mardi 15 décembre 2009

Sous l'acacia

Sous l’acacia

On m’a tel’ment bourré le crâne
Sans m’apprendre le nom des fleurs
Que je coiffe mon bonnet d’âne
Pour avoir eu la tête ailleurs.
Tout cela n’a plus d’importance,
Le dernier d’la classe a d’la chance :
Il ne pense pas . Alors tant mieux :
On pense pour lui, c’est astucieux.

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

Chez les aveugles un borgne est roi
Et sa couronne est sur sa tête
Mais y’a quelque chose qui l’embête
Les aveugles ne la voient pas
Un quidam s’écrie : m’as-tu vu
Quelques borgnes enlèv’ leurs couronnes
D’autres s’en réfèrent à Cambronne
Le quidam dit n’en parlons plus

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

Lorsque l’amour frappe à ta porte
Dans un hôtel de Bamako,
C’est pas des herbes de toutes sortes
Qui vont t’éviter bien des maux.
Non c’est une capote anglaise,
Le pape ne vous en déplaise,
Vous propose un vade- mecum
Un vade- mecum sans condom

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien

Plus ça change plus c’est le même chose
Mais Cléopâtre a r’fait son nez
Alors on espère on suppose
Que la face du monde va changer
Dans l’nouveau monde dit l’utopiste
J’préfer’rais tout plutôt que rien
Mais quand on a tout que c’est triste
Alors on ne désire plus rien

Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien


Si on étaient tous des barjos
On n’cherch’rait pas l’pourquoi des choses
On verrait même la vie en rose
On n’verrait plus d’ombre au tableau
Mais pendant que je dis cela
Certains choisissent de se taire
D’autres vont penser le contraire
Sous l’acacia, sous l’acacia

Aucun commentaire: