samedi 5 novembre 2011

Par beauté

Par beauté

Si les journaux du soir n’ont rien d’autre à me dire
Apporte- moi du rêve que je gagne du temps
Trouvons ensemble aussi tout juste un mot pour rire
Il vaut son pesant d’or de leurs tranquillisants
Tutoyons la beauté au cœur de l’ordinaire
Au bord de ce ruisseau où danse une éphémère
Dans ce triple bandeau qui coiffe un roitelet
Tout près de cet enfant qui compte ses ricochets

La brume s’effiloche le soleil va percer
Une fauvette grisette n’en finit pas d’chanter
Elle chante à matin clair elle chante à matin gai
Entre ronces et genêts entre ronces et genêts
La beauté est au cœur au cœur de l’ordinaire
Ces deux glaïeuls fleurissent le bord le bord d’un champ
Connais-tu cette fleur qui s’appelle misère
Elle est belle toute en rose elle est belle toute en blanc

Lorsque le temps est beau on a l’cœur qui s’enchante
S’il gèle à pierre fendre remets deux buches au feu
C’est beau quand elles chantent c’est beau quand elles chantent
Leurs flammes et leurs flammèches jettent la poudre aux yeux
Le temps est à l’orage le vent vient de tourner
Et ce ciel de tourmente fait penser à Vlaminck
Avec mon verre de blanche je trinque à la beauté
Je trinque au ciel d’orage et je trinque à Vlaminck

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