mercredi 2 décembre 2009

Quatre saisons en Cevennes

Quatre saisons en Cévennes

Quand les châtaignes tombent’ au pays camisard
Les clochers de tourmente pleurent au vent des Cévennes
Et l’automne grisaille et le ciel se déchaine
Pour gonfler le Gardon près de Saint-Jean-du-Gard
L’automne est presque nu l’automne est presque nu
L’âme d’un parpaillot qui est mort aux galères
Plane comme l’épervier pour trouver ses repaires
Et sur le mont Lozère l’hiver est à l’affût

En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchaînent à la traîne
Elles font comme les sept jours de la petite semaine

Quand le givre dessine aux vitres des bistrots
Des trois mâts qui se penchent et des rires d’enfants
A Barre des Cévennes la rue des Blancs manteaux
Est déserte et la lune peint ses toits vif-argent
L’hiver est long parfois l’hiver est long parfois
Et s’il manque à la fin un joueur de manille
C’est que le temps s’acharne à gagner la partie
Adieu Pierre le normand qui buvait du calva

En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine

Là haut du mont Aigoual on devine le Ventoux
Le printemps cette année a pris un peu d’avance
Là haut une orchidée fleurit météo-France
Il n’y a plus d’saisons disent les gueules-de-loup
Le printemps se promène le printemps se promène
Ces deux routards du guide s’offre un menu du jour
A Mende la cantine sent bon la marjolaine
Elle sent le pélardon et le bonheur du jour


En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine


L’anesse de Stevenson s’appelait Modestine
La vôtre n’a pas de nom elle marche d’un bon pas
L’été s’étouffe alors de colline en colline
A l’heure de la sieste on ne voit plus un chat
Des cahos, l’herbe rase c’est le Causse Méjean
La haut par petit vent la haut l’été respire
Des brebis un berger là haut je peux vous dire
Qu’on vit au bout du monde toute sa vie durant.

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