mardi 30 juin 2009

Sggestion à vous

Si vous me soumettez une idée précise ou un thème je peux vous rédiger un texte que vous pourrez en suite critiquer cela pourrait devenir un texte signé par deux auteurs

Au rendez-vous de l'hypocrisie

Au rendez - vous de l’hypocrisie

C’est aujourd’hui qu’on inaugure
La têt’ d’Untel,cett’ pâle ordure,
Me dit un chauffeur de taxi.
Et ça bouchonn’ déjà ici .
Tout le boulevard est bloqué.
Planqu’ toi conard car moi je bosse,
D’un député dans son carrosse,
Je n’en n’ai rien , rien à cirer.

On dévoile la têt’d’Untel
Sous les flashes des journalist’
Ordur’ s’écrient des anarchist’ !
L’hommage s’impose en décibels.
Untel était ceci cela,
Au rendez-vous d’ l’ hypocrisie,
On a fignolé les copies
Multimedia multimedia.

Sa têt’ n’est pas très ressemblante,
Moi je ne le reconnais pas.
Son sculpteur avait la tremblante !
Mais qui donc est donc celui-là ?
C’t’un’têt’de turc dit mon voisin !
On entend murmurer la foule,
Quelques ministr’queue d’pie, pied d’poule,
Dis’c’est un coup d’Arsèn’Lupin.

Ce rendez-vous d’l’hypocrisie,
A tourné en eau de boudin.
Cett’têt’de turc dit un’ chipie
Offre un’ morale aux turlupins :
Il suffit d’un morceau de toile,
Pour cacher ce qui est en d’sous.
Mais c’est quand on enlèv’le voile,
Qu’on voit enfin qui est d’vant vous.

Du vent

Du vent


C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans la trompette et l’blues
Est en noir ou en blanc
Et on n’sait pas comment.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Et le saxo jalouse
Un bémol au parterre
Et un dièse en l’air.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup,
Mêm’ le coup d’l’amitié
Et ceux qui n’y croient plus
Disent qu’ils ont vécu.
C’est le vent qu’a fait l’coup,
Il a tourné si vite
Que la chance vous quitte
Au beau milieu du gué.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup,
Celui qui vous amène
C’est le bon vent d’la s’maine
C’est le vent d’l’imprévu.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans l’phono d’la brocante
Il grinc’ plutôt qu’il chante
Un air qu’on n’connaît plus.

Du vent, du vent, du vent.

C’est le vent qu’a fait l’coup
Il déracine un chêne
Monsieur de la Fontaine
Mais il plie un roseau.
C’est le vent qu’a fait l’coup
Dans ce capharnaum
Laisse parler les hommes
Laisse parler les hommes
Lorsque c’est du pipeau.

Diogène

Diogène

Diogèn’, je dors dedans ton tonneau,
Et j’y ai trouvé ce soir ta lanterne.
Pour te remercier je t’envoie là-haut,
Du vin résiné et ces balivernes.
Et ces balivern’ qui parlent des Grecs,
Je te dis d’emblée dans les rues d’Athènes,
Rien rien n’a changé et la bel’ Hélène
Fait toujours courir deux ou trois blancs becs.

Diogèn’, je cherche avec ta lanterne
Un homme qui soit sans un parti pris,
Je cherche la s’main’ des quatre jeudis.

Qui donc s’en rappelle encor’ Diogène,
Que la bel’ Hélèn’, que la bell’ Hélène,
Etait la soeur de Castor et Pollux?
Qui était Castor ?Qui était Pollux ?
Chaque époque a droit à quelques vedett’
Les nôtres sont bell’ dans les magazin’
Bell’ com’ la chanson fillette fillette
Si tu t’imagin’, si tu t’imagin’

Tous nos raisins secs viennent de Corinthe
Comme les pruneaux nous viennent d’Agens.
Rimbaud et Verlaine ont bu de l’absinthe,
L’absinthe c’était leur coupe-chagrin.
Si mes balivern’ dedans l’au-delà
Font grincer les dents des esprits caustiqu’
C’est qu’on ne vit plus dans la Grèce antique
Et qu’on ne dort plus du tout comme toi.

Au restaurant grec, tout près de chez moi,
On boit du rosé qui nous vient de Rhodes,
Ce restaurant-là doit être à la mode
J’y ai vu Platon, Platon une fois.
L’agneau était tendre et le vin charmant,
On vint à parler du bonheur de l’homme.
On est philosophe ou bien gastronome,
Nous a dit Platon juste en nous quittant.

De verre et d'acier

De verre et d’acier

De verre et d’acier le décor des vill’
Est partout pareil : du prêt à porter.
De verre et d’acier, les villes, les vill’
Engouffrent la vie jusqu’à l’étouffer.
Viens voir ce poster au vingtième étage
C’est un trimaran parti d’Concarneau.
Et ces dauphins là qui suiv’l’équipage
Ils sourient, regard’, c’est pour la photo.

De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Et les camés planent, ici comme ailleurs.
De verre et d’acier, les vill’se ressembl’
Ell’volent à la tire ell’jouent du cutter.

Les temps sont venus du décervelage
Pour tous ceux auxquels on n’a rien appris.
Et la télé toune tourne un court métrage
Lorsque quelques uns sèment la chienlit.
L’époque est de verr’l’époque est d’acier,
Plutôt que les Tours, les Tours de Babel
Qui grattent le ciel, qui grattent le ciel,
Le coq du villag’préfèr’son clocher.

Le soir, les néons clignotent et s’allument
Jouant l’horizon sur un grand damier,
Un rêveur suspect montre ses papiers
Ma muse aux aguets cache bien ma plume.
Un vigil’caresse un chien muselé,
Un sniffeur de coke se met en orbite,
Un tagueur dessin’vite à la va-vite
Et la lune montre son premier quartier.

Cap gris nez

Cap Gris-Nez

Le vent tourne et le temps se met vite à l’orage,
Un ciel noir était prêt à crever tout d’un coup.
C’était au cap Gris-Nez. Perdus dans les nuages,
Deux amants fleurs de peau s’embrassaient vent debout.

C’était sur la falais’ d’où l’on voit l’Angleterre
Mais on ne voyait rien faute à ce sale temps.
Leurs cirés jaunes vifs qui faisaient bien la paire
Claquaient com’ des haubans, claquaient com’ des haubans.

Tous les oiseaux d’Hitchcock étaient au rendez-vous.
Vos gueules les mouett’ vos gueul’ on en a marre !
Lâchez-nous les baskets et larguez les amarres,
Ce tonnerre de Brest nous fait plus peur que vous .

Ce baiser goût de sel nous rappell’ nous rappelle
Qu’la mer tombe du ciel sur tout le cap Gris-Nez.
Un jour nous reviendrons, nous reviendrons ma belle
Quand la mer sera bell’, quand il fera l’été.

Et ils sont revenus. Ils ont vu l’Angleterre
C’était au cap Gris-Nez par un jour de beau temps
Lui, lui c’est un scorpion, elle une sagittaire.
Elle est de Saint-Nazaire, il est de Lorient.

Au bois des chênes verts

Au bois des chênes verts

J’ai entendu Mao chanter une complainte
Devant le fleuve Amour.
J’ai vu Sarah la noire elle dansait aux Saint’
Sur le bonheur du jour.

J’ai vu le temps qui pass’ cueillir cette églantine
La rosée à la main.
Et j’ai croisé Charlot jouant de la badine
Sur la chaussée d’Antin.

J’ai réveillé ma sieste au bois des chênes verts
En fin d’après-midi
En entendant chanter il pleut, il pleut bergère
Sur mes quatre jeudis.
Au bois des chênes verts

Aux îles féroé

Aux îles Féroé

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé.
Tous ceux qui en parlent dans les journaux,
Dis’ que c’est pas beau, dis’ que c’est pas beau.

Dis-moi Jean qui pleure où est Jean qui rit
Au jour d’aujourd’hui ?
Les hommes sont fous. Si c’est vrai c’qu’on dit
C’est pire aujourd’hui.

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé.
C’est triste, c’est trist’ mais je n’y peux rien,
J’habite trop loin, j’habite trop loin.

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé.
On dit qu’il faudrait pourtant les sauver
Et réinventer l’arche de Noé.

Le sang des balein’ rougit l’eau des fjords
Aux îl’ Féroé, aux îl’ Féroé .
Quand l’homme est un loup, c’est un loup pour l’homme.
On l’a dit à Rome, on l’a dit à Rome.

Ainsi soitil mon frère

Ainsi soit-il mon frère

Je vous écris ceci d’un lieu maudit de France
Où pour avoir pensé trois mill’ vaudois sont morts.
Au pied du Luberon, au bord de la Durance,
Pour les mêmes raisons, aujourd’hui : même sort.

Ainsi soit-il mon frère,
Aujourd’hui c’est hier !

Je sais, je perds mon temps derrièr’ mon ciel de lit.
Je tir’, je tir’ des plans, des plans sur la comète
Quand d’autr’ passent leur vie le doigt sur la gâchette,
Ils tuent mêm’ les colomb’; ils saccagent leurs nids.


A tous les kamikaz’ s’ils sont dans l’au-delà,
Je leur dis c’était con, j’ajoute pour les autres :
Con dans toutes les langues et aussi dans la vôtre,
L’histoir’ n’a pas fini de repasser les plats.

Dépêchez vous de croir’, dites des patenôtres
Car la tribu des uns va décimer les autres
Mais la prièr’ de Pierr’ contredit cell’ de Pol
Si j’étais l’ Pèr’ Noël, j’en aurais ras le bol.


J’vois brûler les torchèr’ d’un repair’ de pirates
Ils ont pignon sur rue, col et cravate aussi.
Pendant qu’vous travaillez, ne dit’ pas qu’j’vous épate,
Blanchi par ci par là, leur argent fait des p’tits.


Quand on n’ peut pas agir mon frère on d’vient malade,
Moi je caress’ les mots derrièr’ mon ciel de lit,
Comme on prendrait la fuit’, comme une dérobade,
Pourtant j’espérais mieux, c’est que l’homme est ainsi.

A la foire d'empoigne

A la foire d’empoigne

A la foire d’empoigne

On joue on perd, on gagne

On n’prend jamais le temps

C’est le temps qui nous prend

Et la vie tourne en boucle

Toujours la même boucle,

Toujours les mêm’chansons

A la foire d’empoigne

On joue on perd on gagne

Parfois lorsque l’on perd

On trime la galère

Et la mélancolie

Cette saloperie

Cett ‘ foutue rabat-joie

Gagne à ce moment là

A la foire d’empoigne

On joue on perd on gagne

Arriv’ la baraka

Cell’ qu’on n’attendait pas

Alors un garde-fou

Pièg’ la mélancolie

Cette saloperie

Et il lui tord le cou

A la foire d’empoigne

On joue, on perd on gagne

On n’prend jamais le temps

C’est le temps qui nous prend.