mardi 30 juin 2009

Ainsi soitil mon frère

Ainsi soit-il mon frère

Je vous écris ceci d’un lieu maudit de France
Où pour avoir pensé trois mill’ vaudois sont morts.
Au pied du Luberon, au bord de la Durance,
Pour les mêmes raisons, aujourd’hui : même sort.

Ainsi soit-il mon frère,
Aujourd’hui c’est hier !

Je sais, je perds mon temps derrièr’ mon ciel de lit.
Je tir’, je tir’ des plans, des plans sur la comète
Quand d’autr’ passent leur vie le doigt sur la gâchette,
Ils tuent mêm’ les colomb’; ils saccagent leurs nids.


A tous les kamikaz’ s’ils sont dans l’au-delà,
Je leur dis c’était con, j’ajoute pour les autres :
Con dans toutes les langues et aussi dans la vôtre,
L’histoir’ n’a pas fini de repasser les plats.

Dépêchez vous de croir’, dites des patenôtres
Car la tribu des uns va décimer les autres
Mais la prièr’ de Pierr’ contredit cell’ de Pol
Si j’étais l’ Pèr’ Noël, j’en aurais ras le bol.


J’vois brûler les torchèr’ d’un repair’ de pirates
Ils ont pignon sur rue, col et cravate aussi.
Pendant qu’vous travaillez, ne dit’ pas qu’j’vous épate,
Blanchi par ci par là, leur argent fait des p’tits.


Quand on n’ peut pas agir mon frère on d’vient malade,
Moi je caress’ les mots derrièr’ mon ciel de lit,
Comme on prendrait la fuit’, comme une dérobade,
Pourtant j’espérais mieux, c’est que l’homme est ainsi.

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