vendredi 15 juillet 2011

Je vis en clandestin

Je vis en clandestin

Je vis en clandestin avec mon garde-fou
Trafiquant de chimères de châteaux en Espagne
J’accroche mes certitudes à des mâts de cocagne
Avec le tout dernier de mes quatre cents coups

Je vis en clandestin j’brule mon bois de rallonge
Et sous mon ciel de traine je pense un jour sur deux
Dans chaque vérité j’trouve une part de mensonge
Y aurait-il un pacte entre l’diable et l’bon dieu

Je vis en clandestin j’viens d’déposer au clou
Cette corne de brume cet avis de tempête
J’entends l’tonnerre de Brest le rire de la mouette
Je finis ma bolée avec mon garde-fou

Je vis en clandestin j’ai quitté Babylone
J’ai appris à me taire cela m’a pris du temps
Je viens d’écrire en grand sur les Sables d’ Olonne
Faut vivre un pied dehors faut vivre un pied dedans

Je vis en clandestin clandestin en moi-même
J’ connais tant de prières qui veulent monter aux cieux
J’ connais des blues si beaux Quand ils pleurent près d’ Harlem
Le diable et le bon dieu viennent pleurer avec eux

les accros du paradis

Les accros du paradis
Ligny le Noir
http://www.myspace.com/484845681

Ils viennent de chaparder du rêve
Ils ont sniffé un rail ou deux
Elle pourrait bien s’appeler Eve
Il pourrait s’appeler Mathieu

Ils sont accros du paradis
Ils viennent d’embarquer ici
Mais ils descendent à la prochaine
A fin de rêve A vent qui mène

Demain pour chaparder du rêve
Faudra du cash du cash pour deux
Nous devrons chouriner dit Eve
J’ai l’cran d’arrêt répond Mathieu

Ils viennent de s’offrir un flash
Le septième ciel a pris son pied
Maint’nant ils dorment à port d’attache
Où des galères viennent s’échouer

Mais demain faudra chouriner
Ou risquer plus gros dans un casse
Oui demain faudra chouriner
Et risquer plus gros dans un casse

Tous ces accros du paradis
Tous ces routards cherchant l’extase
Tous ces paumés de la sournoise
Que la sournoise cloue au tapis

Pourront-ils quitter la galère
Ceux qu’on appelle des camés

C'est l'été à Corfou

C’est l’été à Corfou


A Corfou l’été tape dur en Août
Un amant regarde sa belle qui se baigne
Vous zieutez aussi cette jolie sirène
Et vous n’êtes pas l’seul soit dit entre nous
Elle se baigne nue dans l’canal d’amour
Parmi les blancs becs qui lui tournent autour
Sans hésitation elle fait son choix :
Un bel adonis qui lui chant’ Zorba

L’amant est coiffé ça n’ fait pas un pli
L’été qui s’en fout danse un sirtaki
Elle se baigne nue mon chéri regarde
Chéri la regarde et chéri s’attarde
Le bel adonis vient de la rejoindre
Son bel adonis vient de la rejoindre
Pendant qu’un pêcheur compte ses mérous
Et dit ce n’est pas ce n’est pas l’Pérou

L’amant est coiffé par ce p’tit blanc bec
Quand je dis coiffé comprenez cocu
Il dit tout le temps il faut faire avec
Mais il n’en dort plus mais il n’en dort plus
Au resto d’la plage c’est bourré d’français
Ce vin résiné je ne peux le boire
C’est de la pisse d’âne dit un Bordelais
C’est de la pisse d’âne sur mes calamars


Saint Spyridon peut les rabibocher
C’est l’ultime espoir pour l’amant d’hier
Mais le Saint de l’île vient d’laisser tomber
C’est très mal barré l’amant désespère
C’est le désamour dit bel adonis
Et bel adonis dépose une offrande
Dans l’tronc des amours de p’tite contrebande
Qui est bien rempli qui est bien rempli

Une chatte arlequin appelle son matou
Un vieux de la vielle tranche une pastèque
Et l’air du temps chante ma gueule de métèque
Il fait quart de lune sur l’île de Corfou

Il écrit à plume changante

Il écrit à plume changeante
http://www.myspace.com/535802498

Ligny Alba

Il écrit à plume colère
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume orange amère
Une plume du premier mai
Lorsque ses rimes prennent feu
Elles mettent le feu à ses poèmes
Et les bourgeois toujours les mêmes
Sont troublés d’voir passer les gueux

Il écrit à plume sagesse
Des poèmes qu’on n’lira jamais
Les chiens loups ont perdu leurs laisses
Et les prieurs leurs chapelets
A vot’bon cœur la tolérance
Elle fait la manche nécessité
Il écrit à plume qui pense
Que les dés les dés sont pipés

Il écrit à plume partance
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume transhumance
Qui s’amuse d’un ricochet
Ce pèlerin du moyen-âge
Suit les chemins de confrérie
Les chemins du compagnonnage
C’est un éternel apprenti

Il écrit à plume tendresse
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume délicatesse
Une caresse de son archet
Il ne voit que par vos beaux yeux
Par vos beaux yeux de confidence
Et sa plume de connivence
Vous garde quelques rimes au feu

Il ne voit que par vos beaux yeux
Par vos beaux yeux de confidence
Et sa plume de connivence
Vous garde quelques rimes au feu

la ligne de coeur

La mouche du coche

La mouche du coche a les yeux bleus
Ils sont bleus comme les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
La mouche du coche se pique au jeu

Elle se pique au jeu à Vienne
Guidant calèche au pied levé
Il fait grand beau l’été s’promène
Les yeux d’Elvire plaisent au cocher

Dans ce parc où il fait juillet
Un moineau que l’on dit friquet
S’invite pour une part de gâteau
Chez la douairière au grand chapeau

Ici le beau Danube est bleu
Bleu on se permet d’en douter
Lorsque l’on voit les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir

Pendant qu’des ch’vaux font la courbette
Dans un manège plein à craquer
Une écuyère aux yeux noisette
Vient d’faire une œillade au cocher

Mais le cocher préfère le bleu
Il préfère les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
Comme ceux de la mouche aux yeux bleus

La mouche du coche

La mouche du coche

La mouche du coche a les yeux bleus
Ils sont bleus comme les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
La mouche du coche se pique au jeu

Elle se pique au jeu à Vienne
Guidant calèche au pied levé
Il fait grand beau l’été s’promène
Les yeux d’Elvire plaisent au cocher

Dans ce parc où il fait juillet
Un moineau que l’on dit friquet
S’invite pour une part de gâteau
Chez la douairière au grand chapeau

Ici le beau Danube est bleu
Bleu on se permet d’en douter
Lorsque l’on voit les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir

Pendant qu’des ch’vaux font la courbette
Dans un manège plein à craquer
Une écuyère aux yeux noisette
Vient d’faire une œillade au cocher

Mais le cocher préfère le bleu
Il préfère les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
Comme ceux de la mouche aux yeux bleus

Le nain de jardin

Le nain de jardin

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
Il vit en solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Ca fait longtemps déjà qu’il a brisé ses chaines
Il a quitté Blanch’Neige depuis lors il promène
Quelques belles de jour dans sa barque à fond plat
Il remonte le courant à la force des bras

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
Il vit en solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Cette belle de jour dans sa planque ordinaire
Est sa belle de nuit disent les peupliers
C’est une blonde vénitienne elle est de Manchester
Pour des raisons de cœur elle vient chaque été

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Ce soir le nain d’jardin et la blonde vénitienne
Boivent un scotch dans un pub ils sont à Manchester
Des anglais tout rougeauds se demandent d’où ils viennent
Ce soir Manchester joue en coupe d’Angleterre

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Les voilà de retour dit un martin-pêcheur
Tout cela est banal répète un ragondin
C’est pourtant comme ça dit le martin-pêcheur
Il n’y eut semble-t-il pas de mot de la fin


Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Sur ce chemin rocaille

Sur ce chemin rocaille

Sur ce chemin rocaille où je traine galoche
J’ai connu des coups d’chance j’ai connu des coups bas
J’ai des amis fidèles :je les compte sur les doigts
Sur ce chemin rocaille j’ai connu des fantoches
Pantins enrubannés de gloires éphémères
Montant leur vieux cheval leur vieux cheval de bois.
Moi je trainais galoche pour boire à la clairière
L’eau de la source vive avec toi avec toi

Le passé se rappelle le futur se devine
Et le Grand Manitou s’offre le dernier mot
Vos rosiers Saint François n’ont jamais eu d’épines
C’est le ciel c’est le ciel qui vous fait ce cadeau.
Sur ce chemin rocaille je saute du coq à l’âne
Mais je reviens à vous pantins enrubannés
A vos chevaux de bois je viens d’offrir l’avoine
Je vous prie d’agréer je vous prie d’agréer.

Paraître mais ne pas être : foin de philosopher !
Je lis dans ton regard : parle-moi d’autre chose.
Y a des roses sans épines des épines sans roses
Tu me dis : je m’en fiche. Foin de philosopher !
Viens trainer tes galoches à la foire du trône
Et nous ferons l’amour sur un cheval de bois !
Viens trainer tes galoches à la foire du trône
Et nous ferons l’amour sur un cheval de bois !