Au bar de la marine
Mes souvenirs ce sont des enfants du hasard.
Je les ai bouturés au p’tit bonheur la chance
Entre cœur et raison, entre vierge et balance,
Entre sacrés coups d’pot et coups de Trafalgar.
J’ai souvent jeté l’ancre au bar de la marine.
Là, c’était l’un ou l’autre qui tenait le crachoir.
Là, ça sentait le rhum, l’amour et la débine,
Le quatre-vingt et un et le jeu d’Zanzibar.
Ca sentait la coco et le boudin créole
E t parfois la bisbrouille sur le petit matin
Quand l’un prenait la mouche rien que pour des babioles
Alors on s’engueulait comme de vrais sagouins
Au bar de la marine quand Christophe Colomb
Au rythme des planteurs racontait ses naufrages
Pour lui faire plaisir on l’suivait à la nage
Et on l’raccompagnait Porte de Charanton
Il n’est jamais trop tard, je reviendrai demain
Pour une gueule de bois ou pour une parlotte
Pour un poker menteur ou pour une belotte
Je perdrai mes culottes si tel est mon destin.
mardi 4 mai 2010
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