mardi 15 décembre 2009

Sous l'acacia

Sous l’acacia

On m’a tel’ment bourré le crâne
Sans m’apprendre le nom des fleurs
Que je coiffe mon bonnet d’âne
Pour avoir eu la tête ailleurs.
Tout cela n’a plus d’importance,
Le dernier d’la classe a d’la chance :
Il ne pense pas . Alors tant mieux :
On pense pour lui, c’est astucieux.

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

Chez les aveugles un borgne est roi
Et sa couronne est sur sa tête
Mais y’a quelque chose qui l’embête
Les aveugles ne la voient pas
Un quidam s’écrie : m’as-tu vu
Quelques borgnes enlèv’ leurs couronnes
D’autres s’en réfèrent à Cambronne
Le quidam dit n’en parlons plus

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

Lorsque l’amour frappe à ta porte
Dans un hôtel de Bamako,
C’est pas des herbes de toutes sortes
Qui vont t’éviter bien des maux.
Non c’est une capote anglaise,
Le pape ne vous en déplaise,
Vous propose un vade- mecum
Un vade- mecum sans condom

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

Plus ça change plus c’est le même chose
Mais Cléopâtre a r’fait son nez
Alors on espère on suppose
Que la face du monde va changer
Dans l’nouveau monde dit l’utopiste
J’préfer’rais tout plutôt que rien
Mais quand on a tout que c’est triste
Alors on ne désire plus rien

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien


Si on étaient tous des barjos
On n’cherch’rait pas l’pourquoi des choses
On verrait même la vie en rose
On n’verrait plus d’ombre au tableau
Mais pendant que je dis cela
Certains choisissent de se taire
D’autres vont penser le contraire
Sous l’acacia, sous l’acacia

samedi 5 décembre 2009

Sans toi?

Sans toi ?

Je pense à toi et je t’attends
Mais je suis seul sur ma galère
A naviguer en solitaire
Je vais assez petitement
Comme hier j’ai le cœur perce
Car aujourd’hui est un jour sans

J’ai pensé : je vais jeter l’ancre
Par un matin mal fagoté
J’ai pensé : je vais jeter l’ancre
Par un matin escamoté
Mais j’avais tant le cœur en perce
Je ne pensais qu’à ces jours sans

Une gitane m’ouvre les yeux
Elle parle d’un amour feu de paille
Et je comprends un tant soit peu
Pourquoi ma vie ma vie grisaille
Et pourquoi j’ai le cœur en perce
Je dois laisser du temps au temps

J’ai navigué de ports en ports
J’ai bu mon saoul de bière blonde
Lorsque j’ai dit tu es gironde
Je n’ai jamais perdu le nord
On peut guérir un cœur en perce
Comme on l’entend comme on l’entend

Je naviguais en solitaire
Dans les quarantièmes rugissants
Lorsque sur le gaillard d’avant
Une naïade est venue me plaire
Par ciel de traine ou ciel d’averse
On s’est aimé dans les haubans

Depuis bientôt un quart de siècle
Nous vivons à Pointe du jour
Une vie simple comme bonjour
Depuis bientôt un quart de siècle
Nous vivons à Pointe du jour
Une vie simple comme bonjour

mercredi 2 décembre 2009

Quatre saisons en Cevennes

Quatre saisons en Cévennes

Quand les châtaignes tombent’ au pays camisard
Les clochers de tourmente pleurent au vent des Cévennes
Et l’automne grisaille et le ciel se déchaine
Pour gonfler le Gardon près de Saint-Jean-du-Gard
L’automne est presque nu l’automne est presque nu
L’âme d’un parpaillot qui est mort aux galères
Plane comme l’épervier pour trouver ses repaires
Et sur le mont Lozère l’hiver est à l’affût

En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchaînent à la traîne
Elles font comme les sept jours de la petite semaine

Quand le givre dessine aux vitres des bistrots
Des trois mâts qui se penchent et des rires d’enfants
A Barre des Cévennes la rue des Blancs manteaux
Est déserte et la lune peint ses toits vif-argent
L’hiver est long parfois l’hiver est long parfois
Et s’il manque à la fin un joueur de manille
C’est que le temps s’acharne à gagner la partie
Adieu Pierre le normand qui buvait du calva

En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine

Là haut du mont Aigoual on devine le Ventoux
Le printemps cette année a pris un peu d’avance
Là haut une orchidée fleurit météo-France
Il n’y a plus d’saisons disent les gueules-de-loup
Le printemps se promène le printemps se promène
Ces deux routards du guide s’offre un menu du jour
A Mende la cantine sent bon la marjolaine
Elle sent le pélardon et le bonheur du jour


En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine


L’anesse de Stevenson s’appelait Modestine
La vôtre n’a pas de nom elle marche d’un bon pas
L’été s’étouffe alors de colline en colline
A l’heure de la sieste on ne voit plus un chat
Des cahos, l’herbe rase c’est le Causse Méjean
La haut par petit vent la haut l’été respire
Des brebis un berger là haut je peux vous dire
Qu’on vit au bout du monde toute sa vie durant.

lundi 9 novembre 2009

Ca provient de la bouteille

Ca provient de la bouteille

Chaqu’fois qu’il met la main au cul d’une bouteille
Il la vide et parfois,
Il plum’ l’aile d’un ange, apostrophe Cambronne.
Il tir’ la queue du diable et il parle à Milord
En épagneul breton.Il tutoie Al Capone,
Nabuchodonosor et le prince consort

On dit d’bouche à oreille
Que c’est du delirium.
Ca touch’ la têt’ de l’homme
Ca provient d’la bouteille.

Chaqu’fois qu’il met la main au cul d’une bouteille
Il la vide et parfois,
Il voit la vierge noir’, parle à Bison Futé.
Dans’ singing in the rain dessous son parapluie,
Proclam’ l’indépendance de la Bass’ Normandie,
Donne l’absolution à tout l’archevêché.

On dit d’bouche à oreille
Que c’est du delirium
Ca touch’ la têt’ de l’homme
Ca provient d’la bouteille


Chaqu’ fois qu’il met la main au cul d’une bouteille
Il la vide et parfois,
Il entend Dieu le père parler dans son portale,
D’un coup de tapett’ bing il tue un’ mouch’ tsé-tsé.
Il crie cornegidouille car il revoit le diable.
C’est pour l’exorciser. C’est pour l’exorciser.

On dit d’bouche à oreille
Que c’est du delirium
Ca touch’ la têt’ de l’homme
Ca provient d’la bouteille

jeudi 5 novembre 2009

Piano-bar

Piano-bar

En sortant du piano-bar,
Il criait : je suis Jul’ César,
Je m’en vais conquérir la Gaule,
J’vais renverser tous les menhirs.

En sortant du piano-bar,
Il criait : moi je suis le Tsar,
Je m’appelle Yvan le terrible
Et ma toque est en astrakan.

En sortant du piano-bar,
Il criait : moi je suis Guinsbar,
J’connais par cœur la javanaise,
J’suis champion du karaoké.

En sortant du piano-bar,
Il criait : j’suis là par hasard,
Mon pèr’ doit êtr’ Johnny Walker,
Ma mèr’ s’appell’ Marie Brizard.

En sortant du piano-bar,
Il criait : moi je suis Gaspard.
Sur conseil d’mon psychanaliste,
J’suis d’venu moi, j’suis d’venu moi.
Depuis pour fêter ça, je bois.
Depuis pour fêter ça, je bois.

dimanche 18 octobre 2009

Où est-il le meilleur des monde ?

Où est-il le meilleur des mondes ?

Fais tourner cette mappemonde
Dis moi qui est du bon coté
Où est-il le meilleur des mondes,
As-tu trouvé ? as-tu trouvé ?

Le Président de Zambésie
A ses tontons poignes de fer
Le Président de Zambésie
Dicte sa loi d’son rocking chair

Une ombre dans les favelas
Guette à la croisée des chemins
Une ombre dans les favelas
Tire où poignard’ pour deux fois rien

Fais tourner cette mappemonde
Dis moi qui est du bon coté
Où est-il le meilleur des mondes ?
As-tu trouvé ?as-tu trouvé ?

Une ceinture d’explosifs
Portant cagoul’ jour de marché
Une ceinture d’explosifs
Pour plaire à Dieu se fait sauter

Dans ce monde qui banqueroute
Pour gagner suffit de jouer
Dans ce monde qui banqueroute
La martingal’ des initiés

Fais tourner cette mappemonde
Dis moi qui est du bon coté
Où est-il le meilleur des mondes ?
As-tu trouvé ?as-tu trouvé ?

Dans ce monde qui déboussole
Qui tranquillise et qui prozaque
Dans ce monde qui déboussole
Cherche le vrai, trouve l’arnaque

Loin très loin du triangle d’or
Dans ce jardin où pousse l’herbe
Loin très loin du triangle d’or
Marie Jean’ met son blé en gerbes

Fais tourner cette mappemonde
Dis moi qui est du bon coté
Où est-il le meilleur des mondes ?
T’as pas trouvé t’as pas trouvé
T’as pas trouvé t’as pas trouvé

samedi 10 octobre 2009

Allez-vous me juger coupable?

Allez-vous me juger coupable ?

Mesdames, messieurs les jurés,
Allez-vous me juger coupable ?
J’ai entarté le roi des cons.
Mais circonstance atténuante :
Je suis nerveux à pleine lune.

Mesdames, messieurs les jurés,
Allez-vous me juger coupable ?
J’ai tué la poule aux œufs d’or.
Mais circonstance atténuante :
Je ne connaissais pas la fable

Mesdames, messieurs les jurés
Allez-vous me juger coupable ?
Je parle tout seul dans la rue
Mais circonstance atténuante
Je parle à mon ange gardien

Mesdames, messieurs les jurés,
Allez-vous me juger coupable ?.
Je suis trafiquant de chimères.
Mais circonstance atténuante :
Je n’ai qu’un château en Espagne.

Mesdames, messieurs les jurés
Allez-vous me juger coupable ?
Je n’ai jamais juré de rien
Mais circonstance atténuante
Je suis né à l’ombre d’un doute

Mesdames, messieurs les jurés,
Allez-vous me juger coupable ?
Jn’ai plus la foi du charbonnier
Mais circonstance atténuante :
Je crois parfois en certains hommes.

mardi 15 septembre 2009

Le monde entier restait assis

C’était un jour comme les autres

Un pic vert sur un merisier
Envoyait un message en morse.
Une danseus’ du Crazy Horse
Dansait crazy sur du reggae.

C’était un jour comme les autres,
Le monde entier restait assis.

Un juge au café du palais
Vidait son verr’ de pinardelle
Et les enfants d’Cadet Roussel
Jouaient à fair’ des ricochets

C’était un jour comme les autres,
Le monde entier restait assis

Des kyriell’ de gens couraient
Cherchant midi à quatorz’ heur’
Et dans la rue des gens criaient
Haro haro sur le baudet

C'était un jour comme les autres,
Le monde entier restait assis.

Un penseur, un libre pensant
Se mettait le doigt sur la tempe
Aladin éteignait sa lampe
C’était minuit minuit tapant.

C’était un jour comme les autres
Le monde entier restait assis.

lundi 14 septembre 2009

La tour de Babel

La Tour de Babel

Entre le ciel et terr’ promise
Sur son bonhom’ de chemin d’croix
Je viens de voir passer Moïse
Mais je me demande où il va

Il entre à la Tour de Babel

Sur un rafiot de solitude
Qui a tutoyé les Bermudes
Entre tempêt’ et calmes plats
J’aperçois Vasco de Gama

Il entre à la Tour de Babel

Et lui cet oiseau de passage
Lui qui navigue entre deux âges
Lui c’est Dupont Dupont la joie
Laeti Laeti Laetitia

Il entre à la tour de Babel

Il a bu l’eau claire des sources
Aux antipodes, il vient d’ailleurs
Il a bu l’eau claire des sources
Lui c’est l’étranger voyageur

Il entre à la Tour de Babel


Ensemble ils flirtent à déraison
Ils font la pige au temps qui passe
Ils le promèn’ mer des Sargasses
Puis le ramène à Capbreton

Ce sont des rêveurs solitaires
Ils rêvent pour gagner du temps
Ils refont le mond’brique à brique
Le mond’ s’en fout éperdument
Le mond’ s’en fout éperdument

mercredi 9 septembre 2009

Belle éphémère

Belle éphémère

Vêtue de rien d’un peu d’été
Vous naviguez de dunes en dunes
Vous naviguez de dunes en dunes
Coiffée d’un souffle de vent léger

Soleil rose et mer opaline

Entre mouettes et goélands
Ici vous êtes un oiseau rare
Ici vous êtes un oiseau rare
Entre mer qui monte et brisants

Soleil rose et mer opaline

Belle éphémèr’ qui êtes-vous ?
Quelques empreintes sur le sable
Quelques empreintes sur le sable
Belle éphémèr’ d’où venez- vous ?

Soleil rose et mer opaline

Le soleil s’est couché en mer
Le ros’ s’éteint sur l’opaline
Le ros’ s’éteint sur l’opaline
C’est mer qui mont’ ni gris ni vert

L’étoile du berger s’allume
Vous naviguez vers quel lointain
Vous naviguez vers quel lointain
Je vous perds à petite brume

Je vous perds à petite brume

mercredi 2 septembre 2009

Répondre à pourquoi

Répondre à pourquoi (en rap ?)

Pourquoi cette chienne
Noire du Mexique
Préfère les loups ?
Préfère les loups ?

Répondre à pourquoi
Pourquoi se fait-il ?
C’est bien difficile.
C’est bien difficile.

Pourquoi cette biche
Aime un sanglier
A la pleine lune ?
A la pleine lune ?

Répondre…

Pourquoi ce coucou
Vient pondre ses œufs
Dans le nid d’un autre ?
Dans le nid d’un autre ?

Répondre…

Pourquoi Sœur Thérèse
Vient d’épouser Dieu
Quand sonnaient matines ?
Quand sonnaient matines ?

Répondre…

Pourquoi Roméo
Aime tant Juliette
Si loin de Vérone ?
Si loin de Vérone ?

vendredi 14 août 2009

Ce monde déboussole

Ce monde déboussole

Le Président de Zambésie
A ses tontons poignes de fer
Le Président de Zambésie
Dicte sa loi d’son rocking chair

Une ombre dans les favelas
Guette à la croisée des chemins
Une ombre dans les favelas
Tire où poignard’ pour deux fois rien

Une ceinture d’explosifs
Portant cagoul’ jour de marché
Une ceinture d’explosifs
Pour plaire à Dieu se fait sauter

Dans ce monde qui banqueroute
Pour gagner suffit de jouer
Dans ce monde qui banqueroute
La martingal’ des initiés

Dans ce monde qui déboussole
Qui tranquillise et qui prozaque
Dans ce monde qui déboussole
Cherche le vrai, trouve l’arnaque

Loin très loin du triangle d’or
Dans ce jardin où pousse l’herbe
Loin très loin du triangle d’or
Marie Jean’ met son blé en gerbes

Des labos fabriqu’ de la came
Au dealer ell’se paie comptant
Des labos fabriqu’ de la came
Ell rend accroc la vie durant

C’est un bilan triste à pleurer
Dit un manchot sur la banquise
C’est un bilan triste à pleurer
Dit un manchot sur la banquise

mercredi 12 août 2009

La barbe à papa

Cela ne l’empêchait pas

Il prenait le ying pour le yang
Le bing pour le bang
Le chop pour le suey
Le taï pour le chi

Mais cela ne l’empêchait pas
De kermesses en ducasses oui-da
De vendr’ de la barbe à papa
Et aussi des pommes d’amour
Avec du caramel autour

Il prenait le ding pour le dong
Le ping pour le pong
Mata pour Hari
Tutti pour quanti

Mais cela…

Il prenait le mac pour le do
L’alter pour l’égo
Cahin pour caha
Prêchi pour prêcha

Mais cela…

Les chemins de la vie

Les chemins de la vie

Le ch’min du bout du monde
Qui est peu fréquenté
C’est le chemin des cimes

Le chemin le plus long
Pour traverser la vie
C’est l’chemin solitude

Le chemin tant risqué
Là où l’on s’égratigne
C’est le chemin des ronces

Le ch’min dur à porter
Lorsqu’il est long parfois
C’est le chemin de croix

Le ch’min d’intolérance
Parsemé de querelles
C’est l’chemin sans issue

Parmi tous les chemins
Le chemin le plus court
D’un homme à l’autre c’est
Le chemin le chemin
De la fraternité

Tu connais des jours selon l'humeur du temps

Tu connais des jours selon l’humeur du temps

Les sept jours qui s’enchainent
A la peti’semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Tu connais des jours sans avec un ciel si bas
Qu’il fait pleurer les saul’Alors ta vie grisaille
Comme le temps qu’il fait Alors ta vie grisaillle
Ell’ routine ell’ cafarde ell’pass’cahin-caha
Tu connais des jours sans
Alors ta vie grisaille ell’pass’cahin-caha

Tu connais des nuits blanch’où ton passé s’rallume
Sur ton écran de veille en diaporama
Tu revis tes coups d’cœur,tes pti’bonheurs posthumes
Tu gamberges en couleur ces nuits là ces nuits là
Tu connais des nuits blanches
Où ton passé s’rallume en diaporama

Et tu connais des soirs où le doute te prend
Faut-il vivre ses rêv’ou bien rêver sa vie
Vendre la peau de l’ours à la foire à l’encan
Et fuir aux antipod’pour vivre en utopie
Et tu connais des doutes
Qui t’emmènent le soir flirter en utopie

Tu connais des matins où les roses trémières
Ont une âme ont une âm’comme les lilas blancs
Com’les gueules de loup et com’les primevères
Comm’les fleurs de plat’band’et com’ les fleurs des champs
Tu connais des matins
Où les fleurs ont une âme où les fleurs ont une âme

dimanche 9 août 2009

Que sont mes amis devenus?

Que sont mes amis devenus ?

Où es-tu risque tout ? Quand t’avais tout perdu
Tu jouais l’pèr Noêl tu jouais l’homm’ sandwich
Les jours de baraka tu jouais nouveau riche
Tu jouais nouveau rich tu jouais m’as-tu vu

Que sont mes amis devenus ?

Où es-tu Don Quichott’ le mécontent de tout
Et le content de rien Toi tu changeais le monde
En tête des manifs T’emmenais la Joconde
Gueuler aux barricades un foulard rouge au cou

Que sont mes amis devenus ?

Où es-tu toi Merlin trousseur de ritournelles
Lorsque tu les chantais ell’retournaient au vent
Quand tu faisais la manche à la station Grenelle
Avec un’ hirondell’belle comme un printemps

Que sont mes amis devenus ?

Où es-tu l’antillais et ton boudin créole
Qui empotait la gueul’sur le petit matin
Juste avant que s’éteingn’ la dernière luciole
Eclairant ton bouiboui du côté de Saint-Ouen

Où es-tu risque tout ?
Où es-tu don Quichotte ?
Où es-tu toi Merlin ?
Où es-tu l’antillais ?

samedi 8 août 2009

Un jour sans toi

Un jour sans toi

J’écris ceci au clair de l’aube
Je vais assez petitement
J’écris ceci au clair de l’aube
Je te redis que je t’attends
J’ai le cœur j’ai le cœur en perce
Car aujourd’hui est un jour sans
Sans toi

Le temps ne passe plus
Les minutes lambinent
Alors ma vie routine
Salle des pas perdus

Je tourne en rond le temps grisaille
Ce matin est mal fagoté
Je tourne en rond le temps grisaille
Ce jour est comme escamoté
J’ai le cœur j’ai le cœur en perce
Car aujourd’hui est un jour sans
Sans toi

Le temps ne passe plus
Les minutes lambinent
Alors ma vie routine
Salle des pas perdus

Quel est ce con qui chante
Sur tous les toits sur tous les toits
Quel est ce con qui chante
La solitud’ ça n’existe pas
J’ai le cœur j’ai le cœur en perce
Car aujourd’hui est un jour sans
Sans toi
Sans toi

jeudi 23 juillet 2009

L'époque est folle

L’époque est folle

Un’ pie a planqué son trésor
Au fond d’son nid, sur ce platane
Avant la prière des moin’
Ce trésor est un’ clef de sol
Piquée à la gent monastique.
Ell’ donnait le ton des cantiqu’
Avec ses dièses et ses bémols.

Les journaux en ont fait la une.
Qui a fait l’coup ? Quelqu’un, quelqu’une ?
L’époque est folle ell’ déboussole.
C’est pir’ qu’au temps du rock and roll.

Un’ pie a planqué son trésor
Sur ce tilleul : un centenaire.
Ell’l’a piqué à l’antiquaire
Et ce trésor est un bijou :
Le plus beau de la Castafiore.
Il vaut plus de dix lingots d’or,
Et dix lingots d’or c’est beaucoup

Un’ pie a planqué son trésor
Piqué au musée d’la marine
Dans un d’ces buissons d’aubépine
Et ce trésor c’est trois boutons :
Un qui t’nait mal à la culotte,
Deux arrachés à la capote
De Monsieur Christophe Colomb.

samedi 18 juillet 2009

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jeudi 16 juillet 2009

J'suis un batard

J’suis un batard

J’suis un batard, pas un corniaud
Mais j’en connais des chiens de race
Qui ne suiv’ pas à la trace
Ils ne savent que fair’ le beau.

Mon père était un chien de race
Médaillon blanc sur le poitrail,
Un boxer qui tenait sa place
Et vous attendait au portail.
Ma mère était un chien de Chine
Un chow-chow avec l’air hautain.
Mais peut-on juger sur la mine
Des chiens que l’on mange à Pékin ?

J’ai le poil long et plutôt doux,
Ma robe est fauve avec du roux,
Comme un setter sans le reflet
On n’est pas tous des Irlandais.
Je n’ai pas l’flair d’ un épagneul
Mais je fais semblant le dimanche,
Pour un peu leur frotter la manche
Je lève mêm’des campagneuls.

Quand ils parlent d’un temps de chien
Quand ils parlent d’un temps de chien
Ca veut dir’ ça veut dir’ qu’alors,
Je ne mets pas le nez dehors.
Quand ils parlent de vie de chien :
La vie ne peut pas être pire.
Pour comprendr’ ce qu’ils voulaient dire
J’me suis donné un mal de chien.

dessin banc public

dessin plume

L'écrivain

L’écrivain

Quand ils ont quelque chose à dire
Ils vienn’ le dire à l’écrivain.
A l’écrivain qui peut l’écrire,
A l’écrivain qui l’écrit bien.
Tous les oubliés d’ l’alphabet
L’ont toujours ap’plé Beaumarchais
Ils lui confient amour, chagrin,
Secret, bonheur ou tracassin.

Quand ils reçoivent des nouvell’
Les oubliés de l’alphabet
Pour savoir si la vie est belle
Vienn’ le d’mander à Beaumarchais.
Alors Beaumarchais lit la lettre,
Il y met plein de sentiments
Et beaucoup d’espoir à peut-être,
Et il fait chanter l’air du temps

Un oublié de l’alphabet
Qui parle la langue des signes
Fait un bras d’honneur à sa guigne
Les sourds ne sont jamais muets
Beaumarchais éclate de rire
Puis il fignole un faire-part
Il vient d’le traduir’ du sabir
Pour ce drôle de zigomar.

Tous les oubliés d’ l’alphabet
L’ont toujours ap’plé Beaumarchais
Ils lui confient amour, chagrin,
Secret, bonheur ou tracassin.

Une pensée en liberté

Une pensée en liberté

Un jour, un jour,
Un’ petit’ fleur de boutonnière
S’est mise à courir, à courir
Vers une fleur en liberté

En la voyant,
Un’ fleur de givre, un’ fleur de l’âge
Se sont aussi mises à courir
Vers cette fleur en liberté

En les voyant
Tout’ les fleurs bleues, tout’ les fin’ fleurs
Se sont aussi mises à courir
Vers cette fleur en liberté

Je les ai vues
Cett’ nuit, dans un rêve en couleur.
Toutes ces fleurs couraient, couraient
Vers cette fleur en liberté

Cette fleur là
Comment interpréter mon rêve ?
C’était un’ pensée jaune et bleu
Une pensée en liberté !

Que signifie: c'est beau

Que signifie : c’est beau ?

Le Petit Princ’sur sa guitare
Vient de jouer : « Jeux interdits »
C’est beau dit Saint Exupéry.

C’est beau ? Que signifie : c’est beau ?
Demande alors le Petit Prince
A Monsieur Saint Exupéry.

C’est beau, c’est juste une émotion,
C’est quelque chose que l’on ressent,
Lui répond Saint Exupéry.

Dessine moi une émotion
Demande encor’ le Petit Prince
A Monsieur Saint Exupéry.

Et Monsieur Saint Exupéry
Dessine alors une guitare,
La main droite du Petit Prince

Et trois not’ de « Jeux interdits »
Et trois not’ de « Jeux interdits »
Et trois not’ de « Jeux interdits »

mardi 14 juillet 2009

dessin dans l' espace

peut-on rêver dans l'espace

Juste à côté de lui

Juste à côté de lui

En se promenant juste à côté de lui
Il fut surpris de voir
Des pêchés capitaux
En veux-tu en voilà
Des rancunes en pagaille
Des colères rentrées
C’était un promeneur un peu désabusé

En se promenant juste à côté de lui
Il fut surpris de voir
Le temps qui se perdait
En dialogu ’ de sourd
Et tant de vanités
Dans la course au trésor
C’était un promeneur un peu désabusé

En se promenant juste à côté de lui
Il fut surpris de voir
La foi du charbonnier
Se perdre dans le doute
Et tant de vérités
Noyées au fond d’un puits
C’était un promeneur un peu désabusé

En se promenant juste à côté de lui
Il fut heureux de voir
Une églantine blanche
Et un papillon bleu
Une églantine blanche
Et un papillon bleu

lundi 13 juillet 2009

dessin coucher de soleil

coucher de soleil

dessin phare


Le gardien de phare n'est pas seul par gros temps

dimanche 5 juillet 2009

Tu connais

Tu connais
Les sept jours qui s’enchainent
A la peti’semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Tu connais des jours sans avec un ciel si bas
Qu’il fait pleurer les saul’Alors ta vie grisaille
Comme le temps qu’il fait Alors ta vie grisaillle
Ell’ routine ell’ cafarde ell’pass’cahin-caha
Tu connais des jours sans
Alors ta vie grisaille ell’pass’cahin-caha

Tu connais des nuits blanch’où ton passé s’rallume
Sur ton écran de veille en diaporama
Tu revis tes coups d’cœur,tes pti’bonheurs posthumes
Tu gamberges en couleur ces nuits là ces nuits là
Tu connais des nuits blanches
Où ton passé s’rallume en diaporama

Et tu connais des soirs où le doute te prend
Faut-il vivre ses rêv’ou bien rêver sa vie
Vendre la peau de l’ours à l’encan à l’encan
Et fuir aux antipod’pour vivre en utopie
Et tu connais des doutes
Qui t’emmènent le soir flirter en utopie

Tu connais des matins où les roses trémières
Ont une âme ont une âm’comme les lilas blancs
Com’les gueules de loup et com’les primevères
Comm’les fleurs de plat’band’et com’ les fleurs des champs
Tu connais des matins
Où les fleurs ont une âme où les fleurs ont une âme

vendredi 3 juillet 2009

Juste pour gagner du temps

Juste pour gagner du temps

Just’ pour gagner du temps, vivez un peu en rêve,
Just’ pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Cherchez le merveilleux, au cœur de l’ordinaire,
Just’ pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Montez ce cheval fou, prenez ce bateau ivre,
Just’ pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Redevenez l’enfant, l’enfant que vous étiez,
Just’ pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

dessin bouquet

Je vois les gens de ma fenêtre

Je vois les gens de ma fenêtre

Je vois les gens de ma fenêtre,
Mon chat persan sur les genoux.
Je vois les gens de ma fenêtre,
Hier c’était peut-être vous.

La ville est calme, il fait dimanche
La rue s’éveille, il fait matin.
Je vois une robe pervenche
Au bras d’une veste de lin.
Où vont-ils ? Je me le demande.
Je ne les vois plus maintenant,
Ils partent aux îles anglo-normand’
Ou bien aux îles sous le vent.

Sept jours plus tard , il fait dimanche
La rue s’éveille il fait matin.
Je n’vois pas la robe pervenche
Au bras de la veste de lin.
Où sont-ils ? Je me le demande
Ils sont partis je m’en doutais.
Ils sont aux îl’ anglo-normand’
La mer est calme à Guernesey.

Six mois plus tard il fait dimanche
La rue s’éveille il fait matin,
Revoici la robe pervenche
Sous le bras de la veste en lin.
Ils rentrent des anglo-normand’
J’en étais sûr qu’ils reviendraient.
Et que le bon Dieu les entend’
C’est mieux ici qu’à Guernesey.

Je vois les gens de ma fenêtre
Et j’aurai mes cent ans demain.
Je m’endors avec des peut-être
Parfois même avec beaucoup moins.

Le parieur

Le parieur

Sur mon calendrier des post’
Aujourd’hui c’est la Saint Paulin.
Saint Paulin,
J’ai un service à vous d’mander :
C’est pour le tiercé du dimanche
Dois-je jouer casaque blanche ?
Pour être bien sûr de gagner.

Saint Paulin…

J’aurais bien aimé vous connaître
Du moins aussi bien qu’mon facteur,
Mais moi l’destin qui m’a fait naître
Ne m’a fait que pauvre parieur.

Sur mon calendrier des post’
Aujourd’hui c’est Sainte Appoline.
Sainte Appoline,
J’ai un service à vous d’mander :
C’est pour mon loto de la s’maine.
Est-c’que le treize en vaut la peine ?
Et le sept faut-il le jouer ?

Sainte Appoline…

Sur mon calendrier des post’
Aujourd’hui c’est Saint Adelin.
Saint Adelin,
J’ai un service à vous d’mander :
C’est pour savoir si j’pronostique
Au moins une fois pour cette équipe
Dont l’avant-centre est remplacé .

Saint Adelin…

Sur mon calendrier des post’
Aujourd’hui c’est Sainte Adeline.
Sainte Adeline,
J’ai un service à vous d’mander :
Donnez-moi donc la martingale
Du casino d’la côt’d’Opale
Je voudrais tant le fair’ sauter.

Sainte Adeline…
Sur mon calendrier des post’
Aujourd’hui c’est le Saint des Saints.
Saint des Saints,
J’ai un service à vous d’mander :
Car je voudrais bien me refaire.
Pour les affaires pécuniaires,
A quel Saint faut-il se vouer ?

Je ne dors que d'un oeil

Je ne dors que d’un oeil

Il est une heure du matin,
Je dors d’un œil, rien que d’un œil.
Alors je pens’, alors je pense.

On dort en comptant ses moutons
Dans les causses et dans l’Aveyron.
On y voit parfois des bergers
Qui s’endorment au bord de leur pré.
On devrait laisser à sa guise
Se pencher une tour à Pise
Et ne penser qu’un jour sur deux,
On dormirait peut- être mieux

Il est deux heures du matin,
Je dors d’un œil, rien que d’un œil,
Alors je pens’, alors je pense.

Qui dort dessus ses deux oreilles ?
Je voudrais le voir celui-là.
Et qui s’endort dessus le tas ?
Cette expression est sans pareille.
Il est deux heures du matin
Méridien de Greenwich village,
Ce whisky a bien douze ans d’âge,
Je m’en ressers un fifrelin.

Il est trois heures du matin.
Je dors d’un œil, rien que d’un œil,
Alors je pens’, alors je pense.

Laissez, laissez le mérinos,
Ici, ailleurs ou à Bourgos.
Vous avez mis dedans le mille.
Croyez-vous que ce soit facile ?
Ceux qui dorment comme des loirs,
Font parfois de ces cauchemars.
Ceux qui ne dorment que d’un œil,
Gardent l’autre pour un clin d’œil.

Il est quatre heures du matin,
Je dors d’un œil, rien que d’un œil.
Il est quatre heures du matin,
Et vous, et vous, dormez-vous bien?

Francophonie

Francophonie

Je m’appelle Francophonie
Suivez donc ma ligne de vie,
Vous passez par Liège et Paris,
Par Québec et Lausanne aussi.
Je m’appelle Francophonie,
Si je connais une autre vie
A Saint-Pierre ou à Miquelon
Serais-je un jour la Madelon ?

Quand ils me parl’ avec les mains,
Moi j’aime bien les Italiens.
Mais s’il faut plaire à Pierre ou Paul,
Moi je choisis le plus mariol .

Je m’appelle Francophonie,
J’attends une belle embellie
Pour m’en aller jusqu’en Artois
En Picardie comme chez soi.
Je m’appelle Francophonie,
Mais ça c’est entre toi et moi
C’est qu’il dure toute la vie,
Le prénom que l’on garde en soi.

Je m’appelle Francophonie,
J’ai mes amours, j’ai mes manies,
Je chante parfois des chansons :
Cell’ de Brassens, cell’ de Villon.
Je ne plais pas à tout le monde
Comme le vin de mon tonneau,
Je suis sur votre mappemonde
A Pointe-à-Pitre et à Bordeaux.

Je m’appelle Francophonie,
Ne crois surtout pas qu’je t’oublie,
Tu es Cajun dans les Bayoux,
En Louisian’ comme chez nous.
Je pense à mes cousins d’Afrique,
A toi qui joue de la cora,
Ta vie, ta vie, c’est la musique,
Tu joues et tu chantes parfois.

Je m’appelle Francophonie,
Dans les blues de Californie
On ne parle jamais de moi.
Alors, alors, ça sert à quoi
D’avoir un oncle en Amérique
Qui ne connaît pas la musique ?
Et qui ne vous écrit jamais.
Et qui ne vous écrit jamais.

mercredi 1 juillet 2009

dessin équilibre

dessin par beauté


Par beauté
Ce dessin que j'ai réalisé symbolise le travail des compagnons qui taillaient la pierre brute pour bâtir des édifices.

Il a

Il a

Ca chauffe dans tout l’Hexagone
C’est la canicul’ cet été.
Effet de serr’, couche d’ozone,
Il a coupé l’son d’la télé.,

Les cass’ se font au bulldozer,
Et les casseurs sont en cavale
Marlbrouck Marlbrouck s’en va t’en guerre
Il a replié son journal.

Et comm’ toujours dans ces cas là
Il a joué d’l’ocarina
Pour plaire à sa chatt’Halloween.

Il a fait tourner sa mapp’monde,
Pour fair’le tour du monde entier
Il a fait tourner sa mapp’monde
Pour voir qui est du bon côté

Il est allé en Papouasie,
Au Népal et en Ter’ de Feu
Puis en rentrant à Saint-Brieuc
Il s’est fait un irish-coffee

Et comm’ toujours dans ces cas là
Il a joué d’l’ocarina
Pour plaire à sa chatt’ Halloween.

Il a dit à son poisson rouge
Lorsque nous aurons des kopecks
Nous irons plonger en Mer Rouge
A Sharm-el-Sheikh, à Sharm-el-Sheikh.

En buvant son irish-coffee
Il a surfé au pt’it bonheur
Sur ses amours, sur ses coups d’cœur
Puis il a trinqué à la vie.

mardi 30 juin 2009

Sggestion à vous

Si vous me soumettez une idée précise ou un thème je peux vous rédiger un texte que vous pourrez en suite critiquer cela pourrait devenir un texte signé par deux auteurs

Au rendez-vous de l'hypocrisie

Au rendez - vous de l’hypocrisie

C’est aujourd’hui qu’on inaugure
La têt’ d’Untel,cett’ pâle ordure,
Me dit un chauffeur de taxi.
Et ça bouchonn’ déjà ici .
Tout le boulevard est bloqué.
Planqu’ toi conard car moi je bosse,
D’un député dans son carrosse,
Je n’en n’ai rien , rien à cirer.

On dévoile la têt’d’Untel
Sous les flashes des journalist’
Ordur’ s’écrient des anarchist’ !
L’hommage s’impose en décibels.
Untel était ceci cela,
Au rendez-vous d’ l’ hypocrisie,
On a fignolé les copies
Multimedia multimedia.

Sa têt’ n’est pas très ressemblante,
Moi je ne le reconnais pas.
Son sculpteur avait la tremblante !
Mais qui donc est donc celui-là ?
C’t’un’têt’de turc dit mon voisin !
On entend murmurer la foule,
Quelques ministr’queue d’pie, pied d’poule,
Dis’c’est un coup d’Arsèn’Lupin.

Ce rendez-vous d’l’hypocrisie,
A tourné en eau de boudin.
Cett’têt’de turc dit un’ chipie
Offre un’ morale aux turlupins :
Il suffit d’un morceau de toile,
Pour cacher ce qui est en d’sous.
Mais c’est quand on enlèv’le voile,
Qu’on voit enfin qui est d’vant vous.

Du vent

Du vent


C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans la trompette et l’blues
Est en noir ou en blanc
Et on n’sait pas comment.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Et le saxo jalouse
Un bémol au parterre
Et un dièse en l’air.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup,
Mêm’ le coup d’l’amitié
Et ceux qui n’y croient plus
Disent qu’ils ont vécu.
C’est le vent qu’a fait l’coup,
Il a tourné si vite
Que la chance vous quitte
Au beau milieu du gué.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup,
Celui qui vous amène
C’est le bon vent d’la s’maine
C’est le vent d’l’imprévu.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans l’phono d’la brocante
Il grinc’ plutôt qu’il chante
Un air qu’on n’connaît plus.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup
Il déracine un chêne
Monsieur de la Fontaine
Mais il plie un roseau.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans ce capharnaum
Laisse parler les hommes
Laisse parler les hommes
Lorsque c’est du pipeau.

Diogène

Diogène

Diogèn’, je dors dedans ton tonneau,
Et j’y ai trouvé ce soir ta lanterne.
Pour te remercier je t’envoie là-haut,
Du vin résiné et ces balivernes.
Et ces balivern’ qui parlent des Grecs,
Je te dis d’emblée dans les rues d’Athènes,
Rien rien n’a changé et la bel’ Hélène
Fait toujours courir deux ou trois blancs becs.

Diogèn’, je cherche avec ta lanterne
Un homme qui soit sans un parti pris,
Je cherche la s’main’ des quatre jeudis.

Qui donc s’en rappelle encor’ Diogène,
Que la bel’ Hélèn’, que la bell’ Hélène,
Etait la soeur de Castor et Pollux?
Qui était Castor ?Qui était Pollux ?
Chaque époque a droit à quelques vedett’
Les nôtres sont bell’ dans les magazin’
Bell’ com’ la chanson fillette fillette
Si tu t’imagin’, si tu t’imagin’

Tous nos raisins secs viennent de Corinthe
Comme les pruneaux nous viennent d’Agens.
Rimbaud et Verlaine ont bu de l’absinthe,
L’absinthe c’était leur coupe-chagrin.
Si mes balivern’ dedans l’au-delà
Font grincer les dents des esprits caustiqu’
C’est qu’on ne vit plus dans la Grèce antique
Et qu’on ne dort plus du tout comme toi.

Au restaurant grec, tout près de chez moi,
On boit du rosé qui nous vient de Rhodes,
Ce restaurant-là doit être à la mode
J’y ai vu Platon, Platon une fois.
L’agneau était tendre et le vin charmant,
On vint à parler du bonheur de l’homme.
On est philosophe ou bien gastronome,
Nous a dit Platon juste en nous quittant.

De verre et d'acier

De verre et d’acier

De verre et d’acier le décor des vill’
Est partout pareil : du prêt à porter.
De verre et d’acier, les villes, les vill’
Engouffrent la vie jusqu’à l’étouffer.
Viens voir ce poster au vingtième étage
C’est un trimaran parti d’Concarneau.
Et ces dauphins là qui suiv’l’équipage
Ils sourient, regard’, c’est pour la photo.

De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Et les camés planent, ici comme ailleurs.
De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Ell’volent à la tire ell’jouent du cutter.

Les temps sont venus du décervelage
Pour tous ceux auxquels on n’a rien appris.
Et la télé toune tourne un court métrage
Lorsque quelques uns sèment la chienlit.
L’époque est de verr’l’époque est d’acier,
Plutôt que les Tours, les Tours de Babel
Qui grattent le ciel, qui grattent le ciel,
Le coq du villag’préfèr’son clocher.

Le soir, les néons clignotent et s’allument
Jouant l’horizon sur un grand damier,
Un rêveur suspect montre ses papiers
Ma muse aux aguets cache bien ma plume.
Un vigil’caresse un chien muselé,
Un sniffeur de coke se met en orbite,
Un tagueur dessin’vite à la va-vite
Et la lune montre son premier quartier.

Cap gris nez

Cap Gris-Nez

Le vent tourne et le temps se met vite à l’orage,
Un ciel noir était prêt à crever tout d’un coup.
C’était au cap Gris-Nez. Perdus dans les nuages,
Deux amants fleurs de peau s’embrassaient vent debout.

C’était sur la falais’ d’où l’on voit l’Angleterre
Mais on ne voyait rien faute à ce sale temps.
Leurs cirés jaunes vifs qui faisaient bien la paire
Claquaient com’ des haubans, claquaient com’ des haubans.

Tous les oiseaux d’Hitchcock étaient au rendez-vous.
Vos gueules les mouett’ vos gueul’ on en a marre !
Lâchez-nous les baskets et larguez les amarres,
Ce tonnerre de Brest nous fait plus peur que vous .

Ce baiser goût de sel nous rappell’ nous rappelle
Qu’la mer tombe du ciel sur tout le cap Gris-Nez.
Un jour nous reviendrons, nous reviendrons ma belle
Quand la mer sera bell’, quand il fera l’été.

Et ils sont revenus. Ils ont vu l’Angleterre
C’était au cap Gris-Nez par un jour de beau temps
Lui, lui c’est un scorpion, elle une sagittaire.
Elle est de Saint-Nazaire, il est de Lorient.

Au bois des chênes verts

Au bois des chênes verts

J’ai entendu Mao chanter une complainte
Devant le fleuve Amour.
J’ai vu Sarah la noire elle dansait aux Saint’
Sur le bonheur du jour.

J’ai vu le temps qui pass’ cueillir cette églantine
La rosée à la main.
Et j’ai croisé Charlot jouant de la badine
Sur la chaussée d’Antin.

J’ai réveillé ma sieste au bois des chênes verts
En fin d’après-midi
En entendant chanter il pleut, il pleut bergère
Sur mes quatre jeudis.
Au bois des chênes verts

Aux îles féroé

Aux îles Féroé

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé.
Tous ceux qui en parlent dans les journaux,
Dis’ que c’est pas beau, dis’ que c’est pas beau.

Dis-moi Jean qui pleure où est Jean qui rit
Au jour d’aujourd’hui ?
Les hommes sont fous. Si c’est vrai c’qu’on dit
C’est pire aujourd’hui.

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé.
C’est triste, c’est trist’ mais je n’y peux rien,
J’habite trop loin, j’habite trop loin.

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé.
On dit qu’il faudrait pourtant les sauver
Et réinventer l’arche de Noé.

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé .
Quand l’homme est un loup, c’est un loup pour l’homme.
On l’a dit à Rome, on l’a dit à Rome.

Ainsi soitil mon frère

Ainsi soit-il mon frère

Je vous écris ceci d’un lieu maudit de France
Où pour avoir pensé trois mill’ vaudois sont morts.
Au pied du Luberon, au bord de la Durance,
Pour les mêmes raisons, aujourd’hui : même sort.

Ainsi soit-il mon frère,
Aujourd’hui c’est hier !

Je sais, je perds mon temps derrièr’ mon ciel de lit.
Je tir’, je tir’ des plans, des plans sur la comète
Quand d’autr’ passent leur vie le doigt sur la gâchette,
Ils tuent mêm’ les colomb’; ils saccagent leurs nids.


A tous les kamikaz’ s’ils sont dans l’au-delà,
Je leur dis c’était con, j’ajoute pour les autres :
Con dans toutes les langues et aussi dans la vôtre,
L’histoir’ n’a pas fini de repasser les plats.

Dépêchez vous de croir’, dites des patenôtres
Car la tribu des uns va décimer les autres
Mais la prièr’ de Pierr’ contredit cell’ de Pol
Si j’étais l’ Pèr’ Noël, j’en aurais ras le bol.


J’vois brûler les torchèr’ d’un repair’ de pirates
Ils ont pignon sur rue, col et cravate aussi.
Pendant qu’vous travaillez, ne dit’ pas qu’j’vous épate,
Blanchi par ci par là, leur argent fait des p’tits.


Quand on n’ peut pas agir mon frère on d’vient malade,
Moi je caress’ les mots derrièr’ mon ciel de lit,
Comme on prendrait la fuit’, comme une dérobade,
Pourtant j’espérais mieux, c’est que l’homme est ainsi.

A la foire d'empoigne

A la foire d’empoigne

A la foire d’empoigne

On joue on perd, on gagne

On n’prend jamais le temps

C’est le temps qui nous prend

Et la vie tourne en boucle

Toujours la même boucle,

Toujours les mêm’chansons

A la foire d’empoigne

On joue on perd on gagne

Parfois lorsque l’on perd

On trime la galère

Et la mélancolie

Cette saloperie

Cett ‘ foutue rabat-joie

Gagne à ce moment là

A la foire d’empoigne

On joue on perd on gagne

Arriv’ la baraka

Cell’ qu’on n’attendait pas

Alors un garde-fou

Pièg’ la mélancolie

Cette saloperie

Et il lui tord le cou

A la foire d’empoigne

On joue, on perd on gagne

On n’prend jamais le temps

C’est le temps qui nous prend.