chanteurs
Et ceux qui parlent pour rien dire
Et ceux qui parlent pour rien dire

Ceci c’est pas des racontars
C’est notre histoire c’est notre histoire
Un artiste peint sur la pierre
Il peint les bisons d’nos ancêtres
Et il vient les vendre à Lascaux
Et il vient les vendre à Lascaux

Ceci c’est pas des racontars
C’est notre histoire c’est notre histoire
Un artiste peint sur la pierre
Il peint les bisons d’nos ancêtres
Et il vient les vendre à Lascaux
Et il vient les vendre à Lascaux

mercredi 20 octobre 2010

A l'âge de pierre qui roule

A l’âge de pierre qui roule

C’est à l’âge de pierre qui roule
De pierre qui roule en Dordogne
Un homme vient de tuer un cerf
C’est un dix cors et en Dordogne
C’est quelque part la grande première
De ce chasseur, un d’nos ancêtres

C’est à l’âge de pierre qui roule
Un homme vient d’ouvrir des huîtres
Sur la lagune il fait grand beau
Un homme vient d’ouvrir des huîtres
Et il les gruge tout de go
C’est un pêcheur, un d’nos ancêtres

C’est à l’âge de pierre qui roule
Un homme vient d’ graver un bison
Et des signes cabalistiques
Etranges ils sont tous identiques
Un homme vient d’ graver un bison
C’est un artiste, un d’nos ancêtres

C’est à l’âge de pierre qui roule
Un homme vient de dire par ici
La tribu entre dans la grotte
Ces hommes parlent c’est inouï
Ils sont entrés pour une parlotte
Ces hommes là sont nos ancêtres

C’est fini l’âge de pierre qui roule
Maint’nant ç’est l’âge de la parlote
Des tribuns et des beaux parleurs
Se font péter péter la glotte
Pour être enfin maitres chanteurs
Ils doivent étonner nos ancêtres

C’est fini l’âge de pierre qui roule
Maint’nant ç’est l’âge de la parlote
Des tribuns et des beaux parleurs
Se font péter péter la glotte
Pour être enfin maitres chanteurs
Ils doivent étonner nos ancêtres

jeudi 14 octobre 2010

En Cévennes

En Cévennes

Quand les châtaignes tombent au pays camisard
Les clochers de tourmente pleurent au vent des Cévennes.
C’est l’automne et il pleut mais le ciel se déchaine
Et ça tourne au déluge près de Saint Jean du Gard.
Ici c’est l’éclaircie. Je viens de voir planer
L’âme d’un parpaillot qui est mort aux galères.
Elle plane comme l’épervier qui cherche ses repaires
Je mets ma main au feu : elle plane sur son passé.


Quand le givre dessine aux vitres des bistrots
Des trois mâts qui se penchent et des rires d’enfants,
Quelque part en Cévennes la rue des Blancs manteaux
Est déserte et la lune peint ses toits vif-argent.
L’hiver est long parfois l’hiver est long parfois
Et s’il manque à la fin un joueur de manille
C’est que le temps s’acharne à gagner la partie
Adieu Pierre le normand qui buvait du calva.


C’est le printemps genêt c’est le printemps jonquille
Le printemps giroflée le printemps girofla.
On reparle de Pierre le joueur de manille
Que le temps passe vite ça fait deux ans déjà.
Elle et lui ne font qu’un c’est le vent qui les mène
Les mène dans ce Routard pour le menu du jour.
La cantine sent bon elle sent la marjolaine
Elle sent le pélardon et le bonheur du jour.


Quelque part en Cévennes cette ânesse a bon dos
Elle trimbale le barda d’une famille entière.
Un peu lourd le barda d’une famille entière
Qui descend dans le Sud pour sa première rando.
Votre ânesse j’entends s’appelle Modestine
C’est un prénom connu elle marche d’un bon pas.
L’été qui se promène de colline en colline
Vient de prendre le frais au pied d’un acacia

lundi 20 septembre 2010

Le chapeau grazie mille

Le chapeau grazie mille

Dans la salle des pas perdus
De cette gare
Ce matin à l’heure de pointe
Il chant’ il chante du country
Ce matin à l’heure de pointe
Parmi ceux qui pass’par ici
Des couche-tard des lève-tôt
Qui mettra une pièce dans l’ chapeau
Dans le chapeau grazie mille
Dans le chapeau grazie mille

Dans la salle des pas perdus
De cette gare
Tintin suivi d’pauvre bergère
Mettent un euro dans le chapeau
Indifférents ces deux compères
Passent comme le gros du populo
Deux euros ce n’est pas l’pactole
C’est mieux que rien que rien du tout
Deux euros ce n’est pas l’pactole
Saint’Cécile est-elle avec nous

Dans la salle des pas perdus
De cette gare
Barbe Jésus Marie Mad’leine
Suivis d’ Robin d’ Robin des bois
Et d’une belle en bois d’ébène
Et caetera et caetera
Ont déposé dans le chapeau
Beaucoup de cents quelques euros
L’artiste vient d’finir de chanter
Ciao ciao grazie grazie mille

Dans la salle des pas perdus
De cette gare
C’est marée basse à cette heure-ci
Et la santiag a fini
De battr’ la mesure du country
De battr’ la mesure du country
L’artiste s’assied près du chapeau
Vide une canette compte les euros
Dans le chapeau grazie mille
Dans le chapeau grazie mille

L’artiste dit c’est pas l’Pérou
C’est mieux que rien que rien du tout

jeudi 16 septembre 2010

Les oubliés de l'alphabet

Les oubliés de l’alphabet

C’est l’copain d’abord des sans grades
De ceux qui sont restés en rade
Qui n’ont jamais jamais appris
A mettre des points sur les i
Il écrit les lettres des autres
Et qui sait peut-être la votre
L’écrivain public l’écrivain
Qui écrit bien qui écrit bien

C’est l’copain d’abord des sans grades
De ceux qui sont restés en rade

Des oubliés de l’alphabet
Dans leurs lettres confient chagrin
Des oubliés de l’alphabet
Confient bonheur ou tracassin
Un quidam au Bar des platanes
Devant un pur arabica
Saute du coq du coq à l’âne
Il se perd en galimatias

C’est l’copain d’abord des sans grades
De ceux qui sont restés en rade

Il veut donner de ses nouvelles
Mais il veut surtout parler d’elle
Tu l’aimes demande l’écrivain
A brûle-pourpoint à brûle-pourpoint
Puis il fignole cette lettre
Il y met plein de sentiments
Il accroche l’espoir à peut-être
L’espoir fait vivre en attendant

C’est l’copain d’abord des sans grades
De ceux qui sont restés en rade

On entend qu’lui on entend qu’elle
Ils ont forcé sur le calva
Ils veulent écrire au Père Noël
L’écrivain répond pourquoi pas
Celui-là s’confie en sourdine
Il voudrait dire son désamour
Le vent décoiffe la colline
Et les platanes des alentours

C’est l’copain d’abord des sans grades
De ceux qui sont restés en rade
Des oubliés de l’alphabet
Des oubliés de l’alphabet

jeudi 9 septembre 2010

faut pas perdre l'espoir

Faut pas perdre l’espoir

Depuis belle lurette seul il attend Godot
D’autres depuis longtemps attendent le Messie
Ou récitent cent fois je vous salue Marie
Espérant comme Moïse être sauvé des eaux

Faut pas perdre l’espoir
Sinon c’est la déprime
Pour les moments sublimes
On peut r’mettre à plus tard

Pour tutoyer la chance il porte ce gri-gri
Il voudrait prendre la mer sur ce rafiot fragile
Et bourlinguer content au petit vent des îles
En regardant planer des oiseaux d’paradis

Faut pas perdre l’espoir
Sinon c’est la déprime
Pour les moments sublimes
On peut r’mettre à plus tard

Il prie Saint Antoine pour ses objets perdus
Il voudrait retrouver sa clef sa clef des songes
Ses quatre vérités et leur part de mensonge
Son premier bonnet d’âne sa dernière p’tite vertu

Faut pas perdre l’espoir
Sinon c’est la déprime
Pour les moments sublimes
On peut r’mettre à plus tard

vendredi 3 septembre 2010

Répondre à pourquoi

Répondre à pourquoi

Pourquoi cette chienne
Noire du Mexique
Préfère les loups ?

Répondre à pourquoi
Pourquoi se fait-il ?
C’est bien difficile.
C’est bien difficile.

Pourquoi cette biche
Aime un sanglier
A la pleine lune ?

Répondre à pourquoi
Pourquoi se fait-il ?
C’est bien difficile.
C’est bien difficile

Pourquoi ce coucou
Vient pondre ses œufs
Dans le nid d’un autre ?

Répondre à pourquoi
Pourquoi se fait-il ?
C’est bien difficile.
C’est bien difficile.

Pourquoi Sœur Thérèse
Vient d’épouser Dieu
Quand sonnaient matines ?

Répondre à pourquoi
Pourquoi se fait-il ?
C’est bien difficile.
C’est bien difficile.

Pourquoi Roméo
A trompé Juliette
Tout près de Vérone ?

Répondre à pourquoi
Pourquoi se fait-il ?
C’est bien difficile.
C’est bien difficile.

samedi 21 août 2010

Je vis en clandestin

Je vis en clandestin

Je vis en clandestin avec mon garde-fou
Trafiquant de chimères de châteaux en Espagne
J’accroche mes certitudes à des mâts de cocagne
Avec le tout dernier de mes quatre cents coups

Je vis en clandestin j’brule mon bois de rallonge
Et sous mon ciel de traine je pense un jour sur deux
Dans chaque vérité j’trouve une part de mensonge
Y aurait-il un pacte entre l’diable et l’bon dieu

Je vis en clandestin j’viens d’déposer au clou
Cette corne de brume cet avis de tempête
J’entends l’tonnerre de Brest le rire de la mouette
Je finis ma bolée avec mon garde-fou

Je vis en clandestin clandestin en moi-même
J’ connais tant de prières qui veulent monter aux cieux
J’ connais des blues si beaux Quand ils pleurent près d’ Harlem
Le diable et le bon dieu viennent pleurer avec eux

lundi 16 août 2010

Apprivoisez le temps

Apprivoisez le temps

Trouvez le merveilleux au cœur des petits riens
Dans ce mot murmuré dans ce regard complice
Dans les quelques secrets d’une boîte à malices
Et dans la connivence de ce sourire en coin

Au p’tit bonheur la chance apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Montez ce cheval fou pour traverser la plaine
Vous pouvez lâchez bride il connaît le chemin
Vous êtes son Hidalgo voyez il vous emmène
Vers les premiers moulins vers les premiers moulins

Au p’tit bonheur la chance apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Redevenez l’enfant l’enfant que vous étiez
Troquez un soldat d’plomb contre une pipe en terre
C’était au temps d’hier c’était le temps d’hier
Y avait Thierry la fronde le soir à la télé

Au p’tit bonheur la chance apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Ecoutez la chevêche ameuter le quartier
Ecoutez la fauvette le coucou maille maille
Connaissez-vous ces fleurs le poivre des murailles
La dame de onze heures et la reine des prés

Au p’tit bonheur la chance apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Sur l'île de déraison

Sur l’île de la déraison

Sur l’île de la déraison
Quand on débarque à marée basse
On lit sur une calebasse
La manigance est ma raison
On comprend où l’on met les pieds
Mieux vaut ne pas trop s’attarder

A Déraison c’est la chienlit

Il a manœuvré sa galère
Du Grand Sud au Septentrion
Cette lum’rote est son repère
Il est pirate à Déraison
Quand ça dérouille y a pas photo
Il t’envoie faire un trou dans l’eau

A Déraison c’est la chienlit

Faux monnayeur des grosses coupures
Il est l’parrain des maffiosi
Smith et Wesson à la ceinture
Et l’regard urbi et orbi
Ici pour manque à l’omerta
Tu prends une bouffée d’au delà

A Déraison c’est la chienlit

Entre le ciel et terre promise
Sur son bonhomme de chemin d’croix
Celui-là ressemble à Moïse
A Déraison que fait-il là
Il récite des Notre Père
Ce sont sans doute des prières

A Déraison c’est la chienlit

Seul un quidam en Déraison
Ecoute le chant des sirènes
Perché sur un mât de misaine
Il tangue avec ses illusions
Naïf il chante il improvise
Sur le temps le temps des cerises

Naïf il chante il improvise
Sur le temps le temps des cerises

mercredi 11 août 2010

Dans l'écorce d'un chêne

Dans l’écorce d’un chêne

Dans l’écorce d’un chêne il a gravé deux lettres
Avec un cœur autour C’était à joli bois
Demain après demain il reviendra peut-être
Mais demain si ça tombe il ne reviendra pas

Un Romeo d’banlieue avait aimé Juliette
C’était à joli bois

Deux lettres restent gravées à la barbe du temps
La mousse a recouvert le cœur que l’on devine
Bien que l’oubli s’acharne on s’obstine on s’obstine
A graver ses empreintes sur des sables mouvants

Un Romeo d’banlieue avait aimé Juliette
C’était à joli bois

Un prom’neur du dimanche s’arrête près du chêne
Avec son Laguillole d’emblée il coupe à cœur
Il bazarde la mousse le printemps qui s’ promène
Dit ce cœur a vingt ans près d’un roncier en fleurs

Un Romeo d’banlieue avait aimé Juliette
C’était à joli bois

Tout ce que tu racontes ne m’intéresse guère
Je n’ai pas d’Laguillole mais j’ai un cran d’arrêt
Je snif je pique je tag j’ai le cœur en jachère
Je crèche avec une garce elle prétend qu’je lui plait

dimanche 1 août 2010

On inaugure la tête d'Untel

On inaugure la tête d’Untel

C’est aujourd’hui qu’on inaugure
La têt’ d’Untel,cette vieille ordure,
Un maffioso des maffiosi
Répète le chauffeur de taxi
Planque toi conard car moi je bosse,
D’un député dans son carrosse,
Je n’en n’ai rien rien à cirer.
La radio chante Rio Grande

On inaugure la tête d’Untel
La tête d’un politichinelle

Sous les flashes des journalistes
On dévoile la tête d’Untel
Ordures s’écrient des anarchistes !
L’hommage s’impose en décibels.
Untel était ceci cela,
Au rendez-vous d’ l’hypocrisie,
On a fignolé les copies
Multimedia multimedia.

On inaugure la tête d’Untel
La tête d’un politichinelle

Sa têt’ n’est pas très ressemblante,
Moi je ne le reconnais pas.
Son sculpteur avait la tremblante !
Mais qui donc est donc celui-là ?
C’t’un’tête de turc dit mon voisin !
On entend murmurer la foule,
Quelques ministr’queue d’pie, pied d’poule,
Disent c’est un coup d’Arsène Lupin.

C’t’un’tête de turc c’n’est pas Untel
C’t’un’tête de turc c’n’est pas Untel

Ce rendez-vous d’l’hypocrisie,
A tourné en eau de boudin.
Cett’tête de turc dit une chipie
Offre un’ morale aux turlupins :
Il suffit d’un morceau de toile,
Pour cacher ce qui est en d’sous.
Mais c’est quand on enlève le voile,
Qu’on voit enfin qui est d’vant vous.

jeudi 29 juillet 2010

On se voit on se perd

On se voit on se perd

Où es-tu risque tout ? Quand t’avais tout perdu
Tu jouais l’père Noël tu jouais l’homme sandwich
Les jours de baraka tu jouais nouveau riche
Toi le baron l’esbroufe tu jouais m’as-tu vu

On se voit on se perd on se perd on se voit
Cet ami c’est le vent dit on qui l’emporta

Où es-tu Don Quichotte le mécontent de tout
Et le content de rien Toi tu changeais le monde
En tête des manifs T’emmenais la Joconde
Gueuler aux barricades un foulard rouge au cou

On se voit on se perd on se perd on se voit
Cet ami c’est le vent dit on qui l’emporta

Où es-tu toi Merlin trousseur de ritournelles
Lorsque tu les chantais elles retournaient au vent
Quand tu faisais la manche à la station Grenelle
Avec une hirondelle belle comme un printemps

On se voit on se perd on se perd on se voit
Cet ami c’est le vent dit on qui l’emporta

Où es-tu l’antillais et ton boudin créole
Qui empotait la gueule sur le petit matin
Juste avant que s’éteigne la dernière luciole
Celle ton bouiboui du côté de Saint-Ouen

Où es-tu risque tout ?
Où es-tu don Quichotte ?
Où es-tu toi Merlin ?
Où es-tu l’antillais ?

dimanche 25 juillet 2010

Desirade

Désirade

Le vent s’engouffre en ma chemise,
Dehors il fait un temps de chien.
Le vent s’engouffre en ma chemise,
L’automne a le cœur au crachin.
Et le pot-au-feu en Ardennes
Fume sur la nappe à carreaux.
Il a plu toute la semaine,
On boit le Beaujolais nouveau.

Je n’ai pas la tête au moulin,
J’ai le cœur à la Désirade
Et mes jours mes jours je les brade
A la brocante des p’tits crachins

Le vent s’engouffre en ma chemise,
Je trouve le ciel bien trop bas.
Le vent s’engouffre en ma chemise,
Le cafard m’emboîte le pas
Et je finis mon pot-au-feu
Et je vide ma pinardelle
J’entends pleurer un violoncelle
Il me mettrait les larmes aux yeux

Je n’ai pas la tête au moulin,
J’ai le cœur à la Désirade
Et mes jours mes jours je les brade
A la brocante des p’tits crachins

Les sanglots longs des violons
Me font le coup tous les automnes
Les sanglots longs des violons
Me font le coup tous les automnes
Quand l’vent s’engouffre en ma chemise
Je trouve le ciel bien trop bas
Quand l’vent s’engouffre en ma chemise
Le cafard m’emboîte le pas

Et j’ n’ai pas la tête au moulin,
J’ai le cœur à la Désirade
Et mes jours mes jours je les brade
A la brocante des p’tits crachins

mercredi 21 juillet 2010

Y a des jours

Y a des jours

Mis en musique et chanté par Eric le Noir

http://www.myspace.com/484845681

Y a des jours chante triste avec un ciel si gris
Qu’il fait pleurer les saules alors ma vie grisaille
Ce sont mes jours sans toi mes jours de rien qui vaille
Pour narguer rien qui vaille une rose a fleuri

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Y a des jours chante gai où les roses trémières
Grâce à toi ont une âme comme les lilas blancs
Comme les gueules de loup et comme les primevères
Comme les fleurs de plat’bande et comme les fleurs des champs

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Y a des jours chante triste où le passé rallume
Sur mon écran de veille un diaporama
Je revis mes amours mes p’tits bonheurs posthumes
Je réponds à comment mais jamais à pourquoi

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Y a des jours chante gai où l’amour connivence
Caresse à fleur de peau nos plaisirs mansardés
Connivence d’un verseau avec une balance
Pour des noces en papier pour des noces en papier

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

lundi 19 juillet 2010

Apprivoisez le temps

Apprivoisez le temps

Trouvez le merveilleux au cœur des petits riens
Dans une fleur de givre dans une fleur de l’âge
Dans un accroche-cœur et dans un tatouage
Qui rappelle un prénom dans le creux de vos reins

Apprivoisez la vie apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Montez ce cheval fou et traversez la plaine
Lâchez lui donc la bride il connaît le chemin
Vous êtes un Hidalgo voyez il vous emmène
Vers les premiers moulins vers les premiers moulins

Apprivoisez la vie apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Redevenez l’enfant l’enfant que vous étiez
Troquez un soldat d’plomb contre deux billes de verre
C’était au temps d’hier c’était au temps dhier
Y avait Thierry la fronde le soir à la télé

Apprivoisez la vie apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

vendredi 16 juillet 2010

Je suis né pendant la guerre du Vietnam

Je suis né pendant la guerre du Vietnam


Pendant la guerre du Vietnam
Des Amerloques ont fait des gosses
Pendant la guerre du Vietnam
Moi qui vous parle j’suis un d’ces gosses


J’envoie ce baiser à ma mère,
Elle vivait à Saigon
Je suis un fruit de cette sale guerre,
Le fruit d’une fleur de la mousson.
Je dois ressembler à mon père,
J’suis baraqué j’suis baraqué.
Je vis aux States, j’vends des flippers
Et mon fils a les yeux bridés.


Pendant la guerre du Vietnam
Des Amerloques ont fait des gosses
Pendant la guerre du Vietnam
Moi qui vous parle j’suis un d’ces gosses


Le Vietnam, il a survécu.
Avant vous disiez l’Indochine.
Moi, c’est là que j’ai pris racine,
Maint’nant j’habit’ Honolulu.
Je repens’ souvent au Vietnam,
Enfant, j’él’ vais des vers à soie.
Plus tard, ma vie change de voie :
J’quitt’ l’oncle Ho pour l’oncle Sam.


Pendant la guerre du Vietnam
Des Amerloques ont fait des gosses
Pendant la guerre du Vietnam
Moi qui vous parle j’suis un d’ces gosses


J’vis au pays des outsiders
J’n’ai pas d’autel pour mes ancêtres
Et pour moi être ou ne pas être,
Ce n’est qu’ un coup un coup d’ pocker
Bien sur c’est dur de n’pas savoir
Qui est ton père, qui est ta mère.
Mon fils au moins a ses repères
Sur notre photo, dans l’ camping-car.


Mon fils au moins a ses repères
Sur notre photo, dans l’ camping-car

dimanche 11 juillet 2010

La Tour de Babel

La Tour de Babel

Entre le ciel et terre promise
Sur son bonhomme de chemin d’croix
Je viens de voir passer Moïse
Mais je me demande où il va

Sur un rafiot de solitude
Qui a tutoyé les Bermudes
Entre tempêtes et calmes plats
J’aperçois Vasco de Gama

Ils prennent la route de Babylone
Tout en haut d’laTour de Babel
Ils voudraient bien parler aux Dieux

Lui c’est un oiseau de passage
Un compagnon du Moyen- Age
Il a surfé sur la beauté
Des trois niveaux du charpentier

Il a bu l’eau claire des sources
Aux antipodes, il vient d’ailleurs
Il a bu l’eau claire des sources
Lui c’est l’étranger voyageur

Ils prennent la route de Babylone
Tout en haut d’laTour de Babel
Ils voudraient bien parler aux Dieux

Il emprunte la route des cimes
Le chemin le moins encombré
Quidam solitaire anonyme
Il a joué sa vie aux dés

Il a flirté à déraison
Il a trafiqué des chimères
Tout en manoeuvrant sa galère
Du Grand Sud au Septentrion

Ils prennent la route de Babylone
Tout en haut d’laTour de Babel
Ils voudraient bien parler aux Dieux

Malheureusement à Babylone
Y a jamais eu d’Tour de Babel
D’où l’on pouvait parler aux Dieux

Malheureusement à Babylone
Y a jamais eu d’Tour de Babel
D’où l’on pouvait parler aux Dieux

La nuit tombe sur Babylone
Un grillon force en décibels
Et un notre père monte aux cieux
Et un notre père monte aux cieux

samedi 3 juillet 2010

J'suis un bâtard

J’suis un bâtard

J’suis un bâtard, pas un corniaud
Mais j’en connais des chiens de race
Qui ne suivent pas à la trace
Ils ne savent que faire le beau.

Mon père était un chien de race
Médaillon blanc sur le poitrail,
Un boxer qui tenait sa place
Et vous attendait au portail.
Ma mère était un chien de Chine
Un chow-chow avec l’air hautain.
Mais peut-on juger sur la mine
Des chiens que l’on mange à Pékin ?

J’suis un bâtard, pas un corniaud
Mais j’en connais des chiens de race
Qui ne suivent pas à la trace
Ils ne savent que faire le beau.

J’ai le poil long et plutôt doux,
Ma robe est fauve avec du roux,
Comme un setter sans le reflet
On n’est pas tous des Irlandais.
Je n’ai pas l’flair d’ un épagneul
Mais je fais semblant le dimanche,
Pour un peu leur frotter la manche
Je lève même des campagnols.

J’suis un bâtard, pas un corniaud
Mais j’en connais des chiens de race
Qui ne suivent pas à la trace
Ils ne savent que faire le beau.

Quand ils parlent d’un temps de chien
Quand ils parlent d’un temps de chien
Ca veut dire ça veut dire qu’alors,
Je ne mets pas le nez dehors.
Quand ils parlent de vie de chien :
La vie ne peut pas être pire.
Pour comprendre ce qu’ils voulaient dire
J’me suis donné un mal de chien.

C'est parce qu'on ne sait jamais

C’est parce qu’on ne sait jamais

En me prom’nant par ci par là,
J’ai trouvé la corde d’un pendu.
Je l’ai mise dans ma poche au cas.
Si je garde la corde du pendu
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

En me prom’nant par ci par là,
J’ai trouvé l’portrait du coupable.
Je l’ai mis dans ma poche au cas.
Si j’ garde le portrait du coupable
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

En se prom’nant par ci par là,
Des homm’en blanc m’donn’ des pilules
Je les mets dans ma poche au cas.
Et si je garde mes pilules
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

En me prom’nant par ci par là,
A l’hôpital ce que je trouve
Je le mets dans ma poche au cas.
Si je garde ce que je trouve,
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

Alors on prétend qu’je suis fou
Mais la folie comme tout l’reste
Je la mets dans ma poche au cas.
Si j’garde ma folie et le reste
C’est parce qu’on ne sait jamais

vendredi 2 juillet 2010

Juste pour gagner du temps

Juste pour gagner du temps

Juste pour gagner du temps, vivez un peu en rêve,
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Cherchez le merveilleux au cœur du singulier
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Montez ce cheval fou, prenez ce bateau ivre,
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Redevenez l’enfant, l’enfant que vous étiez,
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Chantez cette ballade si le cœur vous en dit
Juste pour gagner du temps
Avec un pied dehors
Avec un pied dedans

mercredi 30 juin 2010

Sur ma rose des vents

Sur ma rose des vents

Sur ma rose des vents
Ya des vents
Qui soufflent les bougies
De ma ligne de vie
Ils comptent mes printemps

Sur ma rose des vents
Ya des vents
Qui raniment les braises
De mes petites fournaises
Lors des feux d’la Saint Jean

Sur ma rose des vents
Y a des vents
Qui font claquer les voiles
De mes rêves en cavale
Planqués dans les haubans

Sur ma rose des vents
Ya des vents
Qui viennent de rendre fou
Mon cheval andalou
Il prend le mors aux dents

Sur ma rose des vents
Ya des vents
Qui décoiffent les cimes
J’atteins le point sublime
Où s’arrête le temps

Sur ma rose des vents
Y a des vents
Qui sont des vents de sable
Et ma rose des vents
Devient rose des sables

Dans le désert mouvant
Dans le désert mouvant

jeudi 24 juin 2010

Je connaissons la fable

Je connaissons la fable

Moi je vide les poches
Des croquants larilette
J’suis un môme de la cloche
Devenu pickpocket

Moi je rackette les bars,
J’ai la gachette facile
Et je mets dans le mille
Comme dans les polars.

Monsieur de la Fontaine,
Trouvez donc la morale
Quand celui-là vous dit :
« Je connaissons la fable :
La cigale, la fourmi.
Tirer la queue du diable,
Je connaissons aussi. »

Moi je soutiens Suzette
Sur le pavé d’Paris
Et tirelarilette
Je devons vivre aussi

Moi je marie Carole
J’ programme ses mariages blancs
Ses maris j'les racole
Sur les cinq continents

Monsieur de la Fontaine,
Trouvez donc la morale
Quand celui-là vous dit :
« Je connaissons la fable :
La cigale, la fourmi.
Tirer la queue du diable,
Je connaissons aussi. »

dimanche 20 juin 2010

Tu es entrée en moi

Tu es entrée en moi

Comme le premier coup d’frais de la première averse
Comme le premier accord du tout premier violon
Comme le premier coup d’gueule d’la première controverse
Comme le premier refrain de la première chanson

Tu es entrée en moi
Me demandant pourquoi
C’est ma rose des vents
Qui souffle les bougies
De ma ligne de vie
Pour compter mes printemps

Comme le premier parfum de la toute première rose
Comme le premier écho du tout premier bonjour
Comme le premier forte du premier virtuose
Comme la première ballade du premier troubadour

Tu es entrée en moi
Me demandant pourquoi
C’est ma rose des vents
Qui souffle les bougies
De ma ligne de vie
Pour compter mes printemps

Comme le premier vol du premier goéland
Comme le premier salut du tout premier artiste
Comme la première larme du tout premier clown triste
Comme la première prière du premier mécréant

Tu es entrée en moi
Me demandant pourquoi
C’est ma rose des vents
Qui souffle les bougies
De ma ligne de vie
Pour compter mes printemps

mardi 8 juin 2010

C'était un saltimbanque

C’était un Saltimbanque
Seul sur ce terre-plein écoutez le chanter
Viens voir les comédiens viens voir les musiciens
Ecoutez il enchaine avec Les acadiens
Il chante pour des prunes les chalands sont passés
Regardez maintenant il imite Charlot
Il danse sur limeligt Des tas de chalands passent
Ils passent indifférents s’en foutent y a pas photo
Dieu qu’les temps ont changé Boul’vard du Montparnasse

Saltimbanque de la rue
Artiste des terre-pleins
Celui qui vous salue
N’est rien qu’un turlupin

Il vient d’cracher du feu comme un volcan d’Islande
Et le terre-plein s’embrase pour la seconde fois
Il vient d’cracher du feu comme un volcan d’Islande
Tout cela pour des prunes In cha’ Allah In cha’ Allah
Il avale son sabre en un clin d’œil chapeau
C’t’un sabre de samouraï. Des tas de chalands passent
Ils passent indifférents s’en foutent y a pas photo
Dieu qu’les temps ont changé Boul’vard du Montparnasse

Saltimbanque de la rue
Artiste des terre-pleins
Celui qui vous salue
N’est rien qu’un turlupin

Il ramasse ses cliques il ramasse ses claques
Ca fait vingt ans qu’ça dure et oui ça fait vingt ans
Y aura pas de come-back y aura pas de come-back
Faut décrocher maint’nant faut décrocher maint’nant
Entre un sandwich rosette et un pot d’Beaujolais
Il finit au ptit bar loin des chalands qui passent
L’av’nir dit l’mastroquet n’est plus ce qu’il était
Dieu qu’les temps ont changé Boul’vard du Montparnasse


Saltimbanque de la rue
Artiste des terre-pleins
Celui qui vous salue
N’était qu’un turlupin

dimanche 30 mai 2010

En Utopie

En Utopie

Quand l’quotidien rechigne et quand il en a marre
Et marre d’en avoir marre
C’est alors que la vie
T’emmène en Utopie

Il a semé son blé c’est pour vivre autrement
Avec cette éolienne il récolte le vent
Sous cet épouvantail planté à la sauvette
Des merles et des merlettes volent ses garriguettes
Il parle à son griffon il lui dit en passant
Le mythe de la croissance c’est une connerie
Tu entends bien Rufus c’est une connerie
Et Rufus fait semblant fait semblant qu’il comprend

Quand l’quotidien rechigne et quand il en a marre
Et marre d’en avoir marre
C’est alors que la vie
T’emmène en Utopie

Quand son troupeau s’arrête près d’une pierre à sel
Quand les pieds de mouton font des ronds de sorcière
Aux tout premiers coups d’froid aux tout premiers coups d’gel
Dow Jones perd ses culottes Wall street est en affaire
Il parle à son griffon du dévl’oppement durable
C’est la tarte à la crème dit-il en s’énervant
Et il parle de ceux qui tirent la queue du diable
Et Rufus fait semblant fait semblant qu’il comprend

Quand l’quotidien rechigne et quand il en a marre
Et marre d’en avoir marre
C’est alors que la vie
T’emmène en Utopie

Il parle dans le vide Rufus est en vadrouille
L’argent n’a pas d’odeur et pourtant et pourtant
Le pétrole nous dément le pétrole nous dément
Dieu qu’Rufus la fait longue c’est sa grande vadrouille
Il vit une autre vie il récolte son blé
Juste au bord de son champ des glaïeuls d’Illyrie
Fleurissent en Utopie fleurissent en Utopie
Une fauvette grisette n’en finit pas d’chanter

Quand l’quotidien rechigne et quand il en a marre
Et marre d’en avoir marre
C’est alors que la vie
T’emmène en Utopie

jeudi 13 mai 2010

Aimer à la braconne

Aimer à la braconne

http://musique.sfrjeunestalents.fr/artiste/erickl/
http://musique.sfrjeunestalents.fr/artiste/erickl/

Quand tous les chats sont gris entre les châtaigniers
Au bord d’une clairière sur un lit de fougères
Au bord d’une clairière sur un lit de fougères
Nos ptits amours braconnent mezza mezza vocce

Quand tous les chats sont gris
Nos ptits amours clairière
Sur ce lit de fougères
Trouvent un coin d’paradis

Regarde c’est l’étoile sous la quelle je suis né
Elle brille près des Gémeaux regarde on ne voit qu’elle
Elle brille près des Gémeaux regarde on ne voit qu’elle
Tu me dis je m’en fiche prenons le temps d’aimer

Quand tous les chats sont gris
Nos ptits amours clairière
Sur ce lit de fougères
Trouvent un coin d’paradis

Passagers de ce lit de ce lit clandestin
Le cœur dans le regard pour mieux regarder l’autre
Le cœur dans le regard pour mieux regarder l’autre
L’un est devenu l’autre l’autre est devenu l’un

Quand tous les chats sont gris
Nos ptits amours clairière
Sur ce lit de fougères
Trouvent un coin d’paradis

Sur ce lit clandestin entre ronces et lupins
Nous reviendrons bientôt aimer à la braconne
Nous reviendrons bientôt aimer à la braconne
Et l’un deviendra l’autre et l’autre deviendra l’un

Et l’un deviendra l’autre et l’autre deviendra l’un

mardi 4 mai 2010

Je ne pige plus

Je ne pige plus

Je n’ pige plus : trop complexe.
J’suis cent pour cent perplexe
Qu’est-ce qui vient d’m’arriver ?
J’suis cent pour cent paumé.

Je suis assis sur un banc,
J’donne un morceau d’pizza
A ma chienne Sultane.
J’écoute sur mon walkman
Un’ chanson d’ Charlebois.

Je n’pige plus : trop complexe.
J’suis cent pour cent perplexe
Je voudrais rencontrer
Quelqu’un juste pour causer.

J’suis assis sur un banc
Je finis ma pizza
Et je vide ma cannette
Je vis aux oubliettes
Ou ailleurs, je n’sais pas.

Je n’pige plus : trop complexe.
J’suis cent pour cent perplexe
Je pense à l’enfoiré
A ces quatre vérités.

J’suis assis sur un banc
J’ai fini ma pizza
Et je pense à Coluche
Et je pense à Coluche
C’était était un mec sympa.

Aux tout premiers glaïeuls

Aux tout premiers glaïeuls

http://musique.sfrjeunestalents.fr/artiste/erickl/

Aux tout premiers glaïeuls, aux premières cerises
Marquise était morose, elle ne chantait plus.
Son chat botté pensait : elle est triste marquise,
Ici les jeux sont faits, ici rien ne va plus.

Quand c’est le désamour
Aux premières cerises
L’air du temps improvise
La vie au jour le jour

Aux tout premiers glaïeuls, aux premières cerises
Elle a quitté marquise son marquis, son marquis.
Quand sous un ciel d’orage tout un passé s’enlise
Le cœur a ses raisons c’est toujours ce qu’on dit

Quand c’est le désamour
Aux premières cerises
L’air du temps improvise
La vie au jour le jour

Et marquise est partie un jour de ras le bol
Avec son chat botté, glissant dans ses bagages
Une photo une bague une trousse de maquillage
Et Pol l’a dit à Pierre et Pierre l’a dit à Pol

Quand c’est le désamour
Aux premières cerises
L’air du temps improvise
La vie au jour le jour

Des premières cerises aux dernières giroles
Le temps de quelques lunes sur un calendrier
Sous le pont des soupirs la vie passe en gondole
Marquise connait par cœur le chant d’son gondolier

Des premières cerises aux dernières girolles
Toute une vie peut changer

Comedia del arte

Comedia del arte(Que fais-tu là ?)

Que fais-tu là ?
Je gagne ma vie, je gagne ma vie.
Es-tu certain de n’pas la perdre
Dans la comedia del arte ?

Que fais-tu là
Je pense, je pense alors je suis.
Tu as du lire ça quelque part
Dans la comedia del arte .

Que fais-tu là ?
J’aiguise mon sabre de bois.
Tu te prends pour un mousquetaire
Dans la comedia del arte.

Que fais-tu là ?
Moi, je joue du tambour-major
Ca ne doit rien te rapporter
Dans la comedia del arte.

Que fais-tu là ?
Je patafiole, je patafiole.
Ca devrait te rapporter gros
Dans la comedia del arte.

La corde d'unpendu

La corde d’un pendu

On croit tout oublier, cette erreur est fréquente,
Quand on a fait son deuil de ceci de cela.
On croit tout oublier mais à marée montante,
La passé resurgit sans trop savoir pourquoi .

Les coups d’cœur, les coups vaches
Et tout c’qu’on a vécu
Au fond de nous s’attache
A la corde d’un pendu.

Dans le fond de soi-même, on garde quelque part
Tous les coups de Jarnac tous les sacrés coups d’chance,
Tous les coups de poker, toutes les foutues malchances
Et tous les coups d’cafard et tous les coups d’cafard.

Les coups d’cœur, les coups vaches
Et tout c’qu’on a vécu
Au fond de nous s’attache
A la corde d’un pendu

Et puis au jour le jour même sans le savoir,
On trie sur le volet quelques éclats de rire,
Quelques larmes de joie, quelques demi-soupirs,
Quelques petits bonheurs et quelques faux espoirs.

Les coups d’cœur, les coups vaches
Et tout c’qu’on a vécu
Au fond de nous s’attache
A la corde d’un pendu

On donne sa préférence à une dame de carreau
Mais un jour on la quitte pour une dame de pique
On va se pendre ailleurs Ca vous coupe le chique
Ce n'est qu'un coup d'roulis au fond d’un lit bateau

Du vent

Du vent


C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans la trompette et l’blues
Est en noir ou en blanc
Et on n’sait pas comment.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Et le saxo jalouse
Un bémol au parterre
Et un dièse en l’air.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup,
Même le coup d’l’amitié
Et ceux qui n’y croient plus
Disent qu’ils ont vécu.
C’est le vent qu’a fait l’coup,
Il a tourné si vite
Que la chance vous quitte
Au beau milieu du gué.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup,
Celui qui vous amène
C’est le bon vent d’la s’maine
C’est le vent d’l’imprévu.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans l’phono d’la brocante
Il grince plutôt qu’il chante
Un air qu’on n’connaît plus.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup
Il déracine un chêne
Monsieur de la Fontaine
Mais il plie un roseau.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans ce capharnaum
Laisse parler les hommes
Laisse parler les hommes
Lorsque c’est du pipeau.

Francophonie

Francophonie

Je m’appelle Francophonie
Suivez donc ma ligne de vie,
Vous passez par Liège et Paris,
Par Québec et Lausanne aussi.
Je m’appelle Francophonie,
Si je connais une autre vie
A Saint-Pierre ou à Miquelon
Serais-je un jour la Madelon ?

Quand ils me parlent avec les mains,
Moi j’aime bien les Italiens.

Je m’appelle Francophonie,
J’attends une belle embellie
Pour m’en aller jusqu’en Artois
En Picardie comme chez soi.
Je m’appelle Francophonie,
Mais ça c’est entre toi et moi
C’est qu’il dure toute la vie,
Le prénom que l’on garde en soi

Quand ils me parlent avec les mains,
Moi j’aime bien les Italiens

Je m’appelle Francophonie,
J’ai mes amours, j’ai mes manies,
Je chante parfois des chansons :
Celles de Brassens, celles de Villon.
Je ne plais pas à tout le monde
Comme le vin de mon tonneau,
Je suis sur votre mappemonde
A Pointe-à-Pitre et à Bordeaux.

Quand ils me parlent avec les mains,
Moi j’aime bien les Italien

Je m’appelle Francophonie,
Ne crois surtout pas qu’je t’oublie,
Tu es Cajun dans les Bayoux,
En Louisiane comme chez nous.
Je pense à mes cousins d’Afrique,
A toi qui joue de la cora,
Ta vie, ta vie, c’est la musique,
Tu joues et tu chantes parfois

Quand ils me parlent avec les mains,
Moi j’aime bien les Italiens

Je m’appelle Francophonie,
Dans les blues de Californie
On ne parle jamais de moi.
Alors, alors, ça sert à quoi
D’avoir un oncle en Amérique
Qui ne connaît pas la musique ?
Et qui ne vous écrit jamais
Et qui ne vous écrit jamais

L'aquarium du bordel

L’aquarium du bordel

Je suis le voile de Chine pensionnaire du bordel
De mon ptit aquarium je zieute autour de moi
Il est cuit celui-là cuit à la mirabelle
Il se prend pour César il en veut aux Gaulois
Madame propose qu’il monte avec la Cléopâtre
Mais elle prend son temps trop de temps Cléopâtre
Alors Madame s’énerve elle dit time is money
C’est une pure Auvergnate elle m’apprend à compter


Moi j’aime bien Madame j’aime ses filles aussi
J’écoute les confidences j’entends des balivernes
Celui qui vient d’ monter avec une belle souris
C’est l’ cocu d’la Baronne il a l’passé en berne
Redescendu sur terre le cocu d’la Baronne
Rajuste son nœud pap il est plus que parfait
Il vide un p’tit calva Ecoutez : il chantonne
Time is money money avec un lord anglais


Bordel boxon ou claque y a qu’le nom qui diffère
Je l’explique en chinois au consul de Pékin
Une perruque couleur paille fait monter les enchères
De ce joli tapin de ce joli tapin
Ici le monde entier remonte ses bretelles
Les brames de la savane sont de lointains échos
Le consul me demande : que veut dire bagatelle
Le consul me les casse Je réponds I don’t know


Pensionnaire du bordel je suis le voile de Chine
Je fais tout pour avoir un excellent karma
Je reviendrai peut-être un jour en Marylin
Au service de Madame ou ailleurs pourquoi pas
Hier c’était hier me dit une amazone
On tapine autrement Madame a fait son temps
Elle a taillé la zone elle a taillé la zone
Le bordel est fermé fermé depuis longtemps

Le bordel est fermé répète le voile de Chine
Je n’reviendrai jamais jamais en Marylin
Je n’reviendrai jamais jamais en Marylin

Je vois,j'entends

Je vois, j’entends

Je vois
Les faces nord de tes désirs
Rangées dans cette boîte à malices
Avec de ptits amour complices
De tes plus beaux éclats de rire

J’entends
Les sanglots longs de ton violon
Il pleure sur des bagatelles
Sur des secrets d’polichinelles
Sur des bons dieux sans confession

Je vois
Ta planque à l’orée du ptit bois
Où tes rêves prennent racine
Un fou du roi chante en sourdine
J’aime la reine vive le roi

J’entends
Une voix à travers tes persiennes
Elle fait rimer amour toujours
Elle chante ta main dans la mienne
C’est sans doute une chanson d’amour

Je vois
Sur ton ch’val de bois de rallonge
Qui vient de prendre le mors aux dents
Sur ton ch’val de bois de rallonge
Tu pars briser tous tes carcans
Tous tes carcans

Tous les amours sont beaux

Tous les amours sont beaux

Une nonne en cachette effeuille une marguerite,
Cette fleur interdite dans la cour d’un couvent.
Elle vient de tromper Dieu tant mieux dit Aphrodite
Si cette marguerite répond passionnément

Tous les amours sont beaux
Vient de dire Isabelle
Toutes les amours sont belles
Vient de dire Isabeau

Tristan dit à Yseult notre légende est belle
Mais nous gardons ma belle un secret entre nous :
Je n’étais pas puceau, tu n’étais pas pucelle,
Tes cheveux noirs cachaient parfois tes yeux cachous.

Tous les amours sont beaux
Vient de dire Isabelle
Toutes les amours sont belles
Vient de dire Isabeau

Pierrot offre la lune cette nuit à Colombine,
C’est une pleine lune, elle éclair’ l’île de Sein.
Regarde dit Pierrot comme le vent déracine
Deux amants qui promènent un amour clandestin.

Tous les amours sont beaux
Vient de dire Isabelle
Toutes les amours sont belles
Vient de dire Isabeau

Ils se retrouvent enfin sur le quai d’une gare ;
Anonymes, plantés là, ils s’embrassent longtemps.
Les vagues de la foule ont brisé leurs amarres,
Je les vois disparaître. Ils tanguent en dérivant.

Tous les amours sont beaux
Vient de dire Isabelle
Toutes les amours sont belles
Vient de dire Isabeau

L'écrivain public

L’écrivain public

Il reçoit de drôles de loustics
L’écrivain l’écrivain public
Il écrit les lettres des autres
Il va peut-être lire la vôtre
C’est l’copain d’abord des sans grades
De ceux qui sont restés en rade
Qui n’ont jamais jamais appris
A mettre des points sur les i

Les oubliés de l’alphabet
Ils l’appellent l’appellent Beaumarchais

Ceux qui ont quelque chose à dire
Viennent le dire à l’écrivain
A l’écrivain qui peut l’écrire
A l’écrivain qui l’écrit bien
Les oubliés de l’alphabet
Lorsqu’ils viennent chez Beaumarchais
Ils lui confient amour chagrin
Secret bonheur ou tracassin

Les oubliés de l’alphabet
Viennent tout dire à Beaumarchais


Quand ils reçoivent des nouvelles
Les oubliés de l’alphabet
Pour savoir si la vie est belle
Viennent le d’mander à Beaumarchais
Alors l’écrivain lit la lettre
Il y met plein de sentiments
Et beaucoup d’espoir à peut-être
Il aide à vivre le présent

Les oubliés de l’alphabet
Viennent tout dire à Beaumarchais

Un oublié de l’alphabet
Vient juste d’enterrer sa vie
Sa vie d’garçon il se marie
Il vient le dire à Beaumarchais
Il lui demande un faire-part
L’écrivain l’traduit du sabir
Et il l’offre avec le sourire
A ce drôle de zigomar

Beaumarchais
C’est l’copain d’abord des sans grades
De ceux qui sont restés en rade
Qui n’ont jamais jamais appris
A mettre des points sur les i

Le lupanar de Pompei

Le lupanar de Pompéi

Y a des bordels dans l’monde entier
Y en avait un à Pompéi
Mais l’Vésuve un jour a craché,
Tout a cramé sans préavis.
Le lupanar est toujours là
Et c’est moi qui suis sur la fresque.
C’est moi Claudius vivant ou presque
Lutinant la Bella Dona.

C’est moi c’est moi Claudius
Viril ici depuis vingt siècles
Sur cette fresque de Pompéi.

Près de moi Julius et Sabine.
Elle c’était la fleur d’églantine,
Lui c’était le navigateur,
Moitié play-boy, moitié flambeur.
Après cinquante générations,
Une de mes arrières cousines
Tient la pizzéria de Messine
A l’enseigne des quatre saisons.

C’est moi c’est moi Claudius
Viril ici depuis vingt siècles
Sur cette fresque de Pompéi.

Dans ce bar de Kansas City
Sur cette carte postale c’est lui
C’est lui Claudius sur cette fresque
Beau comme un dieu vivant ou presque
Sur le Facebook de ce romain
Bella dona tient la vedette
Elle racole en italien
Jusque dans le Massachusetts

C’est lui c’est lui Claudius
Viril ici depuis vingt siècles
Sur cette fresque de Pompéi

Piano bar

Piano-bar

En sortant du piano-bar,
Il criait : je suis Jules César,
Je m’en vais conquérir la Gaule,
J’vais renverser tous les menhirs.

En sortant du piano-bar,
Il criait : moi je suis le Tsar,
Je m’appelle Yvan le terrible
Et ma toque est en astrakan.

En sortant du piano-bar,
Il criait : moi je suis Guinsbar,
J’connais par cœur la javanaise,
J’suis champion du karaoké.

En sortant du piano-bar,
Il criait : j’suis là par hasard,
Mon père doit être Johnny Walker,
Ma mère s’appelle Marie Brizard.

En sortant du piano-bar,
Il criait : moi je suis Gaspard.
Sur conseil d’mon psychanalyste,
J’suis d’venu moi, j’suis d’venu moi.
Depuis pour fêter ça, je bois.
Depuis pour fêter ça, je bois.

Au bar de la marine

Au bar de la marine

Mes souvenirs ce sont des enfants du hasard.
Je les ai bouturés au p’tit bonheur la chance
Entre cœur et raison, entre vierge et balance,
Entre sacrés coups d’pot et coups de Trafalgar.

J’ai souvent jeté l’ancre au bar de la marine.
Là, c’était l’un ou l’autre qui tenait le crachoir.
Là, ça sentait le rhum, l’amour et la débine,
Le quatre-vingt et un et le jeu d’Zanzibar.

Ca sentait la coco et le boudin créole
E t parfois la bisbrouille sur le petit matin
Quand l’un prenait la mouche rien que pour des babioles
Alors on s’engueulait comme de vrais sagouins

Au bar de la marine quand Christophe Colomb
Au rythme des planteurs racontait ses naufrages
Pour lui faire plaisir on l’suivait à la nage
Et on l’raccompagnait Porte de Charanton

Il n’est jamais trop tard, je reviendrai demain
Pour une gueule de bois ou pour une parlotte
Pour un poker menteur ou pour une belotte
Je perdrai mes culottes si tel est mon destin.

Une pensée en liberté

Une pensée en liberté

Un jour, un jour,
Une petite fleur de boutonnière
S’est mise à courir, à courir
Vers une fleur en liberté

En la voyant,
Une fleur de givre, une fleur de l’âge
Se sont aussi mises à courir
Vers cette fleur en liberté

En les voyant
Toutes les fleurs bleues, toutes les fines fleurs
Se sont aussi mises à courir
Vers cette fleur en liberté

Je les ai vues
Cette nuit, dans un rêve en couleur.
Toutes ces fleurs couraient, couraient
Vers cette fleur en liberté

Cette fleur là
Comment interpréter mon rêve ?
C’était une pensée jaune et bleue
Une pensée en liberté !

Que signifie c'est beau?

Que signifie : c’est beau ?

Le Petit Prince sur sa guitare
Vient de jouer : « Jeux interdits »
C’est beau dit Saint-Exupéry.

C’est beau ? Que signifie : c’est beau ?
Demande alors le Petit Prince
A Monsieur Saint-Exupéry.

C’est beau, c’est juste une émotion,
C’est quelque chose que l’on ressent,
Lui répond Saint-Exupéry.

Dessine moi une émotion
Demande encore le Petit Prince
A Monsieur Saint-Exupéry.

Et Monsieur Saint-Exupéry
Dessine alors une guitare,
La main droite du Petit Prince

Et trois not’ de « Jeux interdits »
Et trois not’ de « Jeux interdits »
Et trois not’ de « Jeux interdits »

Cap gris nez

Cap Gris-Nez

Le vent tourne et le temps se met vite à l’orage,
Un ciel noir était prêt à crever tout d’un coup.
C’était au cap Gris-Nez. Perdus dans les nuages,
Deux amants fleurs de peau s’embrassaient vent debout.

C’était sur la falaise d’où l’on voit l’Angleterre
Mais on ne voyait rien faute à ce sale temps.
Leurs cirés jaunes vifs qui faisaient bien la paire
Claquaient comme des haubans, claquaient comme des haubans.

Tous les oiseaux d’Hitchcock étaient au rendez-vous.
Vos gueules les mouettes vos gueules on en a marre !
Lâchez-nous les baskets et larguez les amarres,
Ce tonnerre de Brest nous fait plus peur que vous .

Ce baiser goût de sel nous rappelle nous rappelle
Qu’la mer tombe du ciel sur tout le cap Gris-Nez.
Un jour nous reviendrons, quand lamer sera belle
Quand la mer sera belle quand il fera l’été.

Et ils sont revenus. Ils ont vu l’Angleterre
C’était au cap Gris-Nez par un jour de beau temps
Lui, lui c’est un scorpion, elle une sagittaire.
Elle est de Saint-Nazaire, il est de Lorient.

Julie et Julien

Julie et Julien

Le monde joue au monopoly
Au pocker et à la roulette
A l’entourlou l’entourloupette
Et les perdants baisent Fanny.

Aladin en a plein la lampe,
Achille ne force plus du talon.

Pendant ce temps :
Julie apprend à faire des pointes
Et Julien compte sur les doigts.
Julie apprend à faire des pointes
Et Julien compte sur les doigts.

Le monde braconne, il mondialise,
Un farceur compte ses dindons.
Le monde bricole, il fanatise,
Panurge compte ses moutons.

Aladin en a plein la lampe,
Achille ne force plus du talon.

Pendant ce temps :
Julie danse devant son miroir,
Julien apprend le piano.
Julie danse devant son miroir,
Julien apprend le piano.

Vingt ans plus tard :
Julie danse, elle est seule en scène
Et devinez qui l’accompagne
Au piano.
Au piano.


Mais demain que deviendront-ils
C'était la question d'Aladin
Artiste peut-être intermittent
Cétait la réponse d'Achille

Le chapeau grazie mille

Le chapeau grazie mille

Dans la salle des pas perdus
De cette gare
Un quidam joue de l’harmonica
Il s’accompagne à la guitare
Tous les matins à cette heure là
Entre j’arrive et toi tu pars
Un quidam joue joue du country
Près d’un chapeau grazie mille
Il fait la manche pour exister
Avec sa chienne Kali

Dans la salle des pas perdus
De cette gare
Le country flirte avec le rock
Ensuite ils font l’amour ensemble
Ensuite ils font l’amour ensemble
En country rock en country rock
Un roi d’carreau un as de pique
Mettent un euro dans le chapeau
Alors que passe le populo
Indifférent à la musique


Dans la salle des pas perdus
De cette gare
Barbe Jésus Marie Mad’leine
Suivis je crois d’ Robin des bois
Et d’une belle en bois d’ébène
Et caetera et caetera
Viennent déposer dans le chapeau
Beaucoup de cents quelques euros
L’artiste dit grazie mille
Puis il plaque un accord forte

Dans la salle des pas perdus
De cette gare
C’est marée basse à cette heure-ci
Et la santiag a fini
De battre la m’sur du country rock
De battre la m’sur du country rock
L’artiste s’assied près du chapeau
Réveille sa chienne compte les euros
Dans le chapeau grazie mille
Dans le chapeau grazie mille

A la foire d'empoigne

A la foire d’empoigne

A la foire d’empoigne,
On joue on perd, on gagne.
On n’prend jamais le temps,
C’est le temps qui nous prend.
Et la vie tourne en boucle
Comme une bande son.
Toujours la même boucle,
Toujours les mêmes chansons.

Et ainsi le temps passe
Mais d’aucun vous diront :
Le temps ne passe pas
C’est nous nous qui passons

A la foire d’empoigne,
On joue on perd on gagne.
Parfois lorsque l’on perd,
On trime la galère.
Et la mélancolie
Cette saloperie
Cette foutue rabat-joie
Gagne à ce moment là.

Et ainsi le temps passe
Mais d’aucun vous diront :
Le temps ne passe pas
C’est nous nous qui passons

A la foire d’empoigne,
On joue on perd on gagne.
Arrive la baraka
Celle qu’on n’attendait pas.
Alors un garde-fou
Piège la mélancolie,
Cette saloperie
Et il lui tord le cou.

A la foire d’empoigne,
On joue, on perd,on gagne.
On n’prend jamais le temps,
C’est le temps qui nous prend.

Irai-je unjou rà Compostelle

Irai-je un jour à Compostelle ?

Il faisait froid, j’battais la s’melle,
Quand j’ai vu passer des pèl’rins.
Ils m’ont dit viens à Compostelle,
L’un de nous connaît le chemin.
Je leur ai dit je m’interroge
Car il faisait un temps de chien.
Je suis allé jusqu’à Limoge
Compostelle était encor’loin.

J’ai mis un cierge à Saint Etienne
Et je suis r’parti le lend’main,
J’ai traversé le pont d’la Vienne
Mais j’n’avais pas l’âme d’un pél’rin.
Plutôt qu’d’aller à Compostelle,
Je suis resté en Limousin.
J’ai rencontré une Tourangelle,
Elle était belle comme mon destin.

Sur le plateau de Millevaches,
J’ai ouvert le bistrot du coin.
Et comme je voulais que l’on sache,
J’ai pris comme enseigne au pèl’rin.
J’y raconte l’histoire de Saint Jacques,
J’en déballe et tout l’Saint Frusquin.
A vrai dire c’est un peu Saint Jacques,
Le patron du bistrot du coin.

Le dimanche de quasimodo,
Moi aussi je sors mes reliques
On dit qu’j’ai l’air un peu mystique
On dit qu’j’ai l’air d’un rigolo
Le soir je chante je joue d’la vielle,
C’est ma façon de travailler.
Le soir je chante, je joue d’la vielle,
Il n’y a pas de sot métier.

En finissant mon clafoutis,
Je pense que j’ai eu de la chance.
Chacun peut avoir ses croyances,
Avoir envie de pain béni.
On ne vit plus au moyen-âge
Mais y a toujours des pèlerins,
Qui s’arrêtent sur leur passage.
Pourquoi pas au bistrot du coin ?

J’ai réussi grâce à Saint Jacques,
C’est ce que dit ma Tourangelle.
Elle dit mêm’qu’un jour à Pâques,
Nous irons jusqu’à Compostelle.
Mais partir, ce n’est pas facile,
Peut-être qu’à la Saint Glinglin.
Mais partir ce n’est pas facile,
Car qui tiendrait l’bistrot du coin ?

Par beauté

Par beauté

Si les journaux du soir n’ont rien d’autre à me dire,
Apporte-moi du rêve, que je gagne du temps.
Cherchons ensemble aussi tout juste un mot pour rire,
Il vaut son pesant d’or de leurs tranquillisants.
L’époque a toujours eu ses politichinelles
Mais parlons d’autre chose comme de la beauté,
De la beauté des choses ceux qui tirent les ficelles
Savent depuis longtemps que les dés sont pipés

La beauté est partout
Dans l’regard que tu poses sur des petites choses
Ou sur des petits riens

Elles sont belles les têtes qui sont à l’île de Pâques,
Je voudrais bien les voir un jour rien qu’avec toi ;
Et nous irions tous deux, tous deux à l’île de Pâques,
On ne peut tout de même pas tout voir à la fois.
Lorsque le temps est beau on a l’coeur qui s’enchante
On est plus gai au Sud qu’on ne l’est dans le Nord,
Remets deux bûches au feu, c’est beau quand elles chantent
Il y a des moyens de conjurer le sort !

La beauté est partout
Dans l’regard que tu poses sur des petites choses
Ou sur des petits riens

Quand le brouillard se lève sur la haute Provence,
On dirait des flocons qui s’en vont Dieu sait où .
Ceux qui l’on regardé savent à quoi je pense
Si c’est ça la beauté alors elle est partout.
Où sont-ils donc passés les avaleurs de sabre
Qui faisaient la beauté des ter’- pleins de Paris ?
On peut cracher du feu ou avaler un sabre,
Notre époque a choisi : elle est du parti pris
.
La beauté est partout
Dans l’regard que tu poses sur des petites choses
Ou sur des petits riens


Seul mon chien vous dira ce qu’il pense du reste,
Quand il est à l’arrêt devant deux trois perdreaux.
C’est trop facile enfin de retourner sa veste
Quand on est chien de race, on n’est pas un corniaud.
Elles viennent de loin les grives de Norvège
Pour manger quelques baies de nos genévriers
Mais vous imaginez pour venir de Norvège,
Ce que de plomb dans l’aile elles ont dû éviter

Seul mon chien vous dira ce qu’il pense du reste
Seul mon chien vous dira ce qu’il pense du reste

Belle éphémère

Belle éphémère

Vêtue de rien d’un peu d’été
Vous naviguez de dunes en dunes
Vous naviguez de dunes en dunes
Coiffée d’un souffle de vent léger

Soleil rose et mer opaline

Entre mouettes et goélands
Ici vous êtes un oiseau rare
Ici vous êtes un oiseau rare
Entre mer qui monte et brisants

Soleil rose et mer opaline

Belle éphémèr’ qui êtes-vous ?
Quelques empreintes sur le sable
Quelques empreintes sur le sable
Belle éphémèr’ d’où venez- vous ?

Soleil rose et mer opaline

Le soleil s’est couché en mer
Le ros’ s’éteint sur l’opaline
Le ros’ s’éteint sur l’opaline
Les vagues roulent en gris en vert

L’étoile du berger s’allume
Vous naviguez vers quel lointain
Vous naviguez vers quel lointain
Je vous perds à petite brume

Je vous perds à petite brume


Vêtue de rien d’un peu d’été
Vous naviguiez de dunes en dunes
Vous naviguiez de dunes en dunes
Coiffée d’un souffle de vent léger

Aux îles Féroé

Aux îles Féroé

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé, aux îles Féroé.
Tous ceux qui en parlent dans les journaux,
Dis’ que c’est pas beau, dis’ que c’est pas beau.

Dis-moi Jean qui pleure où est Jean qui rit
Où est-il parti ?
Les hommes sont fous. Si c’est vrai c’qu’on dit
C’est pire aujourd’hui.

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé, aux îles Féroé.
C’est triste, c’est triste mais je n’y peux rien,
J’habite trop loin, j’habite trop loin.

Dis-moi Jean qui pleure où est Jean qui rit
Où est-il parti ?
Les hommes sont fous. Si c’est vrai c’qu’on dit
C’est pire aujourd’hui.

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé, aux îles Féroé.
On dit qu’il faudrait pourtant les sauver
Et réinventer l’arche de Noé.

Dis-moi Jean qui pleure où est Jean qui rit
Où est-il parti ?
Les hommes sont fous. Si c’est vrai c’qu’on dit
C’est pire aujourd’hui

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé, aux îles Féroé .
Quand l’homme est un loup, c’est un loup pour l’homme.
On l’a dit à Rome, on l’a dit à Rome.

Quoiqu’on dise à Rome ça t’est bien égal
Lorsque tu harponnes aux îles Féroé
On a bien tenté d’crier au scandale
Ca n’a rien changé ça n’a rien changé

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé

Ainsn soit-il mon frère

Ainsi soit-il mon frère

Je vous écris ceci d’un lieu maudit de France
Où pour avoir pensé trois mille vaudois sont morts.
Au pied du Luberon, au bord de la Durance,
Pour les mêmes raisons, aujourd’hui : même sort.
Ainsi soit-il mon frère,
Aujourd’hui c’est hier

Je sais, je perds mon temps derrière mon ciel de lit.
Je tir’, je tir’ des plans, des plans sur la comète
Quand d’autres passent leur vie le doigt sur la gâchette,
Ils tuent même les colombes; ils saccagent leurs nids
Ainsi soit-il mon frère
Aujourd’hui c’est hier

A tous les kamikazes s’ils sont dans l’au-delà,
Je leur dis c’était con, j’ajoute pour les autres :
Con dans toutes les langues et aussi dans la vôtre,
L’histoire n’a pas fini de repasser les plats.
Ainsi soit-il mon frère
Aujourd’hui c’est hier

Dépêchez vous de croire, dites des patenôtres
Car la tribu des uns va décimer les autres
Mais la prière de Pierre contredit celle de Pol
Si j’étais l’ Père Noël, j’en aurais ras le bol.
Ainsi soit-il mon frère
Aujourd’hui c’est hier

J’vois brûler les torchères d’un repaire de pirates
Ils ont pignon sur rue, col et cravate aussi.
Pendant qu’vous travaillez, ne dit’ pas qu’j’vous épate,
Blanchi par ci par là, leur argent fait des p’tits.
Ainsi soit-il mon frère
Aujourd’hui c’est hier


Quand on n’ peut pas agir mon frère on d’vient malade,
Moi je caresse les mots derrière mon ciel de lit,
Comme on prendrait la fuite comme une dérobade,
Pourtant j’espérais mieux, c’est que l’homme est ainsi.
C’est que l’homme est ainsi

Le fantôme

Le fantôme

J’étais fantôme en Angleterre
Au service’ de sa Majesté,
J’apparaissais pour la Rein’ Mère
J’terrorisais ses invités.

Un jour au bord de la Tamise,
J’ai rencontré l’démon d’midi.
Nous sommes devenus cul et ch’mise.
Il m’a présenté ses ladies

En suite j’ai traversé l’Channel.
Les histoires’ d’O se vivent en France
Et honni soit qui mal y pense,
Je ne compte plus mes lunes de miel.

Dans le couvent des Ursulines
Aux douze coups d’minuit tapant,
Le fantôme de Sainte Amandine
Vient de me prendre pour Saint Amand.

Quand j’ai câliné la Marquise,
Elle a cru que nous étions trois :
Le fantôme du Duc de Guise,
Du Marquis d’Sade et moi et moi.

Quand j’ai visité la Comtesse,
Elle était vert’ morte de peur,
Affolée par tant d’pair’ de fesses
Les fessses des quatre-vingt chasseurs.

Romantique sous de mon ciel de lit,
J’accueille parfois des pucelles
Le pucelage de la plus belle
Me fut offert à Domrémy

Zeus reviens nous voir

Zeus, reviens nous voir.

Zeus, dieu suprême de la Grèce antique,
Je t’en prie, reviens, nous irons danser
Quelques sirtakis avec toute ta clique,
Nous t’inviterons au cybercafé.
Tu pourras causer avec tout le monde,
Ceux qui sont en guerre, ceux qui sont en paix.
Nous t’expliquerons ce qu’est le quart-monde.
Tu fum’ras un joint, un vrai hollandais.

Zeus, reviens nous voir, tu peux nous aider.
L’époque est tristouille les dieux sont en guerre.
Toi le vieux routard,le vieux globe trotter,
Rappelle donc à l’ordre les décervelés.

Juifs ou musulmans, mécréants, chrétiens,
L’ange Gabriel, Jacob et Moïse,
Le Grand Architecte, Saint François d’Assise,
Ils t’attendent tous, alors Zeus reviens.
Nous te recevrons à Jérusalem,
Tu mang’ras des figues de barbarie,
Tu pouss’ras un’ pointe jusqu’en Arabie,
Tu réussiras peut-être un grand schlem.

Zeus,reviens nous voir,tu peux nous aider
L’époque est tristouille les dieux sont en guerre
Toi le vieux routard le vieux globe trotter
Rappelle donc à l’ordre les décervelés

Et à Dublin Zeus, tu boiras un’ bière
Rousse comme les barbes et les filles du coin.
Tu mont’ras la garde avec ton Cerbère
Et ton casque bleu que l’on voit de loin.
Et le soir venu, assis en bouddha,
Tu diras : je suis le chef de l’Olympe,
Tu diras : je suis le chef de l’Olympe,
Foutez-vous la paix ! nom de Zeus, basta !

Vasco de Gama

Vasco de Gama

Il est fier de son tatouage,
C’est un trois mâts, toute voiles au vent.
Des pirates’ montent à l’abordage
Y a d’ la castagne dans les haubans.
C’est le souvenir d’une escale,
D’un’ bordée tirée au Bengale
Dans le lit cage d’un maharadja
Entre Céci et Cécilia.

On l’appelle Vasco de Gama,
C’est parc’qu’il est allé aux Indes
Mais ça fait longtemps de cela.

Pour Vasco le vent a tourné
Il a jeté l’ancre à Quimper
Car dans un’ bouteille à la mer
Près des Seychelles il a trouvé
La formule du philtre pour
Ragaillardir la libido
Des jeunes et des vieux qui tantôt
Visiteront la Pompadour.

On l’appelle Vasco de Gama,
C’est parc’qu’il est allé aux Indes
Mais ça fait longtemps de cela.

Nina, Mimi for you and me
Propos’ maint’nant dans les sérails
Le coup d’fouet des Cornouailles
Qui réveille le démon d’midi.
C’est de la poudre de coco-fesses
Qui vient de l’île de Mahé.
Ceux qui en prennent avant la messe
A tous les coups sont exaucés

On l’appelle Vasco de Gama,
C’est parc’qu’il est allé aux Indes
Mais ça fait longtemps de cela.

Pour éradiquer l’andropause,
Vasco a forcé sur la dose.
On se bouscule chez l’antiquaire
Qui vend des lits-cage à Quimper.
Des vétérans partent au Bengale
Pour un’ bordée lors d’une escale
Dans le lit-cage d’un maharadja
Entre Céci et Cécilia.

Si j'avais du talent

Si j’avais du talent

Si j’avais du talent, je serais clown joyeux
En jouant du saxo, je garderais la note
Pour faire hurler mon chien, hurler comme un coyote
J’épat’rais la gal’rie par mes sauts périlleux

Si j’avais du talent
Je serais clown joyeux
Sous un p’tit chapiteau

J’aurais deux perroquets : ils viendraient du Gabon
Beaux parleurs, ils diraient : bravo, bravo l’artiste !
Je serais clown joyeux très rarement clown triste
Je jouerais archifaux du fifre et du clairon

Si j’avais du talent
Je serais clown joyeux
Sous un p’tit chapiteau

Et je ferais le fier car mes escarpins brillent
Je porte mon nez rouge et mon nœud papillon
Pour que mon cher public à la fin s’extasie
J’inviterais Mozart sur mon bandonéon

Si j’avais du talent
Je serais clown aussi
Dans la vie d’tous les jours

Fier comme Artaban tirant sur mes bretelles
Je serais le penseur le penseur de Rodin
Je dirais : ce sujet, ce sujet m’interpelle
Alors qu’j’y comprends rien, absolument rien

Si j’avais du talent
Je serais clown aussi
Dans la vie d’tous les jours

Et je ferais le paon, comme ceux qui sont sortis
D’la cuisse à Jupiter. Pour avoir l’apparence,
Je me mettrais une plume dans le mille où je pense
Et derrière l’oreille un peu de patchouli.

lundi 3 mai 2010

Sous l'acacia

Sous l’acacia

On m’a tel’ment bourré le crâne
Sans m’apprendre le nom des fleurs
Que je coiffe mon bonnet d’âne
Pour avoir eu la tête ailleurs.
Tout cela n’a plus d’importance,
Le dernier d’la classe a d’la chance :
Il ne pense pas . Alors tant mieux :
On pense pour lui, c’est astucieux.

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

Lorsque l’amour frappe à ta porte
Dans un hôtel de Bamako,
C’est pas des herbes de toutes sortes
Qui vont t’éviter bien des maux.
Non c’est une capote anglaise,
Le pape ne vous en déplaise,
Vous propose un vade- mecum
Le vade- mecum sans condom

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

D’un jour à l’autre c’est la même chose
Mais Cléopâtre a r’fait son nez
Alors on espère on suppose
Que la face du monde va changer
Dans l’nouveau monde dit l’utopiste
J’préfer’rais tout plutôt que rien
Mais quand on a tout que c’est triste
Alors on ne désire plus rien

On reviendra sous l’acacia
Pour parler de tout et de rien
Car rien qu’parler ça fait du bien

Mêm’ si on parle pour rien dire
On trouv’ toujours un mot pour rire
Sous l’acacia,sous l’acacia

Mon ami je te souhaite

Mon ami je te souhaite



D’apprivoiser le temps pour cajoler ta vie
Qu’elle soit vie de bohème ou vie de patachon
Vie de bâton de chaise tutoyant la folie
Avec cette belle envie des fruits de la passion

Mon ami je te souhaite

De siffloter cet air comme le cœur te chante
Entouré de sirènes sur la côte d’Argent
Et de prendre le large à la marée montante
Sur un rafiot qui nargue les caprices des vents

Mon ami je te souhaite

Que tu sois visionnaire fragile ou bien taiseux
De lire pour t’endormir des mots plein de tendresse
Dans un livre une lettre Mais tu sais la tendresse
C’est aussi ce qu’on voit parfois au fond des yeux

Mon ami je te souhaite

D’apprivoiser aussi la clef la clef des songes
Pour revoir ton enfance habiller des lutins
Et si l’arbitre un jour prétend jeter l’éponge
Joue lui la comédie en manteau d’Arlequin

Je ne dors que d'un oeil

Je ne dors que d’un oeil

Il est une heure du matin,
Je dors d’un œil, rien que d’un œil.
Alors je pense, alors je pense.

On dort en comptant ses moutons
Dans les causses et dans l’Aveyron.
On y voit parfois des bergers
Qui s’endorment au bord de leur pré.
On devrait laisser à sa guise
Se pencher une tour à Pise
Et ne penser qu’un jour sur deux,
On dormirait peut- être mieux

Il est deux heures du matin,
Je dors d’un œil, rien que d’un œil,
Alors je pense’, alors je pense.

Qui dort dessus ses deux oreilles ?
Je voudrais le voir celui-là.
Et qui s’endort dessus le tas ?
Cette expression est sans pareille.
Il est deux heures du matin
Méridien de Greenwich village,
Ce whisky a bien douze ans d’âge,
Je m’en ressers un fifrelin.

Il est trois heures du matin.
Je dors d’un œil, rien que d’un œil,
Alors je pense, alors je pense.

Laissez, laissez le mérinos,.
Vous avez mis dedans le mille.
Laissez, laissez le mérinos
Croyez-vous que ce soit facile ?
Ceux qui dorment comme des loirs,
Font parfois de ces cauchemars.
Ceux qui ne dorment que d’un œil,
Gardent l’autre pour un clin d’œil.

Il est quatre heures du matin,
Je dors d’un œil, rien que d’un œil.
Il est quatre heures du matin,
Et vous, et vous, dormez-vous bien

La petite reine

La petite reine

Je roule sur mon vélo l’ dimanche,
Denise dit qu’ça me fait du bien.
Je roule sur mon vélo l’ dimanche,
Pendant qu’Denise promène le chien.

J’viens d’passer mon braquet d’réserve,
C’est un conseil de Poulidor.
J’viens d’passer mon braquet d’réserve,
Je galère car ça monte encore.

Aujourd’hui comme la s’main’ dernière,
A mi-parcours, mon chien m’rejoint.
Aujourd’hui comme la s’maine dernière,
Denise ne doit pas prom’ner l’chien.

Maint’nant, j’ai la puce à l’oreille,
C’est à cause des Marlboro.
Pour les ach’ter elle part la veille,
C’est comme pour les boites de Fido.

J’ai revendu ma petit’ reine
Car j’ai des doutes, c’est certain.
J’ai revendu ma petit’ reine,
Maintenant, je promène le chien.

Hier c’était l’moment d’le dire,
J’ai dit : Denise écoute-moi !
Hier c’était l’moment d’le dire,
Si tu me quittes j’pars avec toi.

J’ai revendu ma petit’ reine.
J’ai revendu ma petit’ reine.

Il roule sur mon vélo l’dimanche,
Germain’ dit qu’ça lui fait du bien.
Il roule sur mon vélo l’dimanche,
Pendant qu’Germaine promène le chien.

Aujourd’hui comme la s’maine dernière,
A mi-parcours, son chien l’rejoint.
Aujourd’hui comme la s’maine dernière,
Germain’ ne doit pas promener l’chien.

Vous avez la puce à l’oreille,
Cette histoire est une chaîne sans fin.
C’est pour cela qu’je vous conseille,
Je vous conseille d’prom’ner vot’ chien

L'époque est folle

L’époque est folle


Une pie a planqué son trésor
Au fond d’son nid, sur ce platane
Avant la prière des moines
Ce trésor est un’ clef de sol
Piquée à la gent monastique.
Elle donnait le ton des cantiques
Avec ses dièses et ses bémols.

Les journaux en ont fait la une.
Qui a fait l’coup ? Quelqu’un, quelqu’un
Sur ce tilleul : un centenaire.
Ell’l’a piqué à l’antiquaire
Et ce trésor est un bijou :
Le plus beau de la Castafiore.
Il vaut plus de dix lingots d’or,
Et dix lingots d’or c’est beaucoup

Les journaux en ont fait la une.
Qui a fait l’coup ? Quelqu’un, quelqu’une ?
L’époque est folle elle déboussole

Un’ pie a planqué son trésor
Piqué au musée d’la marine
Dans un d’ces buissons d’aubépine
Et ce trésor c’est trois boutons :
Un qui t’nait mal à la culotte,
Deux arrachés à la capote
Sans doute de Christophe Colomb.

Les journaux en ont fait la une.
Qui a fait l’coup ? Quelqu’un, quelqu’une ?
L’époque est folle elle déboussole

Une pie a planqué son trésor
Piqué à Monsieur d’la Fontaine
Dans son nid tout en haut d’un frêne
C’t’un œuf de la poule aux œufs d’or
Qui a fait l’coup c’est elle c’est lui
Que se passe-t-il aujourd’hui ?
.
Les journaux en ont fait la une.
Qui a fait l’coup ? Quelqu’un, quelqu’une ?
L’époque est folle elle déboussole
.

Et comme toujours

Et comme toujours

Ca chauffe dans tout l’Hexagone
C’est la canicule cet été.
Effet de serre’, couche d’ozone,
Il a coupé l’son d’la télé.,

Les casses se font au bulldozer,
Et les casseurs sont en cavale
Marlbrouck Marlbrouck s’en va t’en guerre
Il a replié son journal.

Et comme toujours dans ces cas là
Il a joué d’l’ocarina
Pour plaire à sa chatte Halloween

Il a fait tourner sa mapp’monde,
Pour faire le tour du monde entier
Il a fait tourner sa mapp’monde
Pour voir qui est du bon côté

Il est allé en Papouasie,
Au Népal et en Terre de Feu
Puis en rentrant à Saint-Brieuc
Il s’est fait un irish-coffee

Et comme toujours dans ces cas là
Il a joué d’l’ocarina
Pour plaire à sa chatte Halloween.

Il a dit à son poisson rouge
Lorsque nous aurons des kopecks
Nous irons plonger en Mer Rouge
A Sharm-el-Sheikh, à Sharm-el-Sheikh.

En buvant son irish-coffee
Il a surfé au pt’it bonheur
Sur ses amours, sur ses coups d’cœur
Puis il a trinqué à la vie.

Puis il a trinqué à la vie.

Un jour comme les autres

Un jour comme les autres

Un pic vert sur un merisier
Envoyait un message en morse.
Une danseuse du Crazy Horse
Dansait crazy sur du reggae.

C’était un jour comme les autres,
Le monde entier restait assis.

Un juge au café du palais
Vidait son verre de pinardelle
Et les enfants d’Cadet Roussel
Jouaient à faire des ricochets

C’était un jour comme les autres,
Le monde entier restait assis

Quelques trousseurs de ritournelles
Faisaient la manche Métro Chat’let
Le temps jouait à la marelle
Au poker et au bilboquet

C‘était un jour comme les autres
Le monde entier restait assis

Des kyrielles de gens couraient
Cherchant midi à quatorze heures
Et dans la rue des gens criaient
Haro haro sur le baudet

C'était un jour comme les autres,
Le monde entier restait assis.

Des oubliés d’la vie courante
Clochardisaient une vie de chien
Des riens qu’une ombre à nuit tombante
Squattaient ensemble des jours sans fin

Des oubliés d’la vie courante
Clochardisaient une vie de chien
Des riens qu’une ombre à nuit tombante
Squattaient ensemble des jours sans fin

C’était un jour comme les autres
Le monde entier restait assis
Ou presque

De bouche à oreille

De bouche à oreille


Chaqu’fois qu’il met la main au cul d’une bouteille
Il la vide et parfois,
Il plume l’aile d’un ange, apostrophe Cambronne.
Il tire la queue du diable et il parle à Milord
En épagneul breton.Il tutoie Al Capone,
Nabuchodonosor et le prince consort

On dit d’bouche à oreille
Que c’est du delirium.
Ca touche la tête de l’homme
Ca provient d’la bouteille.

Chaqu’fois qu’il met la main au cul d’une bouteille
Il la vide et parfois,
Il voit la vierge noire, parle à Bison Futé.
Danse singing in the rain dessous son parapluie,
Proclame l’indépendance de la Basse Normandie,
Donne l’absolution à tout l’archevêché.

On dit d’bouche à oreille
Que c’est du delirium
Ca touche la tête de l’homme
Ca provient d’la bouteille


Chaqu’ fois qu’il met la main au cul d’une bouteille
Il la vide et parfois,
Il entend Dieu le père parler dans son portale,
D’un coup de tapette bing il tue une mouche tsé-tsé.
Il crie cornegidouille car il revoit le diable.
C’est pour l’exorciser. C’est pour l’exorciser.

On dit d’bouche à oreille
Que c’est du delirium
Ca touche la tête de l’homme
Ca provient d’la bouteille

Le gardien de phare

Le gardien de phare

Je viens d’quitter ma vie courante
Pour devenir gardien de phare
Maintenant qu’il pleuve ou qu’il vente
Je suis sur l île de nulle part.

Sur les rochers de Pointe Basse,
Je vais cueillir des bigorneaux
Entre deux vagues qui se fracassent
Je risque parfois le K O.

Sur cette île de nulle part,
Je suis gardien, gardien de phare.

Hier j’étais dans le show bizz,
Je recevais, j’donnais des bises
Avant de faire rire le parterre
Parfois je déridais l’désert

Maint’nant, j’écoute rire les mouettes
Dans le sillage des chalutiers,
Je parle à ma lampe tempête
Et j’écoute les alizés.

Sur cette île de nulle part,
Je suis gardien,gardien de phare.

Quand j’vais au bout d’une réussite
Ou quand j’vois passer les dauphins,
C’est l’annonce d’une visite
Mais l’île de nulle part, c’est loin.

J’ai quelques amis : des fidèles.
Je les compte sur les doigts d’la main.
Ils viennent m’apporter des nouvelles
Ils viennent voir passer les dauphins.

Sur cette île de nulle part,
Je suis gardien,gardien de phare

Un jour sans toi

Un jour sans toi

Musique et chant Eric Lenoir

J’écris ceci au clair de l’aube
Je vais assez petitement
J’écris ceci au clair de l’aube
Je te redis que je t’attends
J’ai le cœur j’ai le cœur en perce
Car aujourd’hui est un jour sans
Sans toi

Le temps ne passe plus
Les minutes lambinent
Alors ma vie routine
Salle des pas perdus

Je tourne en rond le temps grisaille
Ce matin est mal fagoté
Je tourne en rond le temps grisaille
Ce jour est comme escamoté
Aujourd’hui j’ai le cœur en perce
Car aujourd’hui est un jour sans
Sans toi

Le temps ne passe plus
Les minutes lambinent
Alors ma vie routine
Salle des pas perdus

Quel est ce con qui chante
Sur tous les toits sur tous les toits
Quel est ce con qui chante
La solitude ça n’existe pas
J’ai le cœur j’ai le cœur en perce
Car aujourd’hui est un jour sans
Sans toi

D'une manière ou d'une autre

D’une manière ou d’une autre

Ma prunelle sauvage fait cinquante degrés,
Je suis bouilleur de cru , je braconne à la fraîche.
Et le soir je réponds au cri de la chevêche ,
Quelque part en Ardèche je vois le temps passer.

D’un’ manière ou d’une autre
Et d’un bout jusqu’à l’autre,
On finit le chemin,
On finit le chemin.

Moi je tire les cartes, j’apprivoise la chance,
Je prédis l’avenir meilleur que la passé,
Pour les scorpions, les vierges, les verseaux, les balances.
Cours’y vit’ le bonheur est juste dans le pré.

D’un’ manière ou d’une autre
Et d’un bout jusqu’à l’autre,
On finit le chemin,
On finit le chemin.

Je rempaille des chaises à l’ombre des platanes,
Mes abeilles butinent un miel de tournesol.
Entre un coup de mistral et un coup d’tramontane.
Le fond de l’air est doux sous les pins parasols.

D’un’ manière ou d’une autre
Et d’un bout jusqu’à l’autre,
On finit le chemin,
On finit le chemin.

Je m’accompagne à l’orgue de barbarie, je chante,
Sainte, Sainte Cécile faite que j’aie du talent.
Quand je promène Villon de brocantes en brocantes
Je fais, je fais la manche pour les neiges d’antan.


D’un’ manière ou d’une autre
Et d’un bout jusqu’à l’autre,
On finit le chemin,
On finit le chemin.

Je vis depuis longtemps des charmes de Suzon
Je tire larillette j’voulais pas qu’on en parle
Mais des paparazzi m’ont vu à Monte Carle
Ils ont vendu la mèche aux trousseurs de chansons

D’un’ manière ou d’une autre
Et d’un bout jusqu’à l’autre,
On finit le chemin,
On finit le chemin.

De verre et d'acier

De verre et d’acier


Musique chant Eric Lenoir

De verre et d’acier le décor des villes
Est partout pareil : du prêt à porter.
De verre et d’acier, les villes, les villes
Engouffrent la vie jusqu’à l’étouffer.
Viens voir ce poster au vingtième étage
C’est un trimaran parti d’Concarneau.
Et ces dauphins là qui suiv’l’équipage
Ils sourient, regard’, c’est pour la photo.

De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Et les camés planent, ici comme ailleurs.
De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Ell’volent à la tire ell’jouent du cutter.

Les temps sont venus du décervelage
Pour tous ceux auxquels on n’a rien appris.
Et la télé tourne tourne un court métrage
Lorsque quelques uns sèment la chienlit.
L’époque est de verr’l’époque est d’acier,
Plutôt que les Tours, les Tours de Babel
Qui grattent le ciel, qui grattent le ciel,
Le coq du villag’préfèr’son clocher.

De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Et les camés planent, ici comme ailleurs.
De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Ell’volent à la tire ell’jouent du cutter.

Le soir, les néons clignotent et s’allument
Jouant l’horizon sur un grand damier,
Un rêveur suspect montre ses papiers
Ma muse aux aguets cache bien ma plume.
Un vigil’caresse un chien muselé,
Un sniffeur de coke se met en orbite,
Un tagueur dessin’vite à la va-vite
Et la lune montre son premier quartier.

De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Et les camés planent, ici comme ailleurs.
De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Ell’volent à la tire ell’jouent du cutter.