Sous l’acacia
On m’a tel’ment bourré le crâne
Sans m’apprendre le nom des fleurs
Que je coiffe mon bonnet d’âne
Pour avoir eu la tête ailleurs.
Tout cela n’a plus d’importance,
Le dernier d’la classe a d’la chance :
Il ne pense pas . Alors tant mieux :
On pense pour lui, c’est astucieux.
Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien
Chez les aveugles un borgne est roi
Et sa couronne est sur sa tête
Mais y’a quelque chose qui l’embête
Les aveugles ne la voient pas
Un quidam s’écrie : m’as-tu vu
Quelques borgnes enlèv’ leurs couronnes
D’autres s’en réfèrent à Cambronne
Le quidam dit n’en parlons plus
Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien
Lorsque l’amour frappe à ta porte
Dans un hôtel de Bamako,
C’est pas des herbes de toutes sortes
Qui vont t’éviter bien des maux.
Non c’est une capote anglaise,
Le pape ne vous en déplaise,
Vous propose un vade- mecum
Un vade- mecum sans condom
Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien
Plus ça change plus c’est le même chose
Mais Cléopâtre a r’fait son nez
Alors on espère on suppose
Que la face du monde va changer
Dans l’nouveau monde dit l’utopiste
J’préfer’rais tout plutôt que rien
Mais quand on a tout que c’est triste
Alors on ne désire plus rien
Viens t’asseoir sous cet acacia
Pour parler de tout et de rien,
Rien que parler, ça fait du bien
Si on étaient tous des barjos
On n’cherch’rait pas l’pourquoi des choses
On verrait même la vie en rose
On n’verrait plus d’ombre au tableau
Mais pendant que je dis cela
Certains choisissent de se taire
D’autres vont penser le contraire
Sous l’acacia, sous l’acacia
mardi 15 décembre 2009
samedi 5 décembre 2009
Sans toi?
Sans toi ?
Je pense à toi et je t’attends
Mais je suis seul sur ma galère
A naviguer en solitaire
Je vais assez petitement
Comme hier j’ai le cœur perce
Car aujourd’hui est un jour sans
J’ai pensé : je vais jeter l’ancre
Par un matin mal fagoté
J’ai pensé : je vais jeter l’ancre
Par un matin escamoté
Mais j’avais tant le cœur en perce
Je ne pensais qu’à ces jours sans
Une gitane m’ouvre les yeux
Elle parle d’un amour feu de paille
Et je comprends un tant soit peu
Pourquoi ma vie ma vie grisaille
Et pourquoi j’ai le cœur en perce
Je dois laisser du temps au temps
J’ai navigué de ports en ports
J’ai bu mon saoul de bière blonde
Lorsque j’ai dit tu es gironde
Je n’ai jamais perdu le nord
On peut guérir un cœur en perce
Comme on l’entend comme on l’entend
Je naviguais en solitaire
Dans les quarantièmes rugissants
Lorsque sur le gaillard d’avant
Une naïade est venue me plaire
Par ciel de traine ou ciel d’averse
On s’est aimé dans les haubans
Depuis bientôt un quart de siècle
Nous vivons à Pointe du jour
Une vie simple comme bonjour
Depuis bientôt un quart de siècle
Nous vivons à Pointe du jour
Une vie simple comme bonjour
Je pense à toi et je t’attends
Mais je suis seul sur ma galère
A naviguer en solitaire
Je vais assez petitement
Comme hier j’ai le cœur perce
Car aujourd’hui est un jour sans
J’ai pensé : je vais jeter l’ancre
Par un matin mal fagoté
J’ai pensé : je vais jeter l’ancre
Par un matin escamoté
Mais j’avais tant le cœur en perce
Je ne pensais qu’à ces jours sans
Une gitane m’ouvre les yeux
Elle parle d’un amour feu de paille
Et je comprends un tant soit peu
Pourquoi ma vie ma vie grisaille
Et pourquoi j’ai le cœur en perce
Je dois laisser du temps au temps
J’ai navigué de ports en ports
J’ai bu mon saoul de bière blonde
Lorsque j’ai dit tu es gironde
Je n’ai jamais perdu le nord
On peut guérir un cœur en perce
Comme on l’entend comme on l’entend
Je naviguais en solitaire
Dans les quarantièmes rugissants
Lorsque sur le gaillard d’avant
Une naïade est venue me plaire
Par ciel de traine ou ciel d’averse
On s’est aimé dans les haubans
Depuis bientôt un quart de siècle
Nous vivons à Pointe du jour
Une vie simple comme bonjour
Depuis bientôt un quart de siècle
Nous vivons à Pointe du jour
Une vie simple comme bonjour
mercredi 2 décembre 2009
Quatre saisons en Cevennes
Quatre saisons en Cévennes
Quand les châtaignes tombent’ au pays camisard
Les clochers de tourmente pleurent au vent des Cévennes
Et l’automne grisaille et le ciel se déchaine
Pour gonfler le Gardon près de Saint-Jean-du-Gard
L’automne est presque nu l’automne est presque nu
L’âme d’un parpaillot qui est mort aux galères
Plane comme l’épervier pour trouver ses repaires
Et sur le mont Lozère l’hiver est à l’affût
En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchaînent à la traîne
Elles font comme les sept jours de la petite semaine
Quand le givre dessine aux vitres des bistrots
Des trois mâts qui se penchent et des rires d’enfants
A Barre des Cévennes la rue des Blancs manteaux
Est déserte et la lune peint ses toits vif-argent
L’hiver est long parfois l’hiver est long parfois
Et s’il manque à la fin un joueur de manille
C’est que le temps s’acharne à gagner la partie
Adieu Pierre le normand qui buvait du calva
En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine
Là haut du mont Aigoual on devine le Ventoux
Le printemps cette année a pris un peu d’avance
Là haut une orchidée fleurit météo-France
Il n’y a plus d’saisons disent les gueules-de-loup
Le printemps se promène le printemps se promène
Ces deux routards du guide s’offre un menu du jour
A Mende la cantine sent bon la marjolaine
Elle sent le pélardon et le bonheur du jour
En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine
L’anesse de Stevenson s’appelait Modestine
La vôtre n’a pas de nom elle marche d’un bon pas
L’été s’étouffe alors de colline en colline
A l’heure de la sieste on ne voit plus un chat
Des cahos, l’herbe rase c’est le Causse Méjean
La haut par petit vent la haut l’été respire
Des brebis un berger là haut je peux vous dire
Qu’on vit au bout du monde toute sa vie durant.
Quand les châtaignes tombent’ au pays camisard
Les clochers de tourmente pleurent au vent des Cévennes
Et l’automne grisaille et le ciel se déchaine
Pour gonfler le Gardon près de Saint-Jean-du-Gard
L’automne est presque nu l’automne est presque nu
L’âme d’un parpaillot qui est mort aux galères
Plane comme l’épervier pour trouver ses repaires
Et sur le mont Lozère l’hiver est à l’affût
En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchaînent à la traîne
Elles font comme les sept jours de la petite semaine
Quand le givre dessine aux vitres des bistrots
Des trois mâts qui se penchent et des rires d’enfants
A Barre des Cévennes la rue des Blancs manteaux
Est déserte et la lune peint ses toits vif-argent
L’hiver est long parfois l’hiver est long parfois
Et s’il manque à la fin un joueur de manille
C’est que le temps s’acharne à gagner la partie
Adieu Pierre le normand qui buvait du calva
En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine
Là haut du mont Aigoual on devine le Ventoux
Le printemps cette année a pris un peu d’avance
Là haut une orchidée fleurit météo-France
Il n’y a plus d’saisons disent les gueules-de-loup
Le printemps se promène le printemps se promène
Ces deux routards du guide s’offre un menu du jour
A Mende la cantine sent bon la marjolaine
Elle sent le pélardon et le bonheur du jour
En Cévennes en Cévennes
Quand les quatre saisons s’enchainent à la traine
Elles font comme les sept jours de la petite semaine
L’anesse de Stevenson s’appelait Modestine
La vôtre n’a pas de nom elle marche d’un bon pas
L’été s’étouffe alors de colline en colline
A l’heure de la sieste on ne voit plus un chat
Des cahos, l’herbe rase c’est le Causse Méjean
La haut par petit vent la haut l’été respire
Des brebis un berger là haut je peux vous dire
Qu’on vit au bout du monde toute sa vie durant.
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