jeudi 29 juillet 2010

On se voit on se perd

On se voit on se perd

Où es-tu risque tout ? Quand t’avais tout perdu
Tu jouais l’père Noël tu jouais l’homme sandwich
Les jours de baraka tu jouais nouveau riche
Toi le baron l’esbroufe tu jouais m’as-tu vu

On se voit on se perd on se perd on se voit
Cet ami c’est le vent dit on qui l’emporta

Où es-tu Don Quichotte le mécontent de tout
Et le content de rien Toi tu changeais le monde
En tête des manifs T’emmenais la Joconde
Gueuler aux barricades un foulard rouge au cou

On se voit on se perd on se perd on se voit
Cet ami c’est le vent dit on qui l’emporta

Où es-tu toi Merlin trousseur de ritournelles
Lorsque tu les chantais elles retournaient au vent
Quand tu faisais la manche à la station Grenelle
Avec une hirondelle belle comme un printemps

On se voit on se perd on se perd on se voit
Cet ami c’est le vent dit on qui l’emporta

Où es-tu l’antillais et ton boudin créole
Qui empotait la gueule sur le petit matin
Juste avant que s’éteigne la dernière luciole
Celle ton bouiboui du côté de Saint-Ouen

Où es-tu risque tout ?
Où es-tu don Quichotte ?
Où es-tu toi Merlin ?
Où es-tu l’antillais ?

dimanche 25 juillet 2010

Desirade

Désirade

Le vent s’engouffre en ma chemise,
Dehors il fait un temps de chien.
Le vent s’engouffre en ma chemise,
L’automne a le cœur au crachin.
Et le pot-au-feu en Ardennes
Fume sur la nappe à carreaux.
Il a plu toute la semaine,
On boit le Beaujolais nouveau.

Je n’ai pas la tête au moulin,
J’ai le cœur à la Désirade
Et mes jours mes jours je les brade
A la brocante des p’tits crachins

Le vent s’engouffre en ma chemise,
Je trouve le ciel bien trop bas.
Le vent s’engouffre en ma chemise,
Le cafard m’emboîte le pas
Et je finis mon pot-au-feu
Et je vide ma pinardelle
J’entends pleurer un violoncelle
Il me mettrait les larmes aux yeux

Je n’ai pas la tête au moulin,
J’ai le cœur à la Désirade
Et mes jours mes jours je les brade
A la brocante des p’tits crachins

Les sanglots longs des violons
Me font le coup tous les automnes
Les sanglots longs des violons
Me font le coup tous les automnes
Quand l’vent s’engouffre en ma chemise
Je trouve le ciel bien trop bas
Quand l’vent s’engouffre en ma chemise
Le cafard m’emboîte le pas

Et j’ n’ai pas la tête au moulin,
J’ai le cœur à la Désirade
Et mes jours mes jours je les brade
A la brocante des p’tits crachins

mercredi 21 juillet 2010

Y a des jours

Y a des jours

Mis en musique et chanté par Eric le Noir

http://www.myspace.com/484845681

Y a des jours chante triste avec un ciel si gris
Qu’il fait pleurer les saules alors ma vie grisaille
Ce sont mes jours sans toi mes jours de rien qui vaille
Pour narguer rien qui vaille une rose a fleuri

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Y a des jours chante gai où les roses trémières
Grâce à toi ont une âme comme les lilas blancs
Comme les gueules de loup et comme les primevères
Comme les fleurs de plat’bande et comme les fleurs des champs

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Y a des jours chante triste où le passé rallume
Sur mon écran de veille un diaporama
Je revis mes amours mes p’tits bonheurs posthumes
Je réponds à comment mais jamais à pourquoi

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

Y a des jours chante gai où l’amour connivence
Caresse à fleur de peau nos plaisirs mansardés
Connivence d’un verseau avec une balance
Pour des noces en papier pour des noces en papier

Les sept jours qui s’enchainent
A la petite semaine
Ont des reflets changeants
Selon l’humeur du temps

lundi 19 juillet 2010

Apprivoisez le temps

Apprivoisez le temps

Trouvez le merveilleux au cœur des petits riens
Dans une fleur de givre dans une fleur de l’âge
Dans un accroche-cœur et dans un tatouage
Qui rappelle un prénom dans le creux de vos reins

Apprivoisez la vie apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Montez ce cheval fou et traversez la plaine
Lâchez lui donc la bride il connaît le chemin
Vous êtes un Hidalgo voyez il vous emmène
Vers les premiers moulins vers les premiers moulins

Apprivoisez la vie apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

Redevenez l’enfant l’enfant que vous étiez
Troquez un soldat d’plomb contre deux billes de verre
C’était au temps d’hier c’était au temps dhier
Y avait Thierry la fronde le soir à la télé

Apprivoisez la vie apprivoisez le temps
Avec un pied dehors avec un pied dedans

vendredi 16 juillet 2010

Je suis né pendant la guerre du Vietnam

Je suis né pendant la guerre du Vietnam


Pendant la guerre du Vietnam
Des Amerloques ont fait des gosses
Pendant la guerre du Vietnam
Moi qui vous parle j’suis un d’ces gosses


J’envoie ce baiser à ma mère,
Elle vivait à Saigon
Je suis un fruit de cette sale guerre,
Le fruit d’une fleur de la mousson.
Je dois ressembler à mon père,
J’suis baraqué j’suis baraqué.
Je vis aux States, j’vends des flippers
Et mon fils a les yeux bridés.


Pendant la guerre du Vietnam
Des Amerloques ont fait des gosses
Pendant la guerre du Vietnam
Moi qui vous parle j’suis un d’ces gosses


Le Vietnam, il a survécu.
Avant vous disiez l’Indochine.
Moi, c’est là que j’ai pris racine,
Maint’nant j’habit’ Honolulu.
Je repens’ souvent au Vietnam,
Enfant, j’él’ vais des vers à soie.
Plus tard, ma vie change de voie :
J’quitt’ l’oncle Ho pour l’oncle Sam.


Pendant la guerre du Vietnam
Des Amerloques ont fait des gosses
Pendant la guerre du Vietnam
Moi qui vous parle j’suis un d’ces gosses


J’vis au pays des outsiders
J’n’ai pas d’autel pour mes ancêtres
Et pour moi être ou ne pas être,
Ce n’est qu’ un coup un coup d’ pocker
Bien sur c’est dur de n’pas savoir
Qui est ton père, qui est ta mère.
Mon fils au moins a ses repères
Sur notre photo, dans l’ camping-car.


Mon fils au moins a ses repères
Sur notre photo, dans l’ camping-car

dimanche 11 juillet 2010

La Tour de Babel

La Tour de Babel

Entre le ciel et terre promise
Sur son bonhomme de chemin d’croix
Je viens de voir passer Moïse
Mais je me demande où il va

Sur un rafiot de solitude
Qui a tutoyé les Bermudes
Entre tempêtes et calmes plats
J’aperçois Vasco de Gama

Ils prennent la route de Babylone
Tout en haut d’laTour de Babel
Ils voudraient bien parler aux Dieux

Lui c’est un oiseau de passage
Un compagnon du Moyen- Age
Il a surfé sur la beauté
Des trois niveaux du charpentier

Il a bu l’eau claire des sources
Aux antipodes, il vient d’ailleurs
Il a bu l’eau claire des sources
Lui c’est l’étranger voyageur

Ils prennent la route de Babylone
Tout en haut d’laTour de Babel
Ils voudraient bien parler aux Dieux

Il emprunte la route des cimes
Le chemin le moins encombré
Quidam solitaire anonyme
Il a joué sa vie aux dés

Il a flirté à déraison
Il a trafiqué des chimères
Tout en manoeuvrant sa galère
Du Grand Sud au Septentrion

Ils prennent la route de Babylone
Tout en haut d’laTour de Babel
Ils voudraient bien parler aux Dieux

Malheureusement à Babylone
Y a jamais eu d’Tour de Babel
D’où l’on pouvait parler aux Dieux

Malheureusement à Babylone
Y a jamais eu d’Tour de Babel
D’où l’on pouvait parler aux Dieux

La nuit tombe sur Babylone
Un grillon force en décibels
Et un notre père monte aux cieux
Et un notre père monte aux cieux

samedi 3 juillet 2010

J'suis un bâtard

J’suis un bâtard

J’suis un bâtard, pas un corniaud
Mais j’en connais des chiens de race
Qui ne suivent pas à la trace
Ils ne savent que faire le beau.

Mon père était un chien de race
Médaillon blanc sur le poitrail,
Un boxer qui tenait sa place
Et vous attendait au portail.
Ma mère était un chien de Chine
Un chow-chow avec l’air hautain.
Mais peut-on juger sur la mine
Des chiens que l’on mange à Pékin ?

J’suis un bâtard, pas un corniaud
Mais j’en connais des chiens de race
Qui ne suivent pas à la trace
Ils ne savent que faire le beau.

J’ai le poil long et plutôt doux,
Ma robe est fauve avec du roux,
Comme un setter sans le reflet
On n’est pas tous des Irlandais.
Je n’ai pas l’flair d’ un épagneul
Mais je fais semblant le dimanche,
Pour un peu leur frotter la manche
Je lève même des campagnols.

J’suis un bâtard, pas un corniaud
Mais j’en connais des chiens de race
Qui ne suivent pas à la trace
Ils ne savent que faire le beau.

Quand ils parlent d’un temps de chien
Quand ils parlent d’un temps de chien
Ca veut dire ça veut dire qu’alors,
Je ne mets pas le nez dehors.
Quand ils parlent de vie de chien :
La vie ne peut pas être pire.
Pour comprendre ce qu’ils voulaient dire
J’me suis donné un mal de chien.

C'est parce qu'on ne sait jamais

C’est parce qu’on ne sait jamais

En me prom’nant par ci par là,
J’ai trouvé la corde d’un pendu.
Je l’ai mise dans ma poche au cas.
Si je garde la corde du pendu
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

En me prom’nant par ci par là,
J’ai trouvé l’portrait du coupable.
Je l’ai mis dans ma poche au cas.
Si j’ garde le portrait du coupable
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

En se prom’nant par ci par là,
Des homm’en blanc m’donn’ des pilules
Je les mets dans ma poche au cas.
Et si je garde mes pilules
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

En me prom’nant par ci par là,
A l’hôpital ce que je trouve
Je le mets dans ma poche au cas.
Si je garde ce que je trouve,
C’est parce qu’on ne sait jamais.

J’suis enfermé avec des fous
Pourquoi des fous

Alors on prétend qu’je suis fou
Mais la folie comme tout l’reste
Je la mets dans ma poche au cas.
Si j’garde ma folie et le reste
C’est parce qu’on ne sait jamais

vendredi 2 juillet 2010

Juste pour gagner du temps

Juste pour gagner du temps

Juste pour gagner du temps, vivez un peu en rêve,
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Cherchez le merveilleux au cœur du singulier
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Montez ce cheval fou, prenez ce bateau ivre,
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Redevenez l’enfant, l’enfant que vous étiez,
Juste pour gagner du temps.
Avec un pied dehors,
Avec un pied dedans.

Chantez cette ballade si le cœur vous en dit
Juste pour gagner du temps
Avec un pied dehors
Avec un pied dedans