samedi 5 novembre 2011

Par beauté

Par beauté

Si les journaux du soir n’ont rien d’autre à me dire
Apporte- moi du rêve que je gagne du temps
Trouvons ensemble aussi tout juste un mot pour rire
Il vaut son pesant d’or de leurs tranquillisants
Tutoyons la beauté au cœur de l’ordinaire
Au bord de ce ruisseau où danse une éphémère
Dans ce triple bandeau qui coiffe un roitelet
Tout près de cet enfant qui compte ses ricochets

La brume s’effiloche le soleil va percer
Une fauvette grisette n’en finit pas d’chanter
Elle chante à matin clair elle chante à matin gai
Entre ronces et genêts entre ronces et genêts
La beauté est au cœur au cœur de l’ordinaire
Ces deux glaïeuls fleurissent le bord le bord d’un champ
Connais-tu cette fleur qui s’appelle misère
Elle est belle toute en rose elle est belle toute en blanc

Lorsque le temps est beau on a l’cœur qui s’enchante
S’il gèle à pierre fendre remets deux buches au feu
C’est beau quand elles chantent c’est beau quand elles chantent
Leurs flammes et leurs flammèches jettent la poudre aux yeux
Le temps est à l’orage le vent vient de tourner
Et ce ciel de tourmente fait penser à Vlaminck
Avec mon verre de blanche je trinque à la beauté
Je trinque au ciel d’orage et je trinque à Vlaminck

Nelly la blanche caille

Nelly la blanche caille

Premier brouillon d’amour dans cet hôtel de passe
Ce brouillon le taraude encore vingt ans plus tard
Nelly la blanche caille avait brisé la glace
Ce souvenir d’amour est enfant du hasard
Ca fait plus de vingt ans pourtant il se souvient
De la taille de guêpe et du galbe des seins
Et des sourires en coin de Nelly blanche caille
Et de ce cinq à sept allumant feu de paille

Quand le septième ciel finit dans l’escalier
De cet hôtel de passe il fume une gauloise
Là des ombres chinoises se faufilent et se croisent
Nelly la blanche caille tient le haut du pavé
Cette première fille on ne l’oublie jamais
Qu’elle soit peau de vache souriante ou chagrin
Cette première fille on ne l’oublie jamais
Qu’elle soit jeune pucelle ou qu’elle soit catin

Nelly a déridé les déserts de silences
Des puceaux malhabiles dans leurs petits souliers
Parlant l’esperanto sur le ton confidence
Sa peau faisait le reste Demain je reviendrai
Je reviendrai te voir pour faire l’amour Nelly
L’amour esperanto dans cet hôtel bui bui
Tu m’appel’ras petit avec plein de tendresse
Tu m’appell’ras petit avec plein de tendresse

Premier brouillon d’amour dans cet hôtel de passe
Ce brouillon le taraude encore vingt ans plus tard
Nelly la blanche caille avait brisé la glace
Ce souvenir d’amour est enfant du hasard

mardi 20 septembre 2011

50 textes acceptés par le jury site Poésie française

50 textes ont été acceptes sur le site
Poesie française
Taper poésie française gaston ligny sur google

dimanche 21 août 2011

Ce n'est qu'un fait divers

Ce n’est qu’un fait divers

A petit matin clair et à joli sourire
Riches de leurs vingt ans ils sont à Vert Galant
A petit matin clair et à joli sourire
Juste à pointe de l’île ils s’embrassent longtemps
Plantés là tous les deux elle et lui ne font qu’un
L’un est devenu l’autre l’autre est devenu l’un
Lui c’est peut-être Pierre elle peut-être Florence
Ca n’a pas d’importance ça na pas d’importance

C’est juste un fait divers
D’aujourd’hui ou d’hier
Il n’a pas fait la une
Même d’un quart de lune
Il est passé vois tu
Quasi inaperçu

A pointe solitude à pointe turbulence
Naufragé de la vie à cause d’un mauvais vent
Il s’est retrouvé seul à Cap désespérance
Habillé de tristesse par un jour finissant
Il n’a pas hésité il s’est jeté en Seine
Le Zouave de l’Alma n’a pas du tout bronché
Après quelques pimpons il s’en est bien tiré
C’était me direz vous son jour son jour de veine

C’est juste un fait divers
D’aujourd’hui ou d’hier
Il n’a pas fait la une
Même d’un quart de lune
Il est passé vois tu
Quasi inaperçu

Il clame ses poèmes sur le Pont Mirabeau
Où viennent de se poser quelques belles hirondelles
Son archet fait pleurer ou rire son violoncelle
Il pleure ou bien il rit car il joue sur les mots
Une belle hirondelle a fini par craquer
Elle joue du violon et elle clame avec lui
Ce soir ils sont dans l’île dans l’île de la Cité
Demain demain sans doute dans l’île Saint Louis



C’est juste un fait divers
D’aujourd’hui ou d’hier
Il n’a pas fait la une
Même d’un quart de lune
Il est passé vois tu
Quasi inaperçu

vendredi 19 août 2011

C'est la faute à cette déferlante

C’est faute à cette déferlante

C’est faute à ce creux là, à cette déferlante
Qu’au large d’Ouessant ma barque s’est brisée
Une première tasse ; et j’ai bu la suivante
J’ai pensé c’est foutu ma vie va y rester

Je vais mourir de froid crispé sur cette planche
Devant mes yeux la brume est le seul horizon
Je vais mourir de froid crispé sur cette planche
Je perds la tête et puis je pars en déraison

J’entends comme un essaim comme un essaim d’abeilles
Il me pique au visage il rabat mes oreilles
Cette planche dérive ; est-ce vers l’Au-delà
Ou bien vers un rivage ou vers qui ou vers quoi

Quand ma tête revient , quelques tranches de vie
Passent devant mes yeux Rapides comme l’éclair
Quand ma tête repart repart en amnésie
C’est le vide à nouveau ; le silence et la mer

Quand j’ai ouvert les yeux à l’Hôpital de Rennes
J’ai compris que la chance était de mon côté
Mon bateau s’appelait la Petite Sirène
Je suis de Douarnenez je suis de Douarnenez

Lettre au démon de midi

Lettre au démon de midi

Monsieur le démon de midi
Mettez votre pendule à l’heure
J’habite méridien de Greenwich
Dans une chambre du Boulmich
Je ressemble à Garry Cooper
J’en pince pour une intello
Elle doit être une écrivaine
Mais elle a l’air assez hautaine
Aidez- moi dans mon histoire d’Ô

Monsieur le démon de midi
Pour elle j’écris des poésies
Que je répète à tour de bras
Elles parlent des choses de la vie
Elles s’inspirent du Kamasoutra
L’écrivaine fan de Guevara
Ne le quitte pas dans la Sierra
Avec mes airs d’Gary Cooper
Ai-je une chance de lui plaire

Monsieur le démon de midi
Poésie et Kamasoutra
Ce fut un flop ça m’a fait peine
Un flop de flop pour l’écrivaine
Qui d’ailleurs ne m’écoutait pas
Mais moi Gary j’ai du génie
Mais moi Gary j’ai du génie
Je lui ai dit raconte moi
Raconte moi Che Guevara

Monsieur le démon de midi
La révolution prend racine
Nous sommes en Amérique Latine
L’écrivaine entre en guérilla
Mais où va donc mener tout ça
L’écrivaine m’emmène en clairière
L’écrivaine m’emmène en clairière
Nous nous aimons dans la Sierra
C’est au Boulmich et c’est chez moi

vendredi 5 août 2011

Violoneux violoniste

Violoneux violoniste

Depuis belle lurette j’aime ce violoneux
Il me joue les yeux noirs et le temps des cerises
Et puis tout va très bien Madame la Marquise
Et aussi la ballade des gens des gens heureux

Depuis belle lurette j’aime ce violoneux
Il joue rien que pour moi les mots bleus les mots bleus
Sur sa viole il me chante souvent l’amour sorcier
Mais c’est toujours pareil ça finit par lasser

Depuis peu depuis peu j’préfère ce violoniste
Il fait chanter le diable il joue Paganini
A la façon gipsy à la façon gipsy
Il m’emmène partout je connais plein d’artistes

Ce soir mon violoniste est seul tout seul en scène
Il joue quelques sonates on l’applaudit debout
Il est heureux salue et pense à la prochaine
Le succès sera t’il encore au rendez-vous

Je prends l’avion souvent je fréquente la jet set
New-York Carnegie Hall il est premier violon
J’vais d’concerts en cocktails j’me traine en réceptions
J’en ai marre de le suivre à chaque répétition

J’en ai marre de le suivre à chaque répétition

Tous les jours croyez-moi j’regrette mon violoneux
Il jouait pour moi seule les mots bleus les mos bleus
Et sa viole chantait souvent l’amour sorcier
J’regrette mon violoneux j’n’arrête pas d’chagriner

vendredi 15 juillet 2011

Je vis en clandestin

Je vis en clandestin

Je vis en clandestin avec mon garde-fou
Trafiquant de chimères de châteaux en Espagne
J’accroche mes certitudes à des mâts de cocagne
Avec le tout dernier de mes quatre cents coups

Je vis en clandestin j’brule mon bois de rallonge
Et sous mon ciel de traine je pense un jour sur deux
Dans chaque vérité j’trouve une part de mensonge
Y aurait-il un pacte entre l’diable et l’bon dieu

Je vis en clandestin j’viens d’déposer au clou
Cette corne de brume cet avis de tempête
J’entends l’tonnerre de Brest le rire de la mouette
Je finis ma bolée avec mon garde-fou

Je vis en clandestin j’ai quitté Babylone
J’ai appris à me taire cela m’a pris du temps
Je viens d’écrire en grand sur les Sables d’ Olonne
Faut vivre un pied dehors faut vivre un pied dedans

Je vis en clandestin clandestin en moi-même
J’ connais tant de prières qui veulent monter aux cieux
J’ connais des blues si beaux Quand ils pleurent près d’ Harlem
Le diable et le bon dieu viennent pleurer avec eux

les accros du paradis

Les accros du paradis
Ligny le Noir
http://www.myspace.com/484845681

Ils viennent de chaparder du rêve
Ils ont sniffé un rail ou deux
Elle pourrait bien s’appeler Eve
Il pourrait s’appeler Mathieu

Ils sont accros du paradis
Ils viennent d’embarquer ici
Mais ils descendent à la prochaine
A fin de rêve A vent qui mène

Demain pour chaparder du rêve
Faudra du cash du cash pour deux
Nous devrons chouriner dit Eve
J’ai l’cran d’arrêt répond Mathieu

Ils viennent de s’offrir un flash
Le septième ciel a pris son pied
Maint’nant ils dorment à port d’attache
Où des galères viennent s’échouer

Mais demain faudra chouriner
Ou risquer plus gros dans un casse
Oui demain faudra chouriner
Et risquer plus gros dans un casse

Tous ces accros du paradis
Tous ces routards cherchant l’extase
Tous ces paumés de la sournoise
Que la sournoise cloue au tapis

Pourront-ils quitter la galère
Ceux qu’on appelle des camés

C'est l'été à Corfou

C’est l’été à Corfou


A Corfou l’été tape dur en Août
Un amant regarde sa belle qui se baigne
Vous zieutez aussi cette jolie sirène
Et vous n’êtes pas l’seul soit dit entre nous
Elle se baigne nue dans l’canal d’amour
Parmi les blancs becs qui lui tournent autour
Sans hésitation elle fait son choix :
Un bel adonis qui lui chant’ Zorba

L’amant est coiffé ça n’ fait pas un pli
L’été qui s’en fout danse un sirtaki
Elle se baigne nue mon chéri regarde
Chéri la regarde et chéri s’attarde
Le bel adonis vient de la rejoindre
Son bel adonis vient de la rejoindre
Pendant qu’un pêcheur compte ses mérous
Et dit ce n’est pas ce n’est pas l’Pérou

L’amant est coiffé par ce p’tit blanc bec
Quand je dis coiffé comprenez cocu
Il dit tout le temps il faut faire avec
Mais il n’en dort plus mais il n’en dort plus
Au resto d’la plage c’est bourré d’français
Ce vin résiné je ne peux le boire
C’est de la pisse d’âne dit un Bordelais
C’est de la pisse d’âne sur mes calamars


Saint Spyridon peut les rabibocher
C’est l’ultime espoir pour l’amant d’hier
Mais le Saint de l’île vient d’laisser tomber
C’est très mal barré l’amant désespère
C’est le désamour dit bel adonis
Et bel adonis dépose une offrande
Dans l’tronc des amours de p’tite contrebande
Qui est bien rempli qui est bien rempli

Une chatte arlequin appelle son matou
Un vieux de la vielle tranche une pastèque
Et l’air du temps chante ma gueule de métèque
Il fait quart de lune sur l’île de Corfou

Il écrit à plume changante

Il écrit à plume changeante
http://www.myspace.com/535802498

Ligny Alba

Il écrit à plume colère
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume orange amère
Une plume du premier mai
Lorsque ses rimes prennent feu
Elles mettent le feu à ses poèmes
Et les bourgeois toujours les mêmes
Sont troublés d’voir passer les gueux

Il écrit à plume sagesse
Des poèmes qu’on n’lira jamais
Les chiens loups ont perdu leurs laisses
Et les prieurs leurs chapelets
A vot’bon cœur la tolérance
Elle fait la manche nécessité
Il écrit à plume qui pense
Que les dés les dés sont pipés

Il écrit à plume partance
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume transhumance
Qui s’amuse d’un ricochet
Ce pèlerin du moyen-âge
Suit les chemins de confrérie
Les chemins du compagnonnage
C’est un éternel apprenti

Il écrit à plume tendresse
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume délicatesse
Une caresse de son archet
Il ne voit que par vos beaux yeux
Par vos beaux yeux de confidence
Et sa plume de connivence
Vous garde quelques rimes au feu

Il ne voit que par vos beaux yeux
Par vos beaux yeux de confidence
Et sa plume de connivence
Vous garde quelques rimes au feu

la ligne de coeur

La mouche du coche

La mouche du coche a les yeux bleus
Ils sont bleus comme les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
La mouche du coche se pique au jeu

Elle se pique au jeu à Vienne
Guidant calèche au pied levé
Il fait grand beau l’été s’promène
Les yeux d’Elvire plaisent au cocher

Dans ce parc où il fait juillet
Un moineau que l’on dit friquet
S’invite pour une part de gâteau
Chez la douairière au grand chapeau

Ici le beau Danube est bleu
Bleu on se permet d’en douter
Lorsque l’on voit les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir

Pendant qu’des ch’vaux font la courbette
Dans un manège plein à craquer
Une écuyère aux yeux noisette
Vient d’faire une œillade au cocher

Mais le cocher préfère le bleu
Il préfère les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
Comme ceux de la mouche aux yeux bleus

La mouche du coche

La mouche du coche

La mouche du coche a les yeux bleus
Ils sont bleus comme les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
La mouche du coche se pique au jeu

Elle se pique au jeu à Vienne
Guidant calèche au pied levé
Il fait grand beau l’été s’promène
Les yeux d’Elvire plaisent au cocher

Dans ce parc où il fait juillet
Un moineau que l’on dit friquet
S’invite pour une part de gâteau
Chez la douairière au grand chapeau

Ici le beau Danube est bleu
Bleu on se permet d’en douter
Lorsque l’on voit les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir

Pendant qu’des ch’vaux font la courbette
Dans un manège plein à craquer
Une écuyère aux yeux noisette
Vient d’faire une œillade au cocher

Mais le cocher préfère le bleu
Il préfère les yeux d’Elvire
Un peu turquoise un peu saphir
Comme ceux de la mouche aux yeux bleus

Le nain de jardin

Le nain de jardin

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
Il vit en solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Ca fait longtemps déjà qu’il a brisé ses chaines
Il a quitté Blanch’Neige depuis lors il promène
Quelques belles de jour dans sa barque à fond plat
Il remonte le courant à la force des bras

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
Il vit en solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Cette belle de jour dans sa planque ordinaire
Est sa belle de nuit disent les peupliers
C’est une blonde vénitienne elle est de Manchester
Pour des raisons de cœur elle vient chaque été

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Ce soir le nain d’jardin et la blonde vénitienne
Boivent un scotch dans un pub ils sont à Manchester
Des anglais tout rougeauds se demandent d’où ils viennent
Ce soir Manchester joue en coupe d’Angleterre

Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Les voilà de retour dit un martin-pêcheur
Tout cela est banal répète un ragondin
C’est pourtant comme ça dit le martin-pêcheur
Il n’y eut semble-t-il pas de mot de la fin


Il ressemble à un nain
A un nain de jardin
C’était un solitaire
Dans sa planque ordinaire
Du marais poitevin

Sur ce chemin rocaille

Sur ce chemin rocaille

Sur ce chemin rocaille où je traine galoche
J’ai connu des coups d’chance j’ai connu des coups bas
J’ai des amis fidèles :je les compte sur les doigts
Sur ce chemin rocaille j’ai connu des fantoches
Pantins enrubannés de gloires éphémères
Montant leur vieux cheval leur vieux cheval de bois.
Moi je trainais galoche pour boire à la clairière
L’eau de la source vive avec toi avec toi

Le passé se rappelle le futur se devine
Et le Grand Manitou s’offre le dernier mot
Vos rosiers Saint François n’ont jamais eu d’épines
C’est le ciel c’est le ciel qui vous fait ce cadeau.
Sur ce chemin rocaille je saute du coq à l’âne
Mais je reviens à vous pantins enrubannés
A vos chevaux de bois je viens d’offrir l’avoine
Je vous prie d’agréer je vous prie d’agréer.

Paraître mais ne pas être : foin de philosopher !
Je lis dans ton regard : parle-moi d’autre chose.
Y a des roses sans épines des épines sans roses
Tu me dis : je m’en fiche. Foin de philosopher !
Viens trainer tes galoches à la foire du trône
Et nous ferons l’amour sur un cheval de bois !
Viens trainer tes galoches à la foire du trône
Et nous ferons l’amour sur un cheval de bois !

mardi 21 juin 2011

la ligne de coeur

La ligne de cœur

Dans les lignes de ta main
Je te prédis demain
Donne-moi ce que tu veux
Donne-moi plus si tu peux
On n’est que toi et moi
Montre ta main écoute
Elle est jolie ta route
Voilà ce que je vois

Dans ta ligne de cœur
J’vois une dame de onze heures
C’est le nom de la fleur
Qui s’ouvre à cette heure là
On devine pourquoi
Elle porte une ombelle
C’est pour être la plus belle
Et c’est tant mieux pour toi

La dame de onze heures
Dans son boubou à fleurs
Vient tout droit des Antilles
C’est la mère d’Aurélie
Son père vient d’Italie
A Mantes-la-Jolie
Ils trimbalent leur destin
Coté cour et jardin

Dans les lignes de ta main
Je te prédis demain
Donne-moi ce que tu veux
Donne-moi plus si tu peux
Dans ta ligne de vie
J’compte vingt ans Aurélie
Dans ta ligne de cœur
Je vois comme une fleur

Cette fleur Aurélie
A un air de famille
Viendrait-elle des Antilles
Elle porte une ombelle
Pour être la plus belle
Y’en a des ribambelles
Dans ton jardin secret
Dans ton jardin secret

samedi 2 avril 2011

Le piano à quatre mains

Le piano à quatre mains

Ils aiment jouer à quatre mains
La cantilène des petits riens
Ils aiment jouer l’amour forte
Et la tendresse mezza vocce
Quand l'temps grisaille quand il chagrine
Ils aiment narguer petite bruine
En jouant singing in the rain
En jouant singing in the rain



Ils aiment jouer à quatre mains
Leurs p’tites amours tout feu tout flamme
Ecoutez ce piano de l’âme
Il s’encanaille à brûle-pourpoint
C’était hier ils s’en rappellent
Ca sentait la pomme cannelle
La clairette et le verbe aimer
La clairette et le verbe aimer


Ils aiment jouer à quatre mains
Des variations qu’ils improvisent
Quand ils jouent la lettre à Elise
Et des nocturnes de Chopin
Ce sont des amants fleur de givre
Quand ils empruntent le bateau ivre
Ils font un clin d’œil à Rimbaud
Ils font un clin d'oeil à Rimbaud


Ils aiment jouer à quatre mains
La cantilène des petits riens
Ils aiment jouer l’amour forte
Et la tendresse mezza vocce

vendredi 11 mars 2011

L'enquête

L’enquête


Au rendez-vous des noctambules
Il est trois heures du matin,
Au bar parmi ceux qui fabulent
Y a Sherlock et Arsène Lupin

On n’a plus d’traces de Marie-Jo
Mêm’ pas de ses talons aiguilles
Elle tapinait près d’la Bastille
Elle parlait l’espéranto


Ca fait longtemps longtemps qu’les flics
Recherchent une Peugeot vert pomme,
Et un petit petit bonhomme
Jaune au sourire énigmatique.


Au rendez-vous des noctambules
Il est quatre heures du matin,
C’est l’heure où tous ceux qui fabulent
Ecoutent l’avis d’ Arsène Lupin.


Ces deux histoires ne font qu’une
C’est l’avis de ce turlupin
Ces deux histoires ne font qu’une
Ecoutez bien écoutez bien


Ce sale petit bonhomme vert pomme
A fait la peau à Marie-Jo !
On est bien peu de chose en somme
Devant un tel enfant d’salaud.


Au rendez-vous des noctambules
Il est cinq heures du matin,
Un picon bière dit quelle crapule
Arsène Arsène ne dit plus rien


Sherlock répète répète en boucle
Elémentaire mon cher Watson
Sherlock répète répète en boucle
Elémentaire mon cher Watson


Entre un p’tit blanc et un calva
On a fini d’boucler l’enquête
Le petit matin prend perpète
Et un café arabica

jeudi 24 février 2011

As-tu un coup de coeur?

As-tu un coup de cœur ?

As-tu un coup de cœur pour ma plume rimaille
Qui parle de mes rides et burine le temps
Je te dis que le temps est une vieille canaille
Mais parlons d’autre chose je t’emmène à l’instant
A Ostende à Ostende derrière le casino
Voici les goélands Nous y sommes mon frère
Regarde les chevaux les chevaux de la mer
Et la marée qui monte au grand au grand galop

As-tu un coup de cœur en lisant mes grimoires
Qui parle du chemin où je clape sabots
C’est de mon plat pays que je te dis bonsoir
Mon petit coq est fier il montre ses ergots
Tu n’y échapp’ras pas je t’offre un moules frites
C’est près de la Gand Place rendez-vous chez Léon
Je boirai de la bière en respectant le rite
Tu boiras du vin blanc A chacun sa façon

As-tu un coup de cœur pour ma façon de dire
Que les chemins des cimes sont les moins encombrés
Et qu’on a le plaisir et qu’on a le plaisir
D’y rencontrer parfois de très vieux sangliers
Tu n’y échapp’ras pas je t’offre cette bière
Cette bière d’abbaye elle fait douze degrés
Elle est un peu ambrée Si nous trinquons mon frère
C’est à notre santé c’est à notre santé

As-tu un coup de cœur en lisant mes grimoires
Qui parle du chemin où je clape sabots
C’est de mon plat pays que je te dis bonsoir
Mon petit coq est fier il montre ses ergots

mercredi 23 février 2011

Histoire de fous

Ils se prennent pour

Il se prend pour Van Gogh il peint des tournesols
il s’est coupé l’oreille il a perdu la tête
Chez les fous à Sainte Anne il parle à sa palette
Quand il est déchaîné on l’met sous camisol’
Alors il crie il hurle je n’suis pas fou à lier
Puis s’en prend à Gauguin ça peut durer des heures
C’est la ronde des jurons on la connaît par coeur
Vincent s’endort enfin au bord d’un champ de blé

Vous qui n’êtes pas fou
Pour qui vous prenez vous

Le voisin de Vincent élu sous la coupole
Ecrit les Misérables il signe Victor Hugo
Il écrit des poèmes qu’il lit à Pierre ou Paul
Et Pierre ou Paul lui disent que c’est beau que c’est beau
Il répète souvent sur le ton de la peine
Les gens les gens heureux n’ont jamais eu de chaînes
N’ont jamais eu de griffes n’ont jamais eu de dents
Ces paroles de Victor elles font pleurer Vincent

Vous qui n’êtes pas fou
Pour qui vous prenez vous

L’Curé d’Ars pète les plombs Il crie j’veux qu’ça fristouille
Dans ma ville dit l’Curé y a des cuisses de grenouilles
Dans tous les p’tits restos J’les veux à ma façon
Avec une pointe d’ail ah putain que c’est bon
L’curé d’ Ars est sonné à cause du Zipanzol
Victor il est tout seul il écrit son roman
Vincent s’est endormi près de ses tournesols
Un pimpon d’ambulance annonce un arrivant

Vous qui n’êtes pas fou
Pour qui vous prenez vous

Le nouvel arrivant se prend pour Dieu le Père
Dans son portable il parle il parle au Saint Esprit
Avec le curé d’Ars ils sont déjà compères
Mon fils en vérité je vous je vous le dis
Avec une pointe d’ail ah putain que c’est bon
Dieu le Père aime bien les cuisses de grenouilles
Le Saint Esprit s’étonne de cette drôle de bafouille
Puis il donne à tout l’monde l’bon Dieu sans confession

C’est une histoire de fou
C’est une histoire de fou

jeudi 17 février 2011

Il écrit à plume changeante

Il écrit à plume changeante

Il écrit à plume colère
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume orange amère
Une plume du premier mai
Lorsque ses rimes prennent feu
Elles mettent le feu à ses poèmes
Et les bourgeois toujours les mêmes
Sont troublés d’voir passer les gueux


Il écrit à plume sagesse
Des poèmes qu’on n’lira jamais
Les chiens loups ont perdu leurs laisses
Et les prieurs leurs chapelets
A vot’bon cœur la tolérance
Elle fait la manche nécessité
Il écrit à plume qui pense
Que les dés les dés sont pipés

Il écrit à plume partance
Des poèmes qu’on n’lira jamais
C’est une plume transhumance
Qui gueule haro sur le baudet
Les compagnons du moyen-âge
Ce sont ses compagnons à lui
Au musée du compagnonnage
C’est un éternel apprenti

Il écrit à plume tendresse
Des poèmes qu’on n’lira jamais
Assis entre folie sagesse
Muguet sauvage du premier Mai
Il ne voit que par vos beaux yeux
Par vos beaux yeux de confidence
Et rien rien n’a plus d’importance
Car il vous aime nom de Dieu

L 'enquête

L’enquête


Au rendez-vous des noctambules
Il est trois heures du matin,
Y a des tas d’soulards qui fabulent
Et parmi eux Arsène Lupin

On n’a plus d’traces de Marie-Jo
Mêm’ pas de ses talons aiguilles
Elle tapinait près d’la Bastille
Elle parlait l’espéranto

Dans la mondaine paraît qu’les flics
Recherchent une Peugeot vert pomme,
Et ce petit petit bonhomme
Jaune au sourire énigmatique.


Au rendez-vous des noctambules
Il est quatre heures du matin,
C’est l’heure où tous ceux qui fabulent
Ecoutent l’avis d’ Arsène Lupin.


Ces deux histoires ne font qu’une
C’est l’avis de ce turlupin
Ces deux histoires ne font qu’une
Arsène tient l’affaire en main



Ce sale petit bonhomme vert pomme
A fait la peau à Marie-Jo !
On est bien peu de chose en somme
Devant un tel enfant d’salaud.


Au rendez-vous des noctambules
Il est cinq heures du matin,
Y a plus personne qui fabule
Arsène a eu le mot d’la fin


Entre un p’tit blanc et un calva
On a fini d’boucler l’enquête,
Le petit matin prend perpète
Et un café arabica.

dimanche 6 février 2011

Merci d'm'offrir la der

Merci d’ m’offrir la der


Merci d’m’offrir la der
Et sur ce tu commences à m’ raconter ta vie
Tu me dis que tu as traversé le désert
Que tu as tordu l’cou à la mélancolie
Tu me dis tristounet que tu as pris cinq ans
En rentrant de Hollande avec la Marie-Jeanne
Et qu’en tôle tu priais la Vierge des tziganes
Comme les fils du vent comme les fils du vent


Merci d’ m’offrir la der
Je t’écoute parler de tes faridondaines
Je frappe les trois coups avant qu’ tu entres en scène
Je frappe les trois coups et tu me dis mon frère
Moi je suis l’étranger l’étranger voyageur
Et tu me parles d’elle du bout du bout du cœur
Elle s’occupe de tes filles entre Blanche et Pigalle
Et elle te trouve des planques quand tu es en cavale


Merci d’m’offrir la der
Tu flirtes avec le risque lorsque tu prends la mer
Vers ton triangle d’or pour livrer les commandes
De quelques gros bonnets de la marine marchande
Tu m’expliques comment un corsaire d’vient pirate
Comment un garde chasse devient un braconnier
Bref tu me dis ta vie Ton prénom est Socrate
Ca me dit quelque chose ce prénom démodé


Merci pour cette der
Au revoir ou adieu moi j’suis un p’tit dealer
Je suis un p’tit corsaire dev’nu un p’tit pirate
Tu ne me connais pas Moi j’te connais Socrate
Car je bosse pour toi mais on n’ s’est jamais vu
J’connais tes filles Place Blanche où je gagne mon oseille
C’est ton prénom qui m’a mis la puce à l’oreille
Mais tu n’me connais pas et moi et moi non plus

Dieu que le monde est p’tit
Les filles viennent d’Ukraine la came vient du Chili
Moi je viens d’Argenteuil Socrate de Santa Fe
Sa compagne vient d’ailleurs elle est couleur café

samedi 5 février 2011

Ils se prennent pour

Ils se prennent pour

Il se prend pour Van Gogh il peint des tournesols
il s’est coupé l’oreille il n’a plus toute sa tête
Chez les fous à Sainte Anne il parle à sa palette
Quand il est déchaîné on l’met sous camisol’
Alors il crie il hurle je n’suis pas fou à lier
Puis s’en prend à Gauguin ça peut durer des heures
C’est la ronde des jurons on la connaît par coeur
Vincent s’endort enfin au bord d’un champ de blé

Vous qui n’êtes pas fou
Pour qui vous prenez vous

Le voisin de Vincent un frère de camisole
Ecrit les Misérables il signe Victor Hugo
Il écrit des poèmes qu’il lit à Pierre ou Paul
Et Pierre ou Paul lui disent que c’est beau que c’est beau
Il répète souvent sur le ton de la peine
Les gens les gens heureux n’ont jamais eu de chaînes
N’ont jamais eu de griffes n’ont jamais eu de dents
Ces paroles de Victor elles font pleurer Vincent

Vous qui n’êtes pas fou
Pour qui vous prenez vous

L’Curé d’Ars pète les plombs Il crie j’veux qu’ça fristouille
Dans ma ville dit l’Curé y a des cuisses de grenouilles
Dans tous les p’tits restos J’les veux à ma façon
Avec une pointe d’ail ah putain que c’est bon
L’curé d’ Ars pour l’instant il est en camisole
Victor il est tout seul il écrit son roman
Vincent s’est endormi près de ses tournesols
Un pimpon d’ambulance annonce un arrivant

dimanche 30 janvier 2011

Trinquons à la beauté

Trinquons à la beauté

Si le journal du soir n’a rien d’autre à nous dire,
Si nous sommes Gros-Jean Gros-Jean comme devant
Si le journal du soir n’a rien d’autre à nous dire
C’est faute à l’air du temps c’est faute à l’air du temps.
C’est faute à banqueroute à politichinelle
Et c’est la faute aux dés aux dés qui sont pipés.
Oublions banqueroute et politichinelle
Tutoyons la beauté tutoyons la beauté .


Elles sont belles les têtes qui sont à l’île de Pâques,
Je voudrais bien les voir un jour rien qu’avec toi .
Et nous irions tous deux, tous deux à l’île de Pâques,
On peut rêver parfois on peut rêver parfois.
Lorsque le temps est beau on a l’coeur qui s’enchante
On est plus gai au Sud au Sud que dans le Nord,
Remets deux bûches au feu, c’est beau quand elles chantent
Il y a des moyens de conjurer le sort !


Lorsque le soleil perce la brume s’effiloche
Une fauvette grisette n’en finit pas d’chanter.
Une première abeille croise la mouche du coche
Cette toute première abeille visite un amandier.
Quand le troupeau s’arrête près d’une pierre à sel
Quand les pieds de moutons font des ronds de sorcière
Au tout premier coup d’froid au tout premier coup d’gel
Dow Jones perd ses culottes Wall street est en affaire


Le vent vient de tourner le temps est à l’orage
Et ce ciel de tourmente est un ciel de Vlaminck.
Avec mon verre de Blanche je trinque au ciel d’orage
Et je trinque à Vlaminck et je trinque à Vlaminck
C’est faute à banqueroute à politichinelle
Et c’est la faute aux dés aux dés qui sont pipés.
Oublions banqueroute et politichinelle
Trinquons à la beauté trinquons à la beauté.

vendredi 21 janvier 2011

Bougre d'âne

Bougre d’âne vd


Bougre d’âne il navigue navigue entre deux âges
Sa barbe est poivre et sel on dirait Saint Mathieu
On vient le voir de loin comme en pèlerinage
Il aurait ses entrées au royaume des cieux

Ces deux corbeaux croassent
Et ces deux pies jacassent
Allez savoir pourquoi

On vient l’ voir tout en haut de cette butte aux cailles
Là sérieux comme un pape il applique les mains
Pas pour rien pas pour rien et sur la butte aux cailles
Faut lui graisser la patte et vous m’entendez bien

Ces deux corbeaux croassent
Et ces deux pies jacassent
Allez savoir pourquoi

Pour chasser l’mauvais œil conjurer les esprits
On vient voir Bougre d’âne c’est affaire de croyance
Il a guéri dit on des paumés d’la romance
Qui sont ravigotés dessous leur ciel de lit

Ces deux corbeaux croassent
Et ces deux pies jacassent
Allez savoir pourquoi

Ses dons viennent du ciel dit sa Bougre d’ânesse
Sur un tilleul cent’naire y a plein d’remerciements
Un pas piqué des vers est celui d’une abbesse
Elle appelle saint Amant son tout son tout puissant

Ces deux corbeaux croassent
Et ces deux pies jacassent
Allez savoir pourquoi

Bougre d’âne vient d’ouvrir trois gîtes dans le village
Les guéris d’la romance viennent la chanter ici
Bougre d’âne a voulu qu’on y mette des lits cage
Et ces trois gîtes là méritent leurs trois épis

dimanche 16 janvier 2011

Pierre est café au lait

Pierre est café au lait

Elle vient de Fort de France il est de Sarreguemines
Quand elle chante en créole, il reprend le refrain
Lorsqu’il veut lui conter les amours d’Joséphine
Elle dit geste à l’appui j’m’en tape le popotin

Vous dites c’est banal, vous dites c’est banal,
Moi j’en doute.

Le rocher du Diamant sur cette carte postale
Tient avec deux punaises près d’un bouquet d’arums
Et près d’une miniature de la marine à voiles
Chez eux ça sent l’amour les accras et le rhum

Vous dites c’est banal, vous dites c’est banal,
Moi j’en doute.

Pierre est café au lait, il a trois ans ce soir
Il souffle trois bougies sur une tarte aux fraises
Il souffle trois bougies sur une tarte aux fraises
En suite les yeux bandés joue à Colin Maillard

Vous dites c’est banal, vous dites c’est banal,
Moi j’en doute.

Que le temps passe vite, c’est vrai, c’est vrai dit-il
Trois ans trois ans déjà, c’est vrai, c’est vrai dit-elle
Il reprend le refrain d’une chanson des îles
Il fait il fait grand beau sur toute Moselle

Vous dites c’est banal, vous dites c’est banal,
Moi j’en doute

mardi 11 janvier 2011

L'homme sorcier

L’homme sorcier

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé,
S’arrêteront-elles un jour de chanter
Ca dépend de l’homme de l’homme sorcier

Chasseurs de baleines harponneurs des fjords
Aux îles Féroé
Ils fabriquent ton fard ton fard à paupières
Greenpeace Ecolos ont fait leur colère

Chasseurs de baleines harponneurs des fjords
Aux îles Féroé
Ils récoltent l’ambre fabriquent ton parfum
L’homme sorcier se fiche d’une baleine en moins

Dis-moi Jean qui pleure où est Jean qui rit
Où est Jean qui rit
Les hommes sont fous. Si c’est vrai c’qu’on dit
Avec l’homme sorcier C’est pire aujourd’hui

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé.
On dit qu’il faudrait pourtant les sauver
Et réinventer l’arche de Noé.

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé
Quand l’homme est un loup, c’est un loup pour l’homme.
Il y a deux mille ans qu’on l’a dit à Rome.

Quoiqu’on dise à Rome ça t’est bien égal
Aux îles Féroé
Lorsque tu harponnes on crie au scandale
Mais rien n’a changé mais rien n’a changé

Dis-moi Jean qui pleure où est Jean qui rit
Où est Jean qui rit
Les hommes sont fous. Si c’est vrai c’qu’on dit
Avec l’homme sorcier C’est pire aujourd’hui

Le sang des baleines rougit l’eau des fjords
Aux îles Féroé