mardi 30 juin 2009

Diogène

Diogène

Diogèn’, je dors dedans ton tonneau,
Et j’y ai trouvé ce soir ta lanterne.
Pour te remercier je t’envoie là-haut,
Du vin résiné et ces balivernes.
Et ces balivern’ qui parlent des Grecs,
Je te dis d’emblée dans les rues d’Athènes,
Rien rien n’a changé et la bel’ Hélène
Fait toujours courir deux ou trois blancs becs.

Diogèn’, je cherche avec ta lanterne
Un homme qui soit sans un parti pris,
Je cherche la s’main’ des quatre jeudis.

Qui donc s’en rappelle encor’ Diogène,
Que la bel’ Hélèn’, que la bell’ Hélène,
Etait la soeur de Castor et Pollux?
Qui était Castor ?Qui était Pollux ?
Chaque époque a droit à quelques vedett’
Les nôtres sont bell’ dans les magazin’
Bell’ com’ la chanson fillette fillette
Si tu t’imagin’, si tu t’imagin’

Tous nos raisins secs viennent de Corinthe
Comme les pruneaux nous viennent d’Agens.
Rimbaud et Verlaine ont bu de l’absinthe,
L’absinthe c’était leur coupe-chagrin.
Si mes balivern’ dedans l’au-delà
Font grincer les dents des esprits caustiqu’
C’est qu’on ne vit plus dans la Grèce antique
Et qu’on ne dort plus du tout comme toi.

Au restaurant grec, tout près de chez moi,
On boit du rosé qui nous vient de Rhodes,
Ce restaurant-là doit être à la mode
J’y ai vu Platon, Platon une fois.
L’agneau était tendre et le vin charmant,
On vint à parler du bonheur de l’homme.
On est philosophe ou bien gastronome,
Nous a dit Platon juste en nous quittant.

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